⚫️CDU/CSU 28,6% +4,4, 208 sièges (+11)
🔵AfD 20.8% +10.4, 151 sièges (+68)
🔴SPD 16,4% -9,3, 121 sièges (-84)
🟢Grünen 11.6% -3.1, 85 sièges (-33)
🟣Die Linke 8.8% +3;9, 64 sièges (+35)
🟣BSW 4.9% +4,9, 0 sièges (-10)
🟡FDP 4,3 -7,1 0 sièges, 0 sièges (-92)

Conclusion :
-Les conservateurs arrive à la première place, leur chef Friedrich Merz, représentant de la droite du partie, va devenir chancelier et former un gouvernement. Malgré tout, ce n'est pas un résultat exceptionnel, effectuant le 2ème pire score de leur histoire. Ils auront peu de marge de manœuvre pour gouverner un pays en crise économique, migratoire et sécuritaire.

-L'AFD réalise un score historique, malgré la forte mobilisation. Ils doublent leur nombre de sièges et font des scores dictatoriaux en ex-Allemagne de l'Est. Même si ils ne seront probablement dans aucune coalition, ils seront un parti au cœur des votes des lois, notamment en matière d'immigration, et possédant une base électorale solide pour les amener au pouvoir en cas d'échec de la CDU.

-La SPD d'Olaf Scholz réalise le pire score de son histoire (lui-même ayant presque perdu son siège de député). Ils se consoleront en sachant qu'ils gouverneront en coalition avec la CDU mais ils ont subi des revers historiques dans leurs bastions et sont extrêmement impopulaires. Le parti va se refonder, Olaf Scholz a déjà annoncé son départ de la tête du parti.

-Les Verts limitent la casse par rapport aux autres membres de la coalition sortante, mais fini en dessous des sondages, ils ne participeront sans doute pas à la prochaine coalition, la CDU les détestant et ayant assez de sièges avec le SPD.

-Die Linke, après avoir frôlé la disparition et atteint 2% en Janvier a réalisé une remontada complètement folle, triplant leur score par rapport aux sondages d'il y a à peine 1 mois et demi et atteignant le niveau des années 2010, tout en ayant la concurrence d'un parti fondé par leurs anciens leaders. Le recentrage stratégique de leur nouvelle cheffe populiste Heidi Reichinnek sur l'économie, le pouvoir d'achat et la critique de la collaboration avec les partis traditionnels a porté ses fruits, ils se placent notamment bien pour les régionales à Hambourg la semaine prochaine et remplacent les Verts/Le SPD sur leurs anciens bastions. Bien qu'ils restent minoritaires, le parti pourrait enfin devenir central en cas d'échec du gouvernement actuel en remplaçant le SPD.

-Le BSW, parti de gauche nationaliste anti-immigration, scission de Die Linke, rate son pari à seulement 13 000 voix pour entrer dans le Parlement. Leur cheffe qui prête le nom au parti, Sahra Wagenknecht, perd son siège. L'avenir du parti est remis en question. En cas de disparition, les sondages prédisent que leurs voix se partageront 50-50 entre l'AFD et Die Linke

-Le FDP, le parti centriste libéral pro-business, porté par le très impopulaire ministre de l'économie sortant Christian Lindner, ayant promu une politique qu'il a lui même appelé "à la Milei/Musk" (malgré que ces derniers ont préféré soutenir l'AFD) et qui a lui-même provoqué les élections en détruisant la coalition avec le SPD, finissent dernier et sortent du parlement, avec un score encore en-dessous des pires sondages. La rouste est lourde pour ce parti normalement central dans les discussions de coalition. Linder a annoncé son départ de la présidence du parti mais aussi de la vie politique après cette humiliation