Il n'y a qu'un pas entre la nostalgie et la mélancolie, de celui qui tient plus que tout à cet être cher qu'il ne veut pas voir partir, il refuse d'aimer complément l'autre en le haïssant, en le rejetant alors que l'amour est dans l'ambivalence et non dans l'idéal infantilisant que tu nourris. Tu pourrais "vivre" toute ta vie dans cet idéal, dans tes rêves, mais au bout d'un moment faut atterrir et devenir adulte.

La nostalgie c'est le poison même des religions, du christianisme, et des jeunes d'aujourd'hui refusant de faire des enfants car refusant de quitter leur propre enfance. On est pas loin du syndrome de Peter Pan. Sa nevrose et sa nostalgie, Proust avait l'audace comme un Dostoïevski à sa façon de l'exprimer par l'art, de la sublimer, c'est pas le cas du commun des mortels qui ne fait rien de la nostalgie mais alimente un état de végétation, de non vie.

Maintenant on a une génération de grands enfants incapables d'éduquer leurs propres enfants, car n'étant pas sortis eux-mêmes de l'état idéalisé de l'enfance où tout est parfait, à profusion. La nostalgie est contraire à la vie et au désir, le désir lui est changeant, perpétuelle en mouvement, incertain, il ouvre une porte, puis une autre sans s'arrêter là où le nostalgique ne cesse de regarder derrière lui ce qui n'est plus.

Aujourd'hui les adultes regardent comme des cons Harry Potter "pck may c t trop bien kan gt enfant DBZ, les premiers jeux vidéos, manga" l'occidental attardé moyen.