A chaud :

Mon rapport à la mort d'autrui est de me dire qu'ils sont libérés pour un monde meilleur. La mort d'autrui ne m'es pas si dure à accepter ou à envisager, je me surprend assez souvent à imaginer les conséquences de la mort de certains de mes proches, en me demandant ce qu'il se passerait et comment je réagirait.
Après, mon avis n'est pas fait, les décès de personnes que j'ai connues n'étaient que de la famille lointaine ou des personnes que je connaissais à peine, j'ai encore tout mes grand-parents par exemple, même si pour une de mes grand-mère ça devrait arriver dans les semaines à venir. Question à reconsidérer dans 10 ans.

Le rapport à ma propre mort est déjà plus réfléchi, pas nécessairement plus sage mais déjà plus questionné.
Ma mort, en l'état actuel de ma vie, n'aura aucune conséquence si ce n'est la peine de ma famille très proche. Le reste de ma famille s'en remettra, et on a jamais vraiment été très proches.
Le suicide m'est déjà venu en tête plusieurs fois, mais toujours comme un fantasme que je n'ai absolument pas envie d'expérimenter. Si c'est à coup sûr une délivrance, je n'estime pas ma vie assez difficile et inacceptable pour envisager le suicide comme une issue crédible. Néanmoins, j'ai souvent réfléchi à la manière de lui donner un sens, et comment je redistribuerai mes biens.
En dehors du suicide, je ne m'imagine pas mourir vieux et heureux. Ce serait fantastique mais je n'y crois pas une seconde. Je l'imagine violente, dans un contexte où ma vie est donnée, à un pays, une cause, une personne, ma famille ou autre. Une mort acceptée en somme. Serais-ce un suicide dissimulé ? Je me suis déjà posé la question.
Mourir en faisant passer ma vie après celle des autres, en m'abandonnant à quelque chose de plus grand que moi, me fondre dans une grande masse où ma vie ne serait qu'un chiffre, une variable d'ajustement, c'est peut-être un suicide passif, ou au contraire un moyen de trouver un sens à sa vie. Je penche plus pour un mélange des deux option.

Ma mort m'effraie plus qu'autre chose, paradoxalement à ce que j'ai écrit plus haut, je tiens à ma vie et je serais bien trop lâche ou courageux selon le contexte, pour me l'ôter. C'est un péché terrible, un palier que je n'oserais jamais franchir.
J'ai déjà intégrer le fait que je puisse mourir, et même que je puisse aller au devant du danger en prenant le risque de mourir. Je pense en être capable mais je ne le souhaite pas.

Ma vie est décevante mais j'y tiens. Ma mort pourrait lui donner un sens, ainsi je ne l'abandonnerait pas à la légère.

Note : Je ne suis pas suicidaire, si vous savez lire