L'objectif est de les rendre plus visibles afin de permettre aux cyclistes d'anticiper leurs arrêts. Un moyen aussi d'apaiser les tensions entre les différents usagers de la route.

Rien ne change, pour l'instant
Sauf que, dans les faits pour l'instant, la mayonnaise ne prend pas. Aucun changement de comportement n'est constaté de la part des cyclistes. En deux heures, une seule personne a posé le pied à terre. « Je m'arrête toujours quand il y a un feu. Donc cela ne change pas vraiment les choses pour moi », renseigne cette jeune femme au casque rose vissé sur la tête, avant de filer aussitôt la lumière devenue verte.

Camille et Léna*, deux commerçantes de cette rue jouxtant la place de la République, ne constatent pas de modification de la circulation depuis une semaine. À travers la vitrine de leur boutique ou lors des pauses cigarettes, elles observent les va-et-vient. « Ils ne s'arrêtent jamais ! Sauf quand il y a un piéton. Et encore, elle a failli se faire renverser tout à l'heure », témoigne l'une en désignant l'autre de la tête.

De l'autre côté de la rue, un commerçant confirme leurs dires. « Personne ne s'arrête », indique-t-il dans un rictus en demandant : « Sérieux, vous pensez que c'est ça qui va faire changer les choses ? »