Récupérer son étron dans le chiotte, le passer au mixeur avec un peu de lait, histoire d'obtenir un délicieux "chocolat au lait". Seringue en main, procéder à l'extraction du nectar. Prendre un beignet au hasard, l'infiltrer délicatement, puis refermer la boîte comme si de rien n'était. Un parmi dix. Le jeu est lancé.
Le lendemain matin, déposer la boîte sur la table du réfectoire, l'air innocent. Observer les collègues affamés se jeter dessus comme des hyènes. Les voir croquer avec plaisir, inconscients du piège. Retenir un sourire, étouffer ses ricanements.
Chaque bouchée devient un compte à rebours silencieux. Qui aura le ticket gagnant ? Le chef, le stagiaire, la secrétaire ? Surveiller les visages, traquer la moindre grimace suspecte. Une hésitation dans la mastication, un froncement de sourcils… Et puis, le Saint-Graal : une expression de pure horreur. L'instant magique où quelqu'un comprend qu'il vient de croquer dans quelque chose qui n'a rien d'un chocolat fondant.
HCirV-1
il y a 18 jours