Tout commence avec les résultats du 7 juillet : parmi les partis / coalitions aux législatives, le NFP a remporté le plus de sièges. S'en suit toute une communication intensive du NFP pour fanfaronner en laissant courir le bruit que le prochain gouvernement sera de gauche. Sauf que... dans toute cette histoire, il y a trois mensonges.

Premier mensonge : le NFP aurait gagné les élections législatives. Une coalition lors des élections ne devient pas forcément un groupe parlementaire à l'Assemblée (et dès le lendemain des résultats, le NFP a failli imploser plusieurs fois) et à l'inverse, des partis n'ayant pas formé de coalition peuvent s'allier. Et quand il n'y a pas de majorité absolue qui se dégage et une multitude de partis, tout est possible. Il n'y avait pas besoin d'avoir fait Saint-Cyr pour prédire que la Macronie gouvernerait potentiellement avec LR pour construire une majorité, quitte à leur donner des ministères.

Deuxième mensonge : le Président aurait une obligation de nommer un Premier ministre issu de la majorité. En réalité, le Président n'a AUCUNE OBLIGATION LÉGALE de nommer qui que ce soit selon le résultat des législatives.

Troisième mensonge (souvent dit lorsque le premier est débunké) : il y aurait une "tradition républicaine" consistant à donner le pouvoir au parti ayant une majorité, même relative. Or si par le passé, des Présidents ont dû nommer des ministres qui n'étaient pas de leur bord, ce n'est pas parce que ces Présidents étaient des gentils prêts à s'asseoir sur leur pouvoir au nom de la démocratie, mais c'est parce que leurs adversaires avaient une MAJORITÉ ABSOLUE et qu'ils y étaient donc obligés pour éviter de se faire spammer de motions de censure. C'était donc un RAPPORT DE FORCE POLITIQUE et non une tradition.

Ces mensonges répétés inlassablement par les politiciens et les militants ont désinformé massivement les citoyens, dont beaucoup pensent aujourd'hui que Macron aurait fait un "coup d'État" illégal ou aurait contredit une sacro-sainte tradition républicaine.