Descendre dans l'antre de la RATP INFERNALE à 8h12, au moment où la FOULE FRÉMISSANTE de travailleurs se presse comme du pâté de tête dans une verrine en plastique

Ressentir immédiatement un coup de CHALEUR URBAINE, mélange de transpi de cols blancs, de déodorants périmés et de relents de kebab

Entendre la voix du métro annoncer "UNE PERTURBATION INATTENDUE" et voir une meute d'usagers lever les yeux au ciel en soupirant

Se faire COMPRIMER par une armée de darons en parkas Quechua et de stagiaires en tote-bag "éthique et Responsable"

Se retrouver coincé contre un PILIER HUMAIN au FIORINO HUMIDE, vêtu d'un jogging MOLLETONNÉ couleur PÂTÉ HENAFF

S'apercevoir que la vieille dame à votre gauche a la même haleine qu'une FOSSE SEPTIQUE et qu'elle vous souffle directement dans la NARINE

Subir en silence la PETITE SUZANNE STRATÉGIQUE d'un lycéen en Air Max qui se fait passer pour un innocent

Essayer de trouver une issue, mais comprendre qu'on est ENCERCLÉ par des TARTIFLETTES HUMAINES en pleine évaporation

Sentir un SERRAGE ABDOMINAL soudain... Un FRISSON de terreur... Quelque chose remue dans le SAC À TRIPES…

Alerte rouge ! Un FÉLON sournois vient d'annoncer une REBELLION INTESTINALE !

Fermer les yeux. Respirer. Essayer de retenir la PASTILLE dans son étau cloacal...

Trop tard...

Un DÉLUGE FIORINAL se déchaîne. Un RONFLARD VÉSUVIEN, à la fois BRÛLANT, SOUFFRÉ et légèrement MOUILLÉ vient de s'échapper, tel un spectre vengeur prêt à HAUNTER le wagon entier

Ressentir instantanément la TEMPÉRATURE AUGMENTER de 12°C dans la rame

Voir des passagers se crisper, plisser les narines, jeter des regards inquiets aux alentours

Observer du coin de l'œil une JEUNE CADRE DYNAMIQUE sortir discrètement un foulard pour le plaquer sur son MUFFLE

Voir un daron se lever précipitamment en abandonnant son journal sur son siège, tel un survivant fuyant TCHERNOBYL

Soudain, un enfant éclate en sanglots et hurle : "MAMAN ÇA SENT LE CACA DE CHIEN"

Voir une vague de panique se propager, entendre une dame supplier "Ouvrez les fenêtres !", avant de se rappeler qu'on est SOUS TERRE

Se dire que c'est peut-être la FIN, qu'on a atteint un point de NON-RETOUR

Les portes s'ouvrent enfin. Se précipiter dehors, le BUFFET HUMIDE et FIÈVREUX, en marchant d'un pas RAIDE et MÉCANIQUE

Sentir un FILET CHAUD descendre lentement dans la région du FIORINO et comprendre que le voyage ne s'arrête pas là…

Partir en courant vers les GOGUENOTS de la gare, avec un PANTALON déjà bien tamponné façon JACKSON POLLOCK

Regarder le reflet de sa gueule de VEAU dans le miroir des toilettes, le visage LIVIDE, le regard VIDÉ de toute humanité
Se dire qu'on ne prendra PLUS JAMAIS le métro
Se rappeler que demain, c'est lundi

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