En 2002, j'avais dix ans et je vivais dans une petite maison de banlieue, entourée de jardins bien entretenus et de rues tranquilles. Mon ordinateur Packard Bell, de couleur bleu ciel et blanc, trônait dans ma chambre, un sanctuaire où je m'évadais dans des mondes virtuels. Empire Earth était mon jeu de prédilection, un univers où je pouvais bâtir des civilisations, mener des guerres et façonner l'histoire à ma guise.

Les musiques du jeu, avec leurs mélodies épiques et leurs percussions martiales, résonnaient dans ma chambre, créant une atmosphère de grandeur et de mystère. https://www.youtube.com/watch?v=v7LjYmSU0Qw
Je me souviens des heures passées à planifier des stratégies, à construire des forteresses et à envoyer mes armées conquérir des territoires inconnus. Chaque victoire était une petite récompense, une affirmation de mon pouvoir sur ce monde virtuel.

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Un après-midi, alors que j'étais plongé dans une bataille particulièrement intense, la sonnette de la porte d'entrée retentit. C'était mon ami, venu me chercher pour une sortie en vélo. À contrecœur, je sauvegardai ma partie et éteignis l'ordinateur. Nous partîmes, pédalant à travers les rues, sentant le vent sur nos visages et la liberté de l'enfance. Plus tard, nous nous arrêtâmes dans un parc pour jouer au foot, nos rires et nos cris résonnant dans l'air.

Le temps passa plus vite que prévu, et lorsque je rentrai à la maison, le soleil commençait à se coucher. Ma mère, inquiète, m'attendait sur le pas de la porte. Elle avait préparé un rôti de veau, mon plat préféré, et l'odeur délicieuse emplissait la maison. Je m'assis à table, savourant chaque bouchée, tandis que ma mère me racontait sa journée, ses préoccupations et ses petites joies.

Après le dîner, je retournai dans ma chambre, impatient de reprendre ma partie d'Empire Earth. Les heures s'écoulèrent, et je me perdais à nouveau dans les méandres de l'histoire, construisant des empires et menant des batailles épiques. La nuit avançait, et je ne voyais pas le temps passer, captivé par ce monde virtuel qui semblait plus réel que la vie elle-même.

https://www.youtube.com/watch?v=zC31f2wDl4A

Finalement, ma mère vint me dire qu'il était temps d'aller me coucher. À regret, je sauvegardai ma partie et éteignis l'ordinateur. Je me glissai sous les couvertures, l'esprit encore rempli de stratégies et de conquêtes. Dans le silence de la nuit, je m'endormis, rêvant de civilisations perdues et de batailles légendaires, sachant que demain, je pourrais à nouveau plonger dans ce monde fascinant.

Ainsi se déroulait ma vie en 2002, entre les écrans lumineux et les rues de banlieue, entre les rêves de grandeur et les réalités quotidiennes. C'était une époque où chaque journée semblait une aventure, où chaque moment était une promesse de découvertes et de conquêtes. Et dans cette danse entre le virtuel et le réel, je trouvais un équilibre fragile, un refuge où je pouvais être à la fois le maître de mon destin et un enfant insouciant.

Pas moi, je suis un 2005