Les animaux ne souffrent pas. Ils font l'expérience de la douleur mais la souffrance est le résultat de la conscience. Souffrir, c'est avoir conscience de l'expérience de la douleur et donc, subir un seuil de douleur supplémentaire.

Le mal n'est que finitude, il s'anéantit lui-même et finit donc par passer, par s'évanouir. Un exemple ? Le cancer. Le cancer ronge son hôte mais dans ce même temps, il se développe vers son propre anéantissement puisque le cancer meurt avec son hôte. Le Bien, lui, est fécond : il est l'Être prolongé et le prolongement de l'Être.

Bien souvent, notre souffrance vient de notre incapacité à saisir le mal dans sa finitude. Nous lui accordons une place totalisante, absolue. Or le rire est lui-même le signe de notre incapacité à dépasser cette perspective. Quand nous rions d'une chute, par exemple, notre point de vue extérieur nous permet de saisir la finitude de cette chute et donc de comprendre qu'elle ne représente pas grand chose dans le mouvement infini de l'existence. Le mouvement infini donc celui du Bien.