[Risitas nostalgie] 19 ans, elle 26, un célestin qui foire tout
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Mise à jour: il y a 7 mois
Mokkori--chan
il y a 8 mois
2) Deuxième partie - premier contact avec la Belle
Animé par une faim hors du commun comme nombre des éléments de ma bande de potes il faut le dire , je vagabondais héroïquement (oui car à ce niveau de persévérance, c'était devenu de l'héroïsme) sur notre fameux site Skyrock afin de ferrer les plus beaux poissons.
Je passais en revue les profils, et entre deux tentatives de séduction mal menées, une photo a retenu mon attention. Une sublime femme de type orientale/eurasienne avec de splendides yeux bleus, la silhouette athlétique, élancée, sourire ravageur... qui répondait au doux nom de "Djurdjura_75".
Je clique sans y croire une seule seconde, mais comme le disait si bien Jean-Claude Dusse : sur un malentendu, ça peut marcher.
Me voici débarqué sur le profil de la jolie jeune femme qui annonce avoir 26 ans, soit 7 de plus que moi - mais qu'importe ! à cette époque j'aurais harcelé une cinquantenaire comme un damné pour pouvoir goûter (de nouveau) aux plaisir de la chair, car depuis ma première fois à l'âge de 17 ans, je n'avais plus rien touché.
Je lis sa description rapidement, il s'avère qu'elle avait listé ce qu'elle aimait/détestait chez les hommes. Il y avait notamment dans ce qu'elle détestait : "les hommes qui se montrent torse nu sur les photos !", mais aussi les mecs superficiels, patati patata. Pas mal de ce que je mettais en avant sur mon profil, en fait.
J'avais été quelques peu désappointé de me sentir visé par ses invectives (quasiment à poil sur mes photos de profil), et vu que dans tous les cas je n'avais rien à y perdre, je me suis dit "je vais quand même lui envoyer un pavé pour lui dire ce que je pense."
Je lui dis, en gros, qu'elle fait la morale alors qu'elle-même fait l'inverse, que si c'est pour donner des leçons elle n'a qu'à se les garder... bref, un bon crachat gratuit ramené du fond des bronches.
Je ne m'attarde pas plus que ça, j'ai en effet d'autres chats à fouetter, et des dizaines d'autres profils à aller spammer, en bon dalleux que je suis.
Et là, la charge de dopamine quand je vois la notification de message reçu apparaître sur le site : la magnifique m'a répondu ! J'ouvre avec appréhension le MP où la belle me dit : "Attends stp... tu es encore là ?"
Oh purée, mon sang n'a fait qu'un tour, la chance aurait-elle enfin tournée ?
Je lui réponds que je suis toujours là, et elle me donne directement son adresse Messenger pour qu'on puisse discuter.
No cake le sentiment incroyable de stupéfaction, d'intrigue, d'appréhension et de joie, j'étais complètement ZINZIBAR
A suivre....
Mokkori--chan
il y a 8 mois
3) Troisième partie - la Belle sous le charme
Me voici donc en face à face virtuel avec la fille, le coup du siècle à jouer.
Le plot twist ne se fait pas attendre : elle me dit d'emblée que la fille de la photo n'est pas elle.
C'est Miss Canada 2007. Les faux profils existaient déjà à cette époque, et j'étais tombé sur l'un d'eux.
Bordel, l'ascenseur émotionnel. Qu'est-ce que j'allais encore ferrer cette fois-ci ?
Mais les rebondissements ne s'arrêtent pas là.
On commence donc à discuter. Elle me dit qu'elle ne vient pas sur les sites de rencontres sérieusement, qu'elle cherche plutôt à faire ce que l'on appellerait aujourd'hui de l'expérience sociale. Mais de fil en aiguille, je comprends qu'elle a complètement flashé sur mes photos. Je lui ai tapé dans l'œil.
Il faut savoir qu'à ce moment je ne l'ai pas encore vu, d'une part, et que d'autre part les photos que j'ai moi-même postées datent d'un an auparavant quand je faisais de la muscu, disons 1M90 pour 80kg. Vraiment bien portant et à mon avantage.
Vu que j'avais lâché depuis plusieurs mois j'avais facile perdu 8kg, j'étais donc clairement un phasme.
Ca n'aura miraculeusement pas d'incidence sur la suite de l'histoire, mais la remarque méritait d'être faite.
Et c'est à mesure que l'on parle que l'histoire se complique : plus on va parler, et plus les choses vont s'accélérer au point où on arrive rapidement à évoquer des choses que l'on évoque normalement pas lors d'un premier échange. Elle va également se confier à moi, et je vais comprendre que je m'embarque dans quelque chose de plus compliqué que ce que j'imaginais...
A suivre....
Mokkori--chan
il y a 8 mois
4) Quatrième partie - le début d'une relation
Reprenons.
Elle me confesse qu'elle a trouvé mon pavé-crachat assez franc et ma personnalité intéressante, et que pour être franche, en regardant mes photos elle a complètement craqué sur moi.
Moi qui était venu sur site en bon gros dalleux -car dans une bonne grosse misère- mais de nature très douce et plutôt romantique, ce genre de remarque n'allait pas me laisser indifférent, mais surtout, ça allait changer mon état d'esprit décontracté de dalleux qui n'a rien à perdre. J'étais déstabilisé par l'intérêt qu'elle me témoignait.
Et les choses ont pris de l'ampleur quand elle m'a envoyé des photos d'elle.
Une très belle jeune femme maghrébine : grande, élancée, les cheveux lisses, les traits fins... une très belle femme, et la différence d'âge accentuait mon sentiment. Une solide 7,5/10, dirait-on. Je la complimente donc, en bon gentleman.
Elle est d'origine kabyle et étudiante en Lettres à la Sorbonne. Ses parents sont en province et elle fait donc ses études à Paris.
Moi, je suis desco et je fais des petits boulots, un peu d'intérim. Un gap énorme, en somme.
Je lui explique que je ne suis pas à la recherche de quelque chose de particulier (le sujet de ma dalle ASTRONOMIQUE n'a bien sûr pas été mis sur le tapis ), mais que je fais selon l'affinité, ce qui au final n'était pas faux.
Et là ça devient rapidement plus précis et plus sérieux.
Elle me dit qu'elle est actuellement en couple avec un mec de 33 ans, un caïd de cité du 93, trafiquant de drogue ("en gros" a-t-elle cru bon de préciser). Pas un enfant de cœur quoi.
Elle dit qu'ils sont ensemble depuis longtemps mais que la situation ne la satisfait pas, il est souvent absent, voit beaucoup ses potes, elle se sent délaissée... leur relation est assez avancée pour que ça doive aller plus loin entre eux (mariage), mais elle ne se voit pas continuer. Ou plutôt, son coup de cœur pour moi lui confirme ce qui lui trottait en tête : elle est en plein doute sur sa relation.
De mon côté, je me permets de lui faire remarquer que si elle joue avec moi, je le lui ferai amèrement regretter.
Dans ma tête, hors de question de perdre du temps avec une névrosée qui joue sur internet. Ce à quoi elle répond en m'envoyant son numéro pour qu'on s'appelle.
Au moment où j'entends sa voix, sa voix douce et sa manière raffinée de parler (comme on pouvait s'y attendre d'une étudiante en lettre), je comprends pour de bon que ça n'est pas un canular. Elle est comme moi un peu gênée, mais la conversation se détend rapidement. On commence à parler de tout et de rien, de nos aspirations dans la vie, personnelles, professionnelles... et surtout amoureuses. Comment on se voit plus tard, dans nos vies de famille, combien d'enfants (moi tu parles j'ai que 19 ans, mais elle en a déjà 26)....
Ça tourne comme si on était déjà deux amoureux qui parlent de leur vie à deux. Moi, très honnêtement j'étais déjà sous le charme, j'avais été beaucoup trop sensible à tout ce qu'elle avait affiché, notamment une sorte de passion brûlante pour moi, et c'était dans ma nature que mon cœur s'emballe pour une fille qui me plaisait ; je n'ai pas vraiment montré de réticence à aller sur le terrain sur lequel elle m'emmenait. C'était assez naturel. On parlait comme si on se connaissait bien, il n'y avait pas de blanc (alors que d'ordinaire j'aurais été bloqué par le trac). J'en oubliais même que la situation sentait le roussis ; une rebeu en couple avec une rebeu caïd de cité de 14 ans mon aîné... si ça doit tourner mal pour quelqu'un, ça tournera mal pour moi.
Tout filait parfaitement droit jusqu'à ce qu'elle me demande :"Ah mais je t'ai pas demandé quel âge t'as au fait ?"
A suivre.... (probablement demain)
Mokkori--chan
il y a 7 mois
5) Cinquième partie - Le mensonge
Ah ouais bordel, c'est vrai.... on s'est emballé et à aucun moment j'ai pensé que la différence d'âge allait poser un problème. Puis elle me dit : "Ah mais je suis bête, je peux le voir sur ton profil. Attends je vais me reconnecter."
Là je baragouine une espèce de "Euh ah ouais euh.... !!" et depuis le jardin dans lequel j'étais sorti pour téléphoner, je me précipite pour retourner à l'ordinateur, me connecter, et dans la panique modifier mon âge à 23 ans.
Alors elle, pas bête, elle comprend ce que je suis en train de faire, et se dépêche de se connecter avant que j'ai le temps de changer mon âge. Finalement j'avais fait la modification avant, mais étant grillé, elle m'a demandé de lui dire la vérité. Dans la panique, je lui dis : "J'ai 21."
Elle dit : "Ok, il aurait vraiment pas fallu que tu sois plus jeune...."
Là je m'embarque précisément dans quelque chose de délicat, car le mensonge ne pourra pas perdurer éternellement. Il ne tiendrai d'ailleurs pas longtemps. La belle Lynda, comme elle m'avait dit se prénommer, veut en effet être vite fixée. Sa situation n'est pas simple, si elle doit larguer son mec pour moi, elle veut le savoir vite.
Elle dit qu'elle veut qu'on se voit, le plus tôt sera le mieux. Son mec est actuellement à l'étranger, elle veut en profiter. Et vu que j'ai voulu faire le malin à changer mon âge, elle me demande de ramener ma carte d'identité quand on se verra : pas d'inquiétude, elle ne regardera que mon âge, pas le reste, dit-elle.
Le rendez-vous avait été fixé au lendemain. Elle me donnait rendez-vous au jardin du Luxembourg, à Paris.
A suivre....
Mokkori--chan
il y a 7 mois
6) Sixième partie - La rencontre
Le lendemain, bien apprêté et sacrément nerveux, je m'apprêtais à faire face à mon destin.
Devoir savoir si je lui plais, et surtout, devoir lui annoncer mon âge réel alors que j'aurais pu le faire la veille.
J'en tremblais de nervosité. Moi qui n'ai pas des masses d'opportunités avec les filles, me voilà en train de tuer dans l'œuf une occasion de qui ne se reproduira pas deux fois.
Enfin bref, rien à perdre, je me rends au lieu de la rencontre. On était en plein mois d'Août, autour du 17, peut-être le 19. C'était l'après-midi, il faisait assez beau.
J'arrive sur les lieux du rdv avec l'entre-fesses plus trempé que les vallées de la Dordogne. Je prends mon tel, j'appelle : "Ah oui je te vois."
Elle était comme sur les photos : une belle femme : grande, fine, sculpturale, une silhouette de mannequin.
Après avoir chacun esquissé un sourire gêné, on s'est fait la bise et on s'est d'abord assis dans un coin du parc.
Elle me le confesse d'emblée "Tu es encore plus beau que sur les photos..."
J'essaye, non sans une certaine maladresse, de lui renvoyer son compliment, mais elle a manifestement beaucoup plus flashé sur moi que moi sur elle. Elle me plait, c'est indéniable, je suis sous le charme. Mais elle a eu le coup de foudre, le vrai. Et ça se voit.
On parle, le temps passe, puis elle me propose d'aller dans un café.
Une fois assis, elle me dit avec un sourire en coin : "Tu as amené ta carte d'identité ?"
Xanyaz
il y a 7 mois
sweet ou conséquences
Mokkori--chan
il y a 7 mois
Je suis en voyage mon khey jusqu'à lundi.
Tout est déjà écrit j'essaye de finaliser le risitas ce soir
Mokkori--chan
il y a 7 mois
Avant de poursuivre, je tiens à rappeler que la height-pill avait joué en ma faveur dans cette affaire
En effet, le soir quand on parlait sur Messenger, elle m'avait dit à moitié en rigolant : "Tu sais je fais 1m77, lorsque je mets des talons je monte à 1m84... mon mec est plus petit que moi et j'avoue que ça me dérange. C'est pour ça que je préfère quelqu'un de grand."
6) Sixième partie - Lui dire la vérité
J'avais donc pris mes responsabilités. Je lui dis que, bien sûr, j'ai pris ma carte d'identité.
Et lorsque je m'apprête à la sortir, elle me dit : "Non c'est bon, je te fais confiance."
Je considérais sincèrement qu'une telle occasion ne se reproduirait pas deux fois. Mais vu l'ampleur qu'avait pris la situation, je lui devais la vérité.
J'insiste donc pour lui montrer, sans d'ailleurs ne rien cacher de mon identité.
Et là, gros blanc, son visage qui pâlit : "Ah ouais, 19...."
Un moment se passe, moment qui me semble terriblement long, pendant lequel elle reste figée sur ma carte. Elle me la rend, avec un sourire gêné et le regard fuyant.
Je la regarde avec un sourire contrit, en m'excusant de lui avoir menti et en tentant de lui expliquer pourquoi j'ai fait ça.
"De toute façon, c'est trop tard, le charme a déjà opéré....", me dit-elle.
J'étais donc toujours en lice. J'ai quand même eu chaud aux fesses.
Le temps a passé vite, sans que l'on ne s'en rende compte. Il est déjà l'heure de se séparer. Je la raccompagne à l'arrêt de bus. Il faudra qu'elle réfléchisse à tout ça.
Le soir venu, elle me rappelle...
Mokkori--chan
il y a 7 mois
7) Septième partie - Le début de l'idylle
Au téléphone, elle me dit qu'elle n'a pas vu le temps passer dans le bus, tellement prise à réfléchir à ce qui lui arrive.
En fait, elle ne peut lutter contre le sentiment qu'elle a à mon égard. Je lui ai beaucoup plu en vrai, bien plus qu'en photo, et notre rencontre a confirmé l'impression qu'elle avait eue.
Elle se pose énormément de questions, elle se projette également énormément. Je comprends que, vu son âge, elle a des préoccupations pour l'avenir que je n'ai pas. Aussi, ça fait surgir en elle une multitude de problèmes : la différence d'âge, et si ça va plus loin, comment ça ira avec la famille, comment ça concordera avec ses projets professionnels....
Comme je l'avais dit plus haut, l'histoire a évolué en flèche, d'un coup, surtout de son côté. Moi, plutôt inexpérimenté, j'ai trouvé ses sentiments attachants, je me suis laissé emporté.
En fait, non...
La vérité c'est que mon cœur battait pour elle.
Mon cœur battait pour elle, en fait.
Alors que je m'étais promis de lutter contre ça, contre cet emballement.
Du coup, c'était le début d'une véritable idylle.
On prévoit de se revoir 3 jours plus tard au même endroit.
Le lendemain, elle me rappelle en me demandant de la revoir le jour-même. J'avais dû décliner car j'avais des affaires en cours. Je me rappelle mot à mot de son texto : « Je voudrais qu'on se revoit demain, stp ne refuse pas. »
On se revoit trois jours plus tard. Toujours à Luxembourg, mais dans un café différent.
Elle est beaucoup plus avenante que la dernière fois, beaucoup plus ouverte.
Au détour d'une conversation, elle me confie que Lynda n'est pas son vrai prénom, et que maintenant qu'elle est sûre de ce qu'elle ressent pour moi, elle se sent prête à me donner sa vraie identité. On continuera de l'appeler Lynda.
Le temps passant, je sentais, à travers son regard et sa gestuelle, un désir certain monter en elle. Elle voulait quelque chose.
Puis après un temps, elle se retourne pour être sûre que personne ne nous voit, et me tend son visage.
Ça restera pour moi le baiser le plus mémorable que j'ai reçu, le plus tendre et passionné.
IssouMeggido
il y a 7 mois
Suite please
Mokkori--chan
il y a 7 mois
Après nous être séparés, nous maintenons un contact téléphonique passionné.
Elle, de son côté, est totalement débridée. Du mien, un peu plus sur la réserve. Je commence rapidement à développer des sentiments, mais je ne les laisse pas paraître. Comme je lui explique, j'ai souffert précédemment d'avoir été trop ouvert, j'en garde un mauvais souvenir et préfère être prudent cette fois-ci.
"J'ai pas à payer pour le passé que tu as eu avec une autre", m'avait-elle dit un soir.
Et c'était vrai.
Ma réserve, sans que je le sache, va avoir une influence désastreuse dans cette histoire.
Elle me dit qu'elle veut aller plus loin avec moi.
Qu'elle ne veut pas continuer à me voir dans les cafés.
Qu'elle veut que je vienne dans sa chambre universitaire (elle résidait en résidence universitaire pour ses études).
Toutefois, c'est un véritable périple de s'introduire dans sa résidence qui est surveillé par un vigile, il faut avoir un badge, etc.... bref, elle doit réfléchir à comment me faire venir.
Jusqu'à présent, en dehors de me dire qu'elle avait eu le coup de foudre pour moi, elle n'avait pas été plus claire sur ses sentiments.
Ce que j'ai compris, c'est qu'elle était très fière, qu'elle se sentirait honteuse de dire des choses trop vite que sa fierté lui ferait regretter ensuite.
Elle me confiait ouvertement qu'elle tentait de lutter contre ses sentiments, qu'elle essayait de me trouver des défauts, mais que plus elle le faisait, plus je prenais de l'importance pour elle, car après analyse, elle me voyait parfait.
Je me rappelle cette conversation que j'ai eue avec elle un soir alors que j'étais sur ma terrasse (comprendre la terrasse de la maison de mes parents).
Elle voulait me dire quelque chose, elle tournait autour du pot. Comprenant ce qu'elle voulait avouer, je lui ai dit : "Si tu as des choses à me dire, je t'écoute..."
Après un silence, elle me dit : « Je t'aime.... Je t'aime de tout mon être, de toute mon âme. Je suis prête à tout pour toi, je passerai ma vie avec toi, peu importe les circonstances, peu importe ta situation, même sous un pont… »
Sur le coup, je n'ai pas réussi à lui rendre ses sentiments. Je n'ai rien trouvé à lui dire en fait, mais sur le moment elle n'avait rien besoin d'entendre, juste témoigner ce qu'elle ressentait.
C'était la plus belle déclaration qu'on m'ait faite, et plus belle déclaration ne m'a jamais été faite par la suite. J'en garde un souvenir impérissable. Et amer.
À suivre…
Mokkori--chan
il y a 7 mois
8) Huitième partie - La déclaration
Après nous être séparés, nous maintenons un contact téléphonique passionné.
Elle, de son côté, est totalement débridée. Du mien, un peu plus sur la réserve. Je commence rapidement à développer des sentiments, mais je ne les laisse pas paraître. Comme je lui explique, j'ai souffert précédemment d'avoir été trop ouvert, j'en garde un mauvais souvenir et préfère être prudent cette fois-ci.
"J'ai pas à payer pour le passé que tu as eu avec une autre", m'avait-elle dit un soir.
Et c'était vrai.
Ma réserve, sans que je le sache, va avoir une influence désastreuse dans cette histoire.
Elle me dit qu'elle veut aller plus loin avec moi.
Qu'elle ne veut pas continuer à me voir dans les cafés.
Qu'elle veut que je vienne dans sa chambre universitaire (elle résidait en résidence universitaire pour ses études).
Toutefois, c'est un véritable périple de s'introduire dans sa résidence qui est surveillé par un vigile, il faut avoir un badge, etc.... bref, elle doit réfléchir à comment me faire venir.
Jusqu'à présent, en dehors de me dire qu'elle avait eu le coup de foudre pour moi, elle n'avait pas été plus claire sur ses sentiments.
Ce que j'ai compris, c'est qu'elle était très fière, qu'elle se sentirait honteuse de dire des choses trop vite que sa fierté lui ferait regretter ensuite.
Elle me confiait ouvertement qu'elle tentait de lutter contre ses sentiments, qu'elle essayait de me trouver des défauts, mais que plus elle le faisait, plus je prenais de l'importance pour elle, car après analyse, elle me voyait parfait.
Je me rappelle cette conversation que j'ai eue avec elle un soir alors que j'étais sur ma terrasse (comprendre la terrasse de la maison de mes parents).
Elle voulait me dire quelque chose, elle tournait autour du pot. Comprenant ce qu'elle voulait avouer, je lui ai dit : "Si tu as des choses à me dire, je t'écoute..."
Après un silence, elle me dit : « Je t'aime.... Je t'aime de tout mon être, de toute mon âme. Je suis prête à tout pour toi, je passerai ma vie avec toi, peu importe les circonstances, peu importe ta situation, même sous un pont… »
Sur le coup, je n'ai pas réussi à lui rendre ses sentiments. Je n'ai rien trouvé à lui dire en fait, mais sur le moment elle n'avait rien besoin d'entendre, juste témoigner ce qu'elle ressentait.
C'était la plus belle déclaration qu'on m'ait faite, et plus belle déclaration ne m'a jamais été faite par la suite. J'en garde un souvenir impérissable. Et amer.
À suivre…
Mokkori--chan
il y a 7 mois
'9) Neuvième partie - Le retour de son mec'
Et vu qu'il rentre, ça veut dire des choses. Qu'il va passer la voir, et vu qu'ils sont ensemble…
Pour l'instant, je suis son amant, l'homme dont elle est amoureuse, mais en secret. Seule ses amies et sa sœur cadette sont au courant de mon existence et des sentiments qu'elle a pour moi. Donc au grand jour je n'existe pas.
A J+5 donc, son mec rentre. Elle me demande de ne pas la contacter sur son portable la journée, pour des raisons que je comprends. Le soir, on se retrouve sur Messenger.
Je lui demande ce qu'elle a fait de sa journée, comme pour amener un sujet qui sonnait de toute évidence comme une fatalité :
"Il est venu me voir à la Cité U, dit-elle.
-Et vous avez fait quoi ?
-A ton avis, qu'est-ce que tu crois qu'on a fait ?"
C'était difficile à tanker, mais j'avais mis les pieds dans cette situation de mon plein gré, donc je devais accepter que tant qu'elle avait un mec, ils étaient libre de faire ce que les couples font quand ils sont seuls.
Je lui avais quand même répondu pour manifester ma jalousie sans trop la manifester non plus : "Laisse, je préfère pas savoir", avant d'ajouter "Je serai pas une contrainte pour toi dans cette histoire". Elle m'en avait remercié.
Dites-vous que là je n'ai plus les pieds sur terre. Je suis sur un nuage. En fait, je suis moi-même en train de tomber amoureux alors que je voulais tout sauf ça. Je ne vois pas qu'on se connaît à peine, que cette relation débute à peine et dans un contexte qui ne facilite pas son évolution. Je vois chaque jour un peu plus en elle la femme de mes rêves.
On se quitte sur une note étrange pour moi qui vient de me faire cuck.
Le lendemain, tout va basculer.
Xanyaz
il y a 7 mois
sweet
Mokkori--chan
il y a 7 mois
9) Neuvième partie - Voici comment tout a basculé
Le lendemain soir donc, nous sommes au téléphone, comme quasiment tous les soirs depuis presque une semaine.
Elle commence à avoir certains délires parano, du style "Qu'est-ce qui me prouve que tu m'utilises pas ?" ou des trucs de ce style. Je le prenais pas mal, c'était plutôt mignon. J'ai été amoureux, je sais que parfois on en devient parano.
Si j'avais eu l'expérience à cette époque, j'aurais compris qu'elle avait besoin d'être rassurée, que je m'ouvre un peu à elle, afin de mettre de l'ordre dans l'enchevêtrement de ses sentiments actuels, partagés entre l'amour et l'angoisse.
Au lieu de ça, j'avais essayé maladroitement de lui faire un électro-choc, et ça reste, dans l'histoire de mes relations, mon plus horrible foirage, inspirée par le Diable en personne.
Je lui ai dit : "Si tu raisonnes comme ça, tu peux tout supposer, même que je suis envoyé par ton mec pour te piéger."
J'ai dynamité tous mes efforts avec cette seule phrase.
Elle m'a répondu d'un ton sérieux, le ton de celle qui a découvert le pot aux roses d'une sombre affaire : "Ah mais oui...."
Me rendant compte de ma gaffe, sans savoir qu'elle allait être irréparable, j'ai tenté de récupérer la situation : "Non mais du calme, c'était pas sérieux ce que je disais", et elle de me rétorquer à moitié en me coupant la parole d'un ton devenu soudainement sévère : "Non mais t'as pas compris là ! Peu importe si c'est sérieux ou pas, tu m'as mis dans la tête une éventualité que j'avais pas !"
Après quelques minutes à essayer de rattraper la situation, elle a dit qu'elle devait couper, qu'elle avait besoin de réfléchir.
Voilà, la situation commençant timidement à s'inverser alors que j'avais fait un sans faute de maturité et de rigueur.
Une fois l'appel fini, je redécouvrais cette sensation de voir une situation m'échapper, glisser entre mes doigts, voir la personne à qui je tenais commencer à s'éloigner sans avoir aucune forme de contrôle, aucun mot à dire.
A suivre
Mokkori--chan
il y a 7 mois
11) Onzième partie - La dernière chance
Plus tard dans la soirée, elle m'a tout de même rappelé :
"C'était juste pour te dire que j'ai réfléchi et je n'ai rien contre toi, voilà....
…et je t'aime toujours autant" , dit-elle avec une voix dont on pouvait facilement se rendre compte qu'elle souriait.
J'étais soulagé. Tout n'était pas perdu.
Le lendemain, la journée s'est passée normalement.
Le soir venu, elle me rappelle :
"Voilà.... j'ai bien réfléchi à notre situation, et je ne suis pas de taille pour tout ça. Je n'ai pas le courage ni la force de faire face à cette situation, c'est trop pour moi, je pense que je préfère qu'on arrête ici..."
Mon comportement du début à la fin de cette histoire n'aura décidément pas été d'une grande sagacité. En effet, alors que je tenais à elle et que je souhaitais plus que tout que cette histoire fonctionne, j'ai simplement accepté sa décision avec résignation, en lui disant "Je comprends, je ne peux rien dire de plus, je te souhaite d'être heureuse...." etc... ce que je pensais vraiment. Comme si le brusque retournement de situation de la veille m'avait préparé à cette fatalité.
Comme si j'étais enfermé dans ce personnage qui devait être solide comme un roc jusqu'au bout et ne pas laisser transparaître ses sentiments.
Et là, après que je lui ai dit cela, elle explose de colère :
« Mais t'es vraiment nul, tu comprends rien !! T'as pas compris que je voulais entendre que tu m'aimais, que tu partageais mes sentiments !! J'avais besoin de ça ! Mais laisse tomber... allez bonne continuation. »
Elle a raccroché.
Bordel, j'avais rien compris. En fait j'étais perdu tout simplement car je ne comprenais rien aux femmes. Mais pouvait-il vraiment en être autrement ?
Je suis resté blême, perdu, en colère, sans trop savoir contre qui. J'étais meurtri. Je ne lui avais rien demandé finalement. C'est elle qui m'avait abordé. C'est elle qui m'avait ramené dans ce monde d'amour où tout est si parfait, ou plus rien n'a d'importance.
Quelle option j'avais ? Je devais vraiment en rester là ?
J'allais jouer ma dernière carte. Le téléphone n'allait pas suffire. Je devais me rendre à la cité U et venir lui dire ce que j'avais sur le cœur.
À suivre, le dernier chapitre.
Mokkori--chan
il y a 7 mois
12) Douzième partie - Intrusion et conclusion
Évidemment, cette fin d'histoire ne me convient pas. Vu la dernière conversation chaotique au téléphone, je n'ose pas la rappeler. Mais je ne peux pas non plus laisser les choses comme ça.
Me vient alors une idée. Ou plutôt, la seule chose que je puisse tenter pour récupérer la situation s'impose à moi : il faut que j'aille la voir chez elle. Je dois me rendre à la cité universitaire où elle loge.
L'idée murit en moi le temps d'un week-end.
Le lundi venu, ni une ni deux, me voici dans le RER pour Paris, direction la cité U de porte de Clignancourt, un gros immeuble de dix étages décomposé en 3 ailes :
Deux problèmes se posent à moi. Un, le bâtiment est surveillé à l'entrée, aucun externe ne peut rentrer, sauf des gens connus et déclarés. Deux, même si je rentre, comment je la retrouve ? Je n'ai pas son nom de famille, aucun moyen de la retrouver.
Peu importe, pas le temps de réfléchir.
J'arrive à l'entrée, je tourne pendant environ 30 minutes tel un pointeur afin de guetter une occasion de pénétrer l'édifice.
Les minutes passent et je commence à piétiner. Me vient une idée : si j'arrive à chopper quelqu'un qui rentre pour lui dire de faire diversion, je pourrai rentrer.
Et bordel, preuve qu'une résolution implacable peut transformer toutes les situations, c'est ce que j'ai fait.
J'ai choppé un jeune homme qui arrivait, et je lui ai demandé de me faire rentrer, disant que je ne suis pas de la cité U mais que j'ai absolument besoin de rentrer pour voir quelqu'un.
Le type pas trop rébarbatif n'a pas cherché à discuter. Il me fait rentrer par un côté non surveillé.
En me quittant, il a eu ces mots que je n'ai jamais su m'expliquer, après que je l'ai remercié : "De rien, bon guet-apens !"
Je l'ai regardé bizarrement et je suis parti accomplir ma mission.
Que faire maintenant ? Les kheys, je vous jure, j'ai tambouriné à chacune des portes de la cité U : en long ; en large ; en travers, à l'exception de quelques unes.
Aucune porte ne fut épargnée par la vigueur de mes coups de bélier.
Soit ça répondait, soit non.
Quand ça répondait, je disais un truc du style : "Je cherche une femme qui ressemble à ci et ça, tu sais où je peux trouver sa chambre ?"
Quand ça ne répondait pas, je passais à la prochaine.
Je ne sais pas combien d'heures j'y ai passé...
Finalement, j'ai arrêté après être tombé sur une fille qui lorsque je lui ai donné la description m'a dit : "Comment elle s'appelle ?".
Je savais que ça craignait que je donne son prénom. En effet, tout le monde ne connaissait pas mon existence, et si une personne qui la connaissait et connaissait son mec me voyait débarquer en la cherchant, ça sentait mauvais.
Mais le désir de la retrouver était plus fort. Je lui ai dit "Lynda".
Elle m'a fixé avec le regard de celle qui la connaissait, puis a répondu : "Non désolée".
De là, je me suis dit que j'étais peut-être allé trop loin. Son regard était bizarre... J'ai donc laissé tomber avant d'accumuler plus de maladresses.
Mais j'étais décidé à ne pas abandonner pour de bon.
Je me suis posté dans la cour, et je me suis dit : "Je vais attendre là jusqu'à ce qu'elle passe."
Finalement, elle était peut-être bien absente pour la journée, ou que sais-je. Après plusieurs heures, j'ai fini par renoncer.
Je suis parti me poser à Luxembourg, autour d'une fontaine. C'était désormais l'après-midi, il faisait chaud, et j'étais avec mon gros blouson noir en train de cloper.
Pour achever d'enfoncer le clou, une patrouille de flics a débarqué pour me contrôler, sans doute alertée par un riverain qu'un dealer squattait la fontaine. En effet, ils me disaient : "Pourquoi un gros blouson à capuche par cette chaleur, monsieur ?"
Et une vieille dame de venir à ma rescousse : "C'est scandaleux ! Vous devriez avoir honte !"
Après le contrôle, j'en avais ma claque pour de bon, je suis rentré.
J'étais résigné, je l'avais perdue. Ma dernière tentative était un échec.
Je me suis connecté une dernière fois pour lui envoyer un message d'adieu.
Quelques temps après, je me suis connecté pour trouver son profil, il avait été supprimé.
Je n'ai plus jamais recroisé sa route.
Je vous donne un dernier rendez-vous pour l'épilogue de cette histoire, les kheys.
Mokkori--chan
il y a 7 mois
X - Épilogue
Voilà mes kheys.
Moi qui avait commencé la rédaction de ce Risitas de manière anecdotique, l'écriture du pavé a fait remonter en moi un chagrin qui avait disparu depuis l'époque. Les circonstances actuelles ont bien aidé, il faut le dire.
Pourquoi cette courte histoire n'est pas rangé dans l'étagère des amourettes dont on ne garde qu'un souvenir amusé ? Pourquoi ressort-elle après plus de dix ans avec tant d'émotions ? J'ai connu quelques filles avant, pas mal après. Pourquoi cette histoire précise qui n'a rien eu de sérieux dans les faits me prend soudainement aux tripes ?
Honnêtement, je n'en sais rien...
En fait, poser tout ça à l'écrit m'a permis de me rappeler d'énormément de choses.
Je pense que je traverse une période de couple des plus difficiles.
Quand j'étale le registre des filles que j'ai fréquentées, c'est la seule dans laquelle je trouve un réconfort, autant qu'un tourment.
Sans être prétentieux, j'ai reçu pas mal de déclarations d'amour, que ce soit avant ou après cette histoire. Mais jamais je n'ai autant eu la sensation d'être aimé qu'à ce moment-là.
En fait, personne ne m'a jamais autant aimé.
Et quand j'ai récemment ressenti un vide dans mon cœur, je me suis rappelé de cet amour que j'avais reçu, et comment je l'ai laissé s'en aller.
Et ça, ça fait mal.
Dans ces circonstances précises, ça déchire le cœur.
Peu importe à quel point c'est loin, peu importe à quel point on peut juger cette situation volatile et éphémère.
Plus de 10 ans plus tard et je viens de chialer de cet amour qui me manque tant et que j'aimerais retrouver. Cet amour que j'ai reçu à cette époque et que je n'ai plus jamais goûté par la suite.
J'avais mille fois l'occasion de la garder, mais je n'étais pas prêt. J'étais trop jeune, et surement trop sincère.
Voilà les kheys. Rédiger ce pavé m'a fait du bien. J'avais besoin de vider mon sac et je m'en sens plus léger. J'ai des affaires à régler de mon côté, souhaitez-moi bon courage.
Merci pour votre attention et portez-vous tous bien.
IssouMeggido
il y a 7 mois
Merci.
Xanyaz
il y a 7 mois
Je me reconnais dans ton message étant donné que je traverse aussi une période compliquée sentimentalement, et finalement, l'on se raccroche à une ou deux belles histoires, après, attention à ne pas te laisser aveugler par les souvenirs, qui sont assez traitre, tout n'était peut-être pas si rose que ça, même si le fait que tout se soit enchainé aussi vite, donne peut-être le sentiment d'avoir vécu en dehors du temps, en dehors de la raison (ce que j'ai déjà connu, c'est fabuleux) et décuple sans doute les émotions. Je pense néanmoins que c'est une bonne chose que tout se soit fini rapidement, et que tu n'aies pas eu à subir un long périple en tant qu'amant, qui en plus des ravages que l'amour peut avoir sur nous, t'aurait probablement détruit, surtout au vu des sentiments naissants à son égard.
Et puis, je suis curieux d'avoir ton avis, mais, peu importe toute la passion et l'amour, le tout est d'être avec une personne qui nous correspond (je ne sacralise pas l'amour, vu comment il fait souffrir) et, c'est dur à accepter mais si elle a été capable de couper contact sans jamais revenir, alors peut-être qu'elle ne te correspondait pas, peut-être même qu'elle n'a pas conscience d'avoir été autant importante, peut-être qu'elle t'a oublié, je ne sais pas, bref je divague, garde tes sentiments pour cette fille mais ne te noie pas dedans et pense toujours que l'avenir sera radieux, du moins j'espère...
Mokkori--chan
il y a 7 mois
Merci pour ton message khey.
Je ne peux qu'être d'accord avec tout ce que tu as dit. Un raisonnement sain et impartial me fait me dire que ça ne pouvait pas marcher. C'est un peu le côté douloureux de la chose. Si je cherche mon plus beau souvenir, c'est celui-ci qui me vient. Vraisemblablement, c'est également le plus douloureux. L'un n'ira pas sans l'autre. Et c'est ce qui a aggravé ma situation. Car je me retrouve actuellement avec deux chagrins au lieu d'un.
Mais malheureusement dans ces moments-là on essaye de se réconforter coûte que coûte, quitte a abandonner la raison et se murer dans des imaginations qu'on croit salvatrices.
C'est un cercle vicieux, comme le drogué qui prend sa dose pour se calmer en sachant que son état s'aggravera davantage après la descente.
Merci encore pour ton attention.
Mokkori--chan
il y a 8 mois