C'est pourtant simple, le protestantisme, c'est le rejet de l'administration, du Vatican, qui à cette époque (comme aujourd'hui) est l'équivalent de notre bureaucratie : vit richement, dans des palais à dorures (cocasse pour des gens qui font l'apologie d'un prophète qui vécut en haillons), en imposant ses normes d'en haut à un peuple soumis.

La Réforme, c'est l'émancipation des hiérarchies, la foi devient une quête personnelle, le croyant doit pouvoir lire la Bible par lui-même et en débattre, et non apprendre par coeur le sermon qu'on a bien daigné lui raconter pendant la messe (qui ira toujours dans le sens des grands pontes).

Les autorités religieuses ont chassé les Protestants parce qu'ils menaçaient leur pouvoir, ça dépasse largement les questions spirituelles. C'est purement financier et politique.

Ce qu'il s'est passé pour la religion est exactement ce qu'il s'est passé ensuite pour le pouvoir soi-disant débarrassé de celle-ci, les logiques sont restées les mêmes.

Des peuples de soumis à des forces verticales, d'une part, et des peuples d'hommes libres, dont on valorise l'autonomie et la capacité de faire des choses d'en bas, d'autre part.