"Être regardé n'est anodin pour personne. Le fait d'être regardé par autrui déclenche en nous, sans que nous en soyons conscients, tout un ensemble de réactions physiologiques discrètes : signes d'éveil à l'électroencéphalogramme, accélération du rythme cardiaque… Il faut savoir que chez la plupart des 2mammifères, la fixité du regard représente souvent un préliminaire à l'agression : le fait de regarder fixement un singe rhésus dans les yeux déclenche une fois sur deux une réaction d'attaque de sa part. On peut également obtenir des réactions d'inquiétude semblables chez le chien. Chez l'homme, divers travaux ont abouti aux mêmes conclusions : si par exemple un expérimentateur se place à un feu rouge sur le trottoir et fixe les conducteurs à l'arrêt, ceux-ci redémarrent beaucoup plus vite que ceux qui ne sont pas regardés, après avoir manifesté tout un ensemble de comportements témoignant de leur embarras (mouvements et manipulations diverses dans leur habitacle…). On sait que de nombreux conflits interpersonnels peuvent être déclenchés par fait d'affronter et de soutenir le regard d'autrui, ainsi que l'ont montré des études sur les supporters de clubs sportifs.

Présentes chez chaque individu, ces réactions sont probablement encore plus sensibles chez les personnes présentant de l'anxiété sociale. De fait, il a été possible de montrer expérimentalement que la tendance à éviter le regard de l'interlocuteur était assez bien corrélée au degré de la gêne éprouvée. '''Si l'on place au cours d'une expérience des individus en situation d'échec, ceux-ci vont supporter un temps de contact visuel avec l'expérimentateur deux fois moins élevé que ceux que l'on aura fait réussir. " "

Allez lis un vrai scientifique et tais toi