Richard Durn, ce mage noir du forum qui a vrillé

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Gimyliru

il y a 7 mois

https://www.noelshack.com/2018-14-5-1523019414-805871-3-6ac6-portrait-non-date-de-richard-durn-auteur-du.jpg
Dans la nuit du 26 au 27 mars 2002 à 1 h 15, à l'Hôtel de ville de Nanterre, au terme d'une séance du conseil municipal présidée par la maire Jacqueline Fraysse, un homme installé dans le public, Richard Durn, se lève et fait usage d'armes à feu préalablement dissimulées sous sa veste.

Il tire sur les élus, un à un, se déplaçant de pupitre en pupitre. Dans la fusillade qui dure cinquante secondes, il fait feu à 37 reprises1, tue huit élus et en blesse dix-neuf autres (dont quatorze grièvement), avant d'être maîtrisé par Gérard Perreau-Bezouille, sept autres élus et un agent communal. Une fois maîtrisé, le tireur demande en hurlant « Tuez-moi ! »

Lors de son interrogatoire, le 28 mars 2002, Richard Durn se suicide en se défenestrant du quatrième étage de l'immeuble de la brigade criminelle, 36, quai des Orfèvres à Paris, après être passé aux aveux. Ceux-ci sont confirmés par une lettre-testament envoyée à une amie avant son passage à l'acte2 dans laquelle il décrit son projet : « …puisque j'étais devenu un mort-vivant par ma seule volonté, je décidais d'en finir en tuant une mini élite locale qui était le symbole et qui étaient les leaders et décideurs dans une ville que j'ai toujours exécrée… » Il explique vouloir tuer la maire, puis « le plus de personnes possibles » avant de se tuer ou d'être tué.

" Je vais devenir un serial killer, un forcené qui tue. Pourquoi ? Parce que le frustré que je suis ne veut pas mourir seul, alors que j'ai eu une vie de merde, je veux me sentir une fois puissant et libre ".

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Lettres de Richard Durn:

9 février 1999: «J'en ai marre d'avoir dans la tête, toujours cette phrase qui revient perpétuellement: «je n'ai pas vécu, je n'ai rien vécu à 30 ans». J'en ai marre de rester des heures à écouter la radio pour ne pas me sentir coupé du monde et de rester certains soirs scotché devant la télévision alors que je sais que c'est une machine à décérébrer et à abrutir les gens et les esprits. J'en ai marre d'attendre désespérément une lettre ou un coup de téléphone alors que je n'existe plus pour personne, que je suis oublié de tous...

Je n'ai jamais su me battre. Je n'ai jamais su apprendre à m'aimer un peu (sans être nombriliste et égocentrique). Je me mets toujours moi-même mes propres freins. Je tends toujours les perches et les bâtons pour me faire flageller par les autres. Marre d'être le dépressif et le type qui fait pitié (dans le meilleur des cas) de service.

Je suis fatigué de voir mon corps et mon visage vieillir et de constater que le temps passe et que je n'ai rien. (...) Je ne peux plus être au bas de l'échelle et voir tous les gens que j'ai côtoyés progresser dans la vie (mariage, vie en couple, indépendance financière, rupture ombilicale avec la famille, carrière professionnelle et manoeuvres pour y progresser).

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Je me sens bloqué parce que je n'ai pas de femme. Je me sens bloqué parce que je n'ai pas appris à être indispensable pour un groupe de personnes. Je suis foutu parce que je n'ai plus de repères sociaux et affectifs. Je ne suis plus qu'un numéro d'immatriculation dont tout le monde se fout. J'ai un bandeau sur les yeux et je tourne en rond dans une pièce en me cognant toutes les 10 secondes à un meuble ou contre un mur. Je ne veux pas crever sans avoir beaucoup baisé. Je ne veux pas crever sans avoir été amoureux et sans qu'une femme ait été amoureuse de moi, même si je suis faible, déglingué et immature et que j'ai déjà plus de 30 ans.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Je ne veux pas crever sans avoir connu du monde à l'étranger, sans avoir eu un seul, même s'il n'y en a qu'un, ami. Je ne veux pas crever sans avoir connu des choses belles et graves dans le monde. Par exemple, certains paysages, un lieu où je me sentirais bien (désert, montagne, milieu équatorial, tropical), nager près des baleines, des dauphins.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Depuis des mois, les idées de carnage et de mort sont dans ma tête. Je ne veux plus être soumis. Je ne veux plus manquer d'audace et me planter. Pourquoi devrai-je me détruire et souffrir seul comme un con? Même si on me maudira, si on me prendra pour un monstre, je me sentirai plus floué et humilié.

J'ai envie de vivre. J'ai envie d'aimer. Je veux grandir, je veux me battre et trouver un combat auquel je crois, même si je perds. Ma mère ne peut rien pour moi et nous nous détruisons mutuellement. Je n'ai plus de famille, plus de référents, plus d'idéal et je n'ai toujours pas trouvé mon identité à 30 ans.»

10 février 1999: «Je suis fatigué de fuir. Je fuis parce que je ne sais pas comment me défendre. Je suis toujours le vaincu. Je m'imagine toujours en train de perdre et j'en ai honte, alors je ne fais rien.

J'ai honte d'être resté cet été à suivre cette Coupe du monde de merde au lieu de faire un séjour dans le désert ou dans un pays ou un lieu où je pense que j'aurais pu être heureux, ne serait-ce que quelques jours. Je crève, je deviens paresseux et dans quelque temps je vais tomber dans la désocialisation.

Je vais partir dans le convoi humanitaire organisé par Roland en espérant d'une façon latente que, soit il se passe un électrochoc et je rencontre des gens qui vont me donner goût à la vie, soit je crèverai là-bas.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Je fais un pari stupide. Il faut qu'il se passe quelque chose dans ce voyage humanitaire, ou il n'y a plus rien. Je veux m'arracher de cette maison (de chez ma mère), de cette ville, de cette monotonie, du chaos. Je crève trop.

Je veux voir si je peux vivre un peu. Tout cela doit cesser. Ou je trouve le goût de vivre ou je meurs d'un coup sec mais pas petit à petit comme je le fais.»

2 janvier 2002: «Je vais maintenant tenter de fouiller ce qu'il y a de plus profond en moi. Par goût de l'autoflagellation, par piété narcissique et morbide, par ultime instinct de survie pour m'en sortir, par espoir que cela me guérira? Ou alors est-ce que je tente à nouveau d'écrire sur ce que je suis et ce que je fais en espérant échapper à l'ennui et au vide?

Je m'appelle Durn Richard. J'ai plus de 33 ans et je ne sais rien faire dans la vie et de ma vie. Je suis onaniste depuis au moins vingt ans. Je ne sais plus ce qu'est le corps d'une femme et je n'ai jamais vécu de véritable histoire d'amour. Je me branle par solitude, par habitude du dégoût de moi-même, par volonté d'oublier le vide de ma vie et sans doute par plaisir. Mais quelle sorte de plaisir ai-je véritablement?

J'ai raté mes études et n'ai aucune profession car j'ai peur de travailler et de prendre des responsabilités. Je ne sais pas comment me battre dans le monde du travail, me lier avec les gens sans chercher à m'attacher à eux comme un enfant perdu sans la présence de ses parents. (...) Je suis donc sans fonction sociale et sans source de revenus.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Le 9 octobre 1999 a été une date importante dans ma vie de lâche et de crétin. Voyant que je n'ai pas été accepté à l'école Bioforce pour devenir logisticien humanitaire, que je n'avais ni logement, ni petite amie (je n'avais pas fait l'amour depuis des années ni pendant les grandes vacances), j'ai renoncé à la vie. J'ai baissé les bras. Je pouvais suivre la formation pour devenir conseiller principal d'éducation en institut universitaire des maîtres, mais pourquoi? Pour faire un boulot que j'abhorrais si j'avais réussi le concours.

J'ai toujours détesté le métier de pion que j'ai fait, où j'étais moins que rien et où j'étais humilié et dans lequel j'ai végété.

J'ai mal et je suis plein de haine. Mais cette haine ne s'extériorise pas. Elle est refoulée.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Le conformiste que je suis a besoin de briser des vies, de faire du mal pour au moins une fois dans ma vie avoir le sentiment d'exister. Le goût de la destruction, parce que je me suis toujours vu et vécu comme un moins que rien, doit cette fois se diriger contre les autres parce que je n'ai rien et que je ne suis rien. Pourquoi continuer à faire semblant de vivre? Je peux juste pendant quelques instants me sentir vivre en tuant.»

OP
GI

Gimyliru

il y a 7 mois

«Je me suis levé, j'ai sorti le Glock 19 qui se trouvait dans la poche extérieure droite de ma parka, a déclaré Richard Durn aux policiers. J'ai commencé par viser et à ouvrir le feu sur la mairesse, Mme Fraysse. J'ai visé droit devant moi, je pense l'avoir atteinte mais je n'en suis pas sûr. J'ai agi comme un robot, je n'ai prononcé aucune parole. J'ai débuté le tir sur Mme Fraysse, car elle était au milieu. Je n'avais pas défini d'ordre précis dans mon exécution, je voulais tuer le plus de personnes possible, puis me tuer. (...) Je ne sais pas qui j'ai pu blesser ou tuer. Je voyais seulement du sang et j'entendais des cris. La seule personne que j'ai visée intentionnellement était Mme Fraysse. Je l'ai visée pour sa qualité de maire, mais aussi parce que je ne la respectais pas.»

«Puisque j'étais devenu un mort vivant par ma seule volonté, affirme-t-il, je décidais d'en finir en tuant une mini-élite locale qui était le symbole et qui était les leaders et décideurs dans une ville que j'ai toujours exécrée. Je n'ai pas trouvé les antidotes pour me respecter moi-même et les autres. Je n'ai pas atteint un idéal d'humanisme et m'étant laissé aller au dés,,uvrement et à l'échec, j'ai voulu tuer pour prendre une futile et infantile revanche sur moi-même et sur ces symboles de puissance qu'ils constituent.»

«J'ai voulu connaître la griserie et le sentiment d'être libre par la mort.»

MN

MNBCed2025

il y a 7 mois

Cette société féministe créée elle-même ses démons... Il y a eu le même cas il y a quelques années, le "tueur de RH". Le mec a fait plusieurs centaines de kilomètre pour tuer trois femmes avec des responsabilités. C'est dire la haine qu'il devait éprouver envers une autorité censé respecté et être respecté..

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois


Cette société féministe créée elle-même ses démons... Il y a eu le même cas il y a quelques années, le "tueur de RH". Le mec a fait plusieurs centaines de kilomètre pour tuer trois femmes avec des responsabilités. C'est dire la haine qu'il devait éprouver envers une autorité censé respecté et être respecté..

Des gens en échec social il y en a des centaines de milliers voire plus, tous ne décident pas de prendre une arme pour aller tuer.
Ces mecs sont avant tout des déséquilibrés, je ne dis pas que la société est parfaite, mais dire que c'est elle qui crée ces démons... Je ne suis pas d'accord.

MN

MNBCed2025

il y a 7 mois

Des gens en échec social il y en a des centaines de milliers voire plus, tous ne décident pas de prendre une arme pour aller tuer.
Ces mecs sont avant tout des déséquilibrés, je ne dis pas que la société est parfaite, mais dire que c'est elle qui crée ces démons... Je ne suis pas d'accord.

Quand je dis "cette société", je parle de notre époque. Notre époque crée des taré qu'on le veuille ou non. Il n'est pas normal qu'un type prenne une arme pour tuer à tour de bras une assemblée d'élu locaux, il n'est pas normal que la démigraphie baisse alors que nous somme dans l'abondance matérielle. Il n'y a rien qui va depuis qu'on a voulu donner l'égalitarisme absolue à tout le monde sans qu'il n'y est de mérite. Et Dieu sait que l'injustice crée beaucoup de frustration.

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GI

Gimyliru

il y a 7 mois

Quand je dis "cette société", je parle de notre époque. Notre époque crée des taré qu'on le veuille ou non. Il n'est pas normal qu'un type prenne une arme pour tuer à tour de bras une assemblée d'élu locaux, il n'est pas normal que la démigraphie baisse alors que nous somme dans l'abondance matérielle. Il n'y a rien qui va depuis qu'on a voulu donner l'égalitarisme absolue à tout le monde sans qu'il n'y est de mérite. Et Dieu sait que l'injustice crée beaucoup de frustration.

Je le répète, la société est loin d'être parfaite, mais la pointer comme responsable est une attitude gauchisante à laquelle je refuse de souscrire, les gens sont d'abord et avant tout responsables de leurs actes.

Si il en avait marre de sa vie de déchet et qu'il voulait en finir, il n'avait qu'à le faire seul sans entrainer la mort de personnes qui n'ont rien demandé.

C'est le même raisonnement que lorsqu'un multi-récidiviste condamné 30 fois est libéré car vous comprenez il n'a pas eu de chance dans la vie, la société a été si cruelle avec lui...

MN

MNBCed2025

il y a 7 mois

Je le répète, la société est loin d'être parfaite, mais la pointer comme responsable est une attitude gauchisante à laquelle je refuse de souscrire, les gens sont d'abord et avant tout responsables de leurs actes.

Si il en avait marre de sa vie de déchet et qu'il voulait en finir, il n'avait qu'à le faire seul sans entrainer la mort de personnes qui n'ont rien demandé.

C'est le même raisonnement que lorsqu'un multi-récidiviste condamné 30 fois est libéré car vous comprenez il n'a pas eu de chance dans la vie, la société a été si cruelle avec lui...

Ca n'a rien de gauchiste ou de droitiste ce que je dis. Il faut assumer. Certaines causes entrainent certaines conséquences. Un mari qui trompe sa femme est sûr que cette dernière se vengera d'une manière ou d'une autre.

Comme une société qui donne à la femme tout le labeur de l'homme (par des allocs, divorce et autres salaires indus) sans qu'elle ne le mérite, est sûr de voir son effondrement par la révolte de l'homme.

Et c'est typiquement ce qu'a fait cet homme en se "révoltant" et assassinant la maire qui n'aurait sûrement jamais pu avoir accès au pouvoir sans féminisme médiocratique.

Je n'ai jamais dit que c'était mérité, tout crime doit être puni.