Le tribunal l'avait vue en pleurs et tremblante. C'était le 15 décembre 2024. Son entrée dans le box des prévenus n'avait alors laissé personne de marbre. Le crâne rasé, l'air juvénile, elle s'était avancée avec une attitude faussement décontractée. Elle avait souri, murmuré quelques mots à l'oreille de son avocat avant de s'asseoir et de baisser la tête. Quelques secondes plus tard, sa tête était réapparue. Le sourire avait disparu laissant place aux larmes et aux spasmes, incontrôlables.

À nouveau, elle s'était adressée à son avocat. Prise d'une crise d'angoisse, elle voulait pouvoir remettre sa perruque. Mais l'accessoire n'y avait rien changé. Coiffée d'une perruque aux cheveux hirsutes à mi-chemin entre le violet et l'argenté, Alicia (les prénoms ont été changés) avait continué de sangloter. Au vu de son état, et de ses antécédents ( elle avait notamment déjà fait l'objet d'une hospitalisation ) une expertise psychiatrique avait été demandée.

Deux mois plus tard, ce jeudi 13 février, Alicia apparaît moins à fleur de peau devant le tribunal judiciaire de Paris. La perruque hirsute a laissé place à une autre, de couleur châtain et bien peignée cette fois. Seule petite excentricité, une fleur bleue au-dessus de l'oreille. Si l'étudiante en première année de lettres modernes à la Sorbonne de presque 22 ans apparaît en pleine possession de ses moyens, l'expertise exigée deux mois plus tôt est catégorique. Alicia souffre d'une « maladie schizophrénique ». Et selon l'expert psychiatrique, qui a mené l'entretien, son discernement se trouvait aboli au moment des faits qui lui sont reprochés, elle ne peut donc être reconnue pénalement responsable.
Un vague air du chanteur de Tokio Hôtel

Pour autant, c'est au tribunal de statuer. Elle est donc invitée à s'expliquer sur ce qui l'a menée à agresser sexuellement son camarade de promotion et finalement à lui mettre un couteau sous la gorge. C'était le 11 décembre, ce jour-là, Alicia et Simon se trouvent dans l'un des amphithéâtres du site de la Sorbonne Nouvelle, dans le XIIe arrondissement de Paris. Comme ça peut lui arriver, Alicia est dans un état « second », elle alterne entre pleurs et rire, sans raison. Une étudiante finit par se lever pour l'emmener se calmer, mais à leur retour, tout dérape. La jeune femme se dirige vers Simon, l'attrape par le cou et sort un couteau. Assez facilement, l'étudiant stoppe le geste d'Alicia qui l'aurait alors insultée. « Elle disait qu'elle me détestait, qu'elle me haïssait qu'elle voulait me tuer », raconte Simon dans la déposition lue par la présidente du tribunal. Rapidement, Alicia est maîtrisée. Elle finit par être interpellée et placée en garde à vue.

Les policiers découvrent alors que l'agression n'a rien d'un cas isolé. La jeune femme nourrissait une réelle obsession pour Simon auquel elle trouvait un petit air de Bill Kaulitz, le chanteur de Tokio Hotel, ce groupe allemand des années 2000. Une forme d'érotomanie, comme l'a souligné l'expert psychiatrique. Ce n'est pas la première fois qu'Alicia s'en prenait à lui. Le premier épisode remonte à octobre, ce jour-là, Simon s'était inquiété pour la jeune femme qui « avait du mal à tenir debout ». Alors que les deux étudiants prenaient le même chemin, il avait décidé d'accompagner Alicia. Mais dans le RER B, la jeune femme avait multiplié les gestes déplacés.
Elle veut « l'écorcher » et « lécher le sang qui en découle »

Elle l'avait d'abord mordu dans le cou, et même tenté de lui écarter les jambes, l'avait touché au-dessus de ses vêtements avant d'essayer de glisser sa main à l'intérieur de son pantalon. Geste que, là aussi, Simon avait stoppé. Deux ou trois semaines plus tard, Alicia revenait à la charge et tentait de se rapprocher de lui, malgré le refus clair de l'étudiant.

Outre ces épisodes, les enquêteurs retrouvent une note dans le téléphone d'Alicia. Elle y explique son fantasme dans lequel Simon a le rôle principal. Dans ses rêves, elle veut « l'écorcher » et « lécher le sang qui en découle », tout en le « masturbant », détaille la présidente du tribunal.

Interrogée, Alicia admet son obsession pour Simon, mais assure qu'elle n'avait pas l'intention de lui faire du mal. « Je voulais lui montrer mon sang sur le couteau, lui montrer que je n'allais pas bien », assure-t-elle. Quant à l'épisode du RER, elle explique n'avoir pas perçu le rejet de l'étudiant. « J'avais tenté de faire un premier geste vers lui et comme il ne disait rien je pensais qu'il était d'accord. »

Le tribunal a finalement reconnu son irresponsabilité pénale et a prononcé son hospitalisation d'office, ce que réclamait le parquet. « C'est une décision prévisible au regard des conclusions sans appel de l'expert mais qui laisse un goût amer, lâchent Me Antoine Ory et Me Marie-Lou Serna. Dans la mesure où notre cliente avait montré ces derniers mois sa volonté de se soigner, ce qu'il était possible d'envisager dans le cadre d'une hospitalisation de jour. » Si Alicia a évité la case prison, elle n'aura pas échappé à l'internement d'office.

A prioris personne de normal n'a envie de coucher avec une femme qui ne peut pas donner un consentement éclairé, après sur ce forum d'incel c'est autre chose.

oui j'en rêve

Si seulement mais non j'ai eu une fois la chance de m'en taper une mais après c'était un garage donc non j'ai vite arrêté de la ken