Au début, tu as des gens qui travaillent avec des pelles pour planter des carottes.

Les gens, en travaillant, font pousser beaucoup de carottes, et toi, tu gagnes des carottes (c'est ton "profit").

Mais un jour, tu te dis :
"Si j'achète un gros tracteur, ça ira plus vite !"

Alors tu achètes un gros tracteur (c'est la machine).

Maintenant, il faut moins de gens pour planter les carottes, parce que le tracteur fait beaucoup de travail tout seul.

Mais le tracteur ne travaille pas gratuitement : il a coûté cher, il faut l'essence, il peut tomber en panne...

Et, même si tu plantes beaucoup de carottes, tu gagnes un peu moins de carottes pour tout l'argent que tu as mis dans ton tracteur et tes champs.

Donc :
👉 Plus tu mets de machines et moins tu utilises de personnes,
👉 Moins tu gagnes de carottes par rapport à tout ce que tu as dépensé.

C'est ça que Marx a vu :
Quand on remplace trop les humains par des machines, on gagne moins en proportion.

Les machines remplacent les humains :
Moins de travail humain nécessaire.

Moins de travailleurs = plus de chômage :
Les gens cherchent du travail, mais il y a moins d'emplois.

Quand beaucoup de gens cherchent du travail, mais qu'il n'y a pas assez d'emplois,
Les patrons peuvent baisser les salaires :
("Si tu n'acceptes pas ce petit salaire, j'en trouverai un autre.")

Donc :
👉 Les salaires baissent ou stagnent.
👉 Les gens ont moins d'argent pour acheter ce qu'ils produisent (leurs carottes, leurs chaussures, leurs voitures...).

Résultat :
Le pouvoir d'achat baisse.
La consommation ralentit.
Les entreprises vendent moins.
Et la crise arrive (car tout le monde produit beaucoup, mais plus personne ne peut acheter).

Dans les mots de Marx :
Il parle de "l'armée industrielle de réserve" : tous ces chômeurs qui font pression à la baisse sur les salaires (cf. Le Capital, Livre I, Chapitre 25 : "La loi générale de l'accumulation capitaliste").

Il montre que plus les machines avancent, plus il y a de travailleurs laissés sur le côté, plus la misère grandit, même si la richesse globale augmente.

👉 Conclusion : la dynamique des machines pour augmenter les profits finit par casser la capacité des gens à consommer, ce qui nourrit les crises économiques.