La preuve : le mépris maladif de beaucoup envers le rap, c'est-à-dire envers le moyen d'expression d'une classe populaire et oppressée. Donc le mépris de dominants (= vous = bourgeois) envers des dominés.

Vous comprenez d'ailleurs assez mal la notion de bourgeoisie, à cause de votre manque de sérieux. Vous la liez à la notion de salaire et même de zone d'habitation. Ainsi, vous allez traiter les Parisiens cadres du 11e arrondissement de "bourgeois". Or ce n'est parce que quelqu'un gagne 4000 euros par mois, par exemple et qu'il vit et fréquente le quartier de République, que c'est un bourgeois.

En effet, si cette personne se sent solidaire des luttes d'émancipation et de reconnaissance sociale des opprimés (je mets tout le monde dans le même camp : racisés, LGBTQIA+, etc), alors elle n'est pas bourgeoise. Mieux, elle est, dans une certaine mesure car on ne se libère jamais totalement de ses privilèges, un prolétaire d'adoption.

Ainsi, vous vous croyez "prolos" car vous bossez à l'usine ou êtes intérimaires ou au RSA, mais si vous votez RN, vous êtes du côté de la grande bourgeoisie qui oppresse et surveille bref, l'alliance du capital et de l'autoritarisme. Vous êtes des petits bourgeois à la pelle qui, sous couvert "d'insécurité" (que vous avez jamais connu puisqu'elle est résiduelle), cherchez en fait à exprimer votre détestation de l'étranger et, plus fondamentalement, votre détestation de l'opprimé.