Pourquoi Dieu a détruit la tour de Babel ?

OP
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il y a 9 mois

« 5 Alors l'Éternel descendit pour voir la ville et la tour que les fils des hommes bâtissaient.
6 Et l'Éternel dit : Voici, ils forment un seul peuple et ont tous une seule langue ; et ils ont commencé à faire cela, et maintenant rien ne les empêcherait de faire tout ce qu'ils auraient projeté.
7 Allons, descendons, et là, confondons leur langage, afin qu'ils n'entendent plus le langage les uns des autres.
8 Ainsi l'Éternel les dispersa de là sur toute la face de la terre, et ils cessèrent de bâtir la ville.
9 C'est pourquoi on l'appela du nom de Babel ; car c'est là que l'Éternel confondit le langage de toute la terre ; et c'est de là que l'Éternel les dispersa sur toute la face de la terre. »

Tous les humains qui vivent en paix, prospèrent ensemble -> Dieu détruit tout et confond leur langue https://image.noelshack.com/fichiers/2019/19/4/1557437332-ace383ce-418a-47f9-91b0-a862161adaac.jpeg

GM

Gentil_Monstre

il y a 9 mois

Car le fromage c'est bon

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-eussou-[2]

il y a 9 mois

Dans une optique analytique, notamment avec Marie Balmary, ce mythe prend sens de l'endroit où il apparait dans la Bible : après le Déluge, tentative d'extermination des hommes par Dieu.
La construction de la Tour s'interprète alors comme une rétorsion contre Dieu.
Ce que manifeste le nom composé de Babel, bab : porte, et El : ciel.
La Tour de Babel fait figure de tour de guerre pour monter à l'assaut du Ciel où réside Dieu.
Pour la réaliser, les hommes opposent à la puissance de Dieu, une puissance équivalente, la « force collective » : « Ils se dirent l'un à l'autre : « Allons, faisons des briques et cuisons-les au feu. […] Ainsi nous nous ferons un nom, de peur d'être dispersés sur toute la face de la terre… »
On retrouve là les éléments constitutifs de la religion selon René Girard: crise d'indifférenciation, désir mimétique, dimension collective, meurtre, victime divinisée.
Selon ce type d'interprétation, le danger et le sens de la Tour de Bab'El résident dans cette uniformisation, cette illusion de toute-puissance des hommes, plus que dans l'atteinte à la majesté divine. Ce que confirme la réflexion de Dieu : « Voici, dit-il qu'ils ne forment qu'un seul peuple et ne parlent qu'une seule langue. S'ils commencent ainsi, rien ne les empêchera désormais d'exécuter toutes leurs entreprises. »