Salut les kheys, ça fait un moment que je voulais vous partager mon histoire. Accrochez-vous, ça fait un bien fou.

Comme beaucoup parmi vous qui ont eu un travail de bureau, j'avais un directeur / manager de merde. Le genre qui te surcharge de boulot, te fait miroiter des promotions qui n'arrivent jamais, et te tombe dessus pour la moindre connerie. Pour couronner le tout, la boîte n'allait pas bien : elle était en déficit, et ils ont viré quatre personnes en licenciement économique.

La situation était tendue, mais ils essayaient de faire comme si tout allait bien. Mais j'étais pas dupe et de plus en plus surveillé pour tenter de justifier que j'étais la cause du deficit : messages à répétition, réunions inutiles, un vrai cauchemar.

J'ai commencé à envisager sérieusement de me barrer, mais pas sans tirer un dernier coup avant de partir. Pendant mes 2 jours de télétravail par semaine, j'ai passé des entretiens d'embauche. C'était limite un sport : entretiens Zoom, Teams, tout y passait, pendant que j'étais censé "travailler". Quand on me demandait ce que je faisais, je balançais l'excuse classique de la réunion client. Et personne n'a rien capté.

Pendant les jours sans entretien, je bossais assez pour rester sous le radar. J'utilisais même leur connexion internet pour envoyer mes candidatures.

Après quelques semaines, j'ai décroché une offre en or : un poste mieux payé, dans une boîte qui respecte vraiment ses employés. Mais avant de partir, j'ai joué la carte de la patience.

Le clou du spectacle ? Le lendemain d'une réunion avec le Directeur général et le Responsable Europe, où ils m'ont assuré qu'ils voulaient continuer à bosser avec moi malgré la situation difficile, j'ai posé ma démission. Le choc dans leurs yeux, c'était inoubliable.
Deux ans plus tard, voici où on en est : dans ma nouvelle boîte, mon travail est reconnu, j'ai été augmenté, et le management est passé de "flirt avec le harcèlement moral" (au point où j'étais en consultation auprès de cabinets d'avocat et des prud'hommes) à exemplaire.

Ah, et cerise sur le gâteau, le Directeur général qui m'avait supplié de rester s'est fait virer depuis. Quant à mon ancien poste, il n'a jamais été rouvert.

Morale de l'histoire : quand on bosse pour des cons, il faut savoir tirer sa révérence avec panache.