L'enseigne est flambant neuve. « La Racebox », peut-on lire sur le fronton du bâtiment de 1 000 m2 installé dans la zone commerciale de Saint-Maximin (Oise). Ici, en terre de « rassos », comme on appelle les rassemblements nocturnes des amoureux de voitures, pas de doute, on sait à qui s'adresse cette nouvelle offre de loisirs. À la tête de l'établissement qui doit ouvrir d'ici quelques semaines, deux associés : Julien Adao et un autre nom, bien connu dans le milieu, « une star d'Internet » même : Pierre Chabrier, cofondateur de la plus connue des chaînes YouTube dédiées à l'automobile : Vilebrequin.

Ce dernier a récemment fait la une de l'actualité. Depuis plusieurs mois, un conflit public l'oppose à son ancien camarade de Vilebrequin, Sylvain Lyve, les deux Youtubeurs s'écharpant à coups de vidéos - on parle de millions de vues - à propos de leur héritage commun, intellectuel et matériel. Si Pierre Chabrier a lancé les hostilités en août dernier, reprochant de nombreuses choses à son comparse, ce dernier a répondu récemment, point par point, en profitant pour s'en prendre… à la Racebox prévue dans l'Oise. La qualifiant de bar, il s'est notamment interrogé sur l'idée d'un lieu servant de l'alcool dans lequel on ne pourrait se rendre… qu'en voiture.

C'est peut-être méconnaître un peu les habitudes des usagers dans les zones commerciales de province, qui rassemblent de nombreux établissements de divertissement où l'on sert de l'alcool (bowling, kartings et autres restaurants), mais surtout… La racebox est-elle vraiment un bar ?
Oui, mais pas seulement, comme l'explique Julien Adao, en ouvrant les portes. « Elle a avant tout pour vocation d'être un centre de simulation de sports automobiles, explique le responsable. C'est aussi un endroit pour que les passionnés de voitures puissent se retrouver, avoir un lieu pour eux. »

Dès l'entrée, cela se confirme. Alors qu'une Subaru WRC domine la salle, installée sur un promontoire, une monoplace de formule 1 trône dans un coin. Pas n'importe laquelle, puisqu'il s'agit de celle utilisée par le célèbre rappeur SCH dans l'un de ses clips, « Autobahn ». En plus des box confortables où l'on trouve écrans géants et canapés, il y a effectivement un bar, des tables de billards ou encore des baby-foots. Les passionnés de sports mécaniques pourront y voir des retransmissions et autres chaînes spécialisées. Un lieu tel qu'il n'en existe pas encore dans l'Oise.

Trois écrans et des sièges équipés de vérins

Croisé au détour de la visite, reconnaissable à ses lunettes et sa casquette qui ne le quittent jamais, Pierre Chabrier prend le temps de saluer. Julien Adao, lui, poursuit le tour du propriétaire, franchissant une porte près d'un mur couvert de volants et sur lequel on peut lire « La race » - La course en anglais. À l'intérieur, dans une ambiance feutrée, se dévoile le cœur du lieu : douze simulateurs de course automobile, avec chacun trois écrans et des sièges plus vrais que nature équipés de vérins.

Objectif : créer du mouvement, avec vibrations et secousses, pour reproduire au mieux les sensations d'une formule 1, avec la promesse d'une expérience en immersion totale la plus réaliste possible. « Si la plupart est équipée de cinq vérins, l'un d'eux en a six, c'est un ancien simulateur de vol, explique Julien Adao. C'est encore plus immersif. »
Et à quand l'ouverture ? Les responsables restent pour l'instant mystérieux. Le 8 janvier, sur leurs réseaux sociaux, ils indiquaient : « l'ouverture étant proche, premier teaser de ce qui vous attend, la suite la semaine prochaine », photos à l'appui. Mais c'était avant la vidéo de l'ancien camarade de Pierre Chabrier sur Vilebrequin, publiée le… 9 janvier, au lendemain de cette annonce. « Avec le contexte actuel, nous préférons décaler », confirme Julien Adao, qui préfère ne pas en dire plus pour le moment.