Il a écrit cette petite nouvelle à seulement 11 ans

Et c'est une soirée comme une autre pour Pessi, mais en même temps, c'est jamais vraiment une soirée comme une autre, tu vois. 🌑 Les néons clignotent faiblement, ambiance mi-fun, mi-fatigue existentielle. Le club est pas plein, mais c'est pas vide non plus : pile assez de monde pour que Pessi puisse rester dans un coin sombre, son verre à la main, à observer tout ça comme un philosophe des temps modernes. 🥃💭
Il est là, posé, tranquille, dans son élément sans vraiment l'être. 🥵 Les gens dansent, rient, crient, mais Pessi, lui, il s'en fout. Il lève son verre, pas pour trinquer avec des potes inexistants, mais pour saluer ceux qui sont pas là. Ceux qui préfèrent rester chez eux, en survêt, devant un match de Ligue 2 ou une vieille rediff' de Ligue des Champions. 🏃⚽ « Respect à eux », qu'il se dit, en fixant son reflet dans la vitre un peu crade derrière le bar. Les premières notes d'un vieux son reggaeton remixé drill résonnent, et d'un coup, la foule se chauffe. 🌋 Les bras se lèvent, les corps s'agitent. 🙋‍♂️🙋‍♂️🕺🏽 Pessi regarde ça, impassible. C'est pas son délire, mais il sent qu'il faut faire un effort, alors il lève un bras. Juste un, discret, comme pour dire : « Ok, je suis là, mais n'en faites pas toute une histoire. » 🙋‍♂️ Un mec à côté le regarde, hésite, et lève deux bras. 🙋‍♂️🙋‍♂️ Pessi souffle. Il aurait pas dû. Trop d'énergie.

Dans sa tête, Pessi est déjà chez lui. Il imagine l'instant où il retirera ses sneakers en soupirant, où il s'affalera sur son lit avec un vieux t-shirt du Barça qu'il garde juste pour dormir. Mais pour l'instant, il est là. Parce qu'on lui a dit : « Allez, viens Pessi, ça te fera du bien. » Et il a voulu y croire, un peu. Mais au fond de lui, il sait que le vrai moment de gloire, ce sera quand il pourra enfin répondre à quelqu'un : « T'as vu la soirée ? Bah moi j'étais là… posé… normal. » ✌🏽 Le son monte, les basses cognent, et tout autour de lui, les corps continuent de s'agiter comme si leur vie en dépendait. 🕺🏽💃 Mais Pessi, lui, reste dans son coin. Il prend une gorgée de son verre, whisky-coca tiède maintenant, et se dit qu'il aurait dû commander un jus d'orange. 🍹 Pas que ça aurait changé grand-chose, mais au moins, ça aurait été une décision claire, assumée. Là, il est coincé entre « essayer de faire genre » et « vouloir rentrer au plus vite ». Un pote - enfin, un gars qu'il connaît vaguement du futsal du dimanche - débarque, tout transpirant, une casquette à l'envers, le souffle coupé. « Pessi, frangin, viens sur la piste ! Le DJ balance du Jul remixé, c'est la folie ! » 🎧🔥 Le genre de phrase censée convaincre n'importe qui. Mais pas Pessi. Il le regarde d'un air neutre, lève son verre comme pour dire « Je suis bien, merci », et se replonge dans ses pensées. Son pote repart, mi-déçu, mi-amusé : « Toujours le même, toi. »

Et là, Pessi se met à réfléchir, comme il le fait souvent. Pourquoi est-il là ? Qui est-il, au fond ? Est-ce qu'il est devenu le type qui va en soirée juste pour dire qu'il est sorti, alors qu'il n'a aucune envie d'être là ? Et pourquoi est-ce qu'il garde toujours cette façade stoïque, alors qu'à l'intérieur, il ressent tout, beaucoup trop même ? 🌀 Une part de lui voudrait lâcher prise, se jeter dans la foule, hurler les paroles de ce Jul remixé drill qu'il connaît vaguement parce qu'il traîne sur TikTok. Mais l'autre part, celle qui domine toujours, se dit : « À quoi bon ? » Les lumières changent de couleur, passant du violet au bleu électrique. 💡🔵 Le DJ crie quelque chose dans le micro que personne n'entend, et le drop fait exploser la salle. 🌋 Les gens crient, sautent, tapent dans leurs mains. Même les barmans bougent la tête. Pessi, lui, finit son verre, pose le gobelet en plastique sur un rebord et se redresse lentement. Il décide de bouger un peu. Pas vers la piste, non, mais vers la sortie. Il traverse la foule, esquivant les épaules, les gobelets qui se balancent dangereusement, les mecs torse nu en sueur qui font des pas de danse incompréhensibles. 🕺🏽 Quand il atteint enfin la porte, l'air frais de la nuit lui frappe le visage. 🌬️ Ça lui fait du bien, presque autant que de marquer un but dans un vieux match entre potes, un soir d'hiver. Il regarde son téléphone. Une notification : un pote a envoyé une vidéo de la soirée sur le groupe WhatsApp. On y voit des gens hurler, sourire, lever les bras. En arrière-plan, on distingue une silhouette immobile, verre à la main, observant tout ça avec un détachement parfait. Pessi soupire.

« Encore une soirée posée… normal. » 🤙🏽 Et il rentre chez lui, parce que c'est là, finalement, qu'il est le plus bien. 🏡

Il est trop fort vous en pensez quoi ?