"Il est encore temps... nous pouvons encore tout changer !"

Le Titanic fendait l'océan, invincible, disait-on. Un homme tenta d'avertir : "Des icebergs approchent, il faut changer de cap !" Mais il fut moqué, insulté. Les journaux de bord l'accusèrent de semer la peur, de s'opposer au progrès. "Laissez-le parler, il sera vite oublié," riait-on.

Puis vint l'impact. La coque fut éventrée, et l'eau s'engouffra. Sur le pont, c'était le chaos. Certains voulaient réparer l'irréparable, d'autres prônaient de fuir. Mais il était trop tard, et les voix d'alerte avaient été noyées dans les ricanements.

Vingt ans plus tard, le Titanic, à demi submergé, dérivait encore. Les survivants débattaient des mêmes problèmes que cet homme avait soulevés des décennies plus tôt. "Et si nous avions écouté ?" se murmuraient-ils. Mais il n'y avait plus personne pour répondre, sinon les échos d'avertissements noyés.