La libération nationale implique nécessairement un progrès puisqu'elle témoigne non seulement de l'union de toute une nation qui développe alors une conscience historique mais aussi parce qu'elle rabat les cartes de l'impérialisme et inflige des défaites sévères à tout un pan de la bourgeoisie. Avec le raisonnement d'attardé réactionnaire que tu régurgites, on croirait presque que l'abolition de l'esclavage ne constituait pas un progrès puisqu'on fond, on ne faisait que passer d'un esclavage à un esclavage salarié. Ou encore que la révolution française ne peut être un progrès puisqu'elle signe le transfert du pouvoir matériel d'une classe aristocrate à une classe bourgeoise. Autant dire que cette façon de pensée fondée sur des raccourcis, des simplifications et des comparaisons ineptes ne pourra jamais prétendre à la rigueur scientifique marxisme.

Poursuivons.

Il faudra m'expliquer en quoi, jeune faquin émasculé, la classe capitaliste algérienne s'est avérée plus “exploitante” que la classe capitaliste française. Problème : tu en seras bien incapable. Ton propos ne tient pas du constat objectif mais de l'hyperbole mensongère. Aussi, je ne peux imaginer qui que ce soit de sérieux prétendre qu'une classe dominante, certes exploitante mais prête à investir dans le développement d'infrastructures comme c'est le cas avec les projets lancés par Tebboune, à quoi que ce soit à voir avec une classe dominante qui volait des terres, pillait, tuait et enfumait des villages entiers tout en maintenant des lois ségrégationnistes qui empêchaient toute perspective d'union entre prolétaires français et prolétaires algériens. En parlant d'union, on peut saluer la conscience révolutionnaire de certains ouvriers français qui sabotaient les armes des militaires lors de la guerre d'Algérie.

Tes anathèmes ridicules trahissent une panique certaine : tu sens que t'es tombé sur moins con que toi. Le fait est que ton emploi du terme “abolir” est un énième signe de ton ignorance profonde. En allemand, ni Marx ni Engels ne l'employaient et pour cause : ils utilisaient “aufhebung” qui ne signifie pas “abolir” mais “dépasser” au sens hégélien. Autrement dit, le communisme ne rompt pas avec le salariat d'un coup (voire “critique du programme de Gotha”), il s'en détache graduellement, avec le développement des forces productives.