À Arcueil en 1768, il approche une veuve de 36 ans réduite à la mendicité, lui promet un emploi de gouvernante, la séquestre, la menace et la fouette jusqu'au sang, obtient l'orgasme par le seul fait des coups redoublés puis la confesse. Il sera emprisonné sept mois.

À Marseille en 1772, le scénario se déroule en cinq actes d'une même journée. Chacun comporte trois personnages : une prostituée, le marquis, qui se fait appeler Lafleur et son valet Latour nommé pour la circonstance Monsieur le Marquis. Une prostituée est chargée de regarder une séquence sur les cinq et la dernière séquence voit le valet congédié. Les épisodes se répètent. Le marquis fouette se fait fouetter et compte méticuleusement les coups reçus. Jusqu'à 859 ! Il sodomise une prostituée, pénètre une autre par la voie génitale, masturbe son valet, se fait sodomiser par lui à deux reprises et propose des dragées de cantharide à trois filles pour recueillir leurs vents dans sa bouche.

Les prostituées présentent rapidement des signes d'intoxication et portent plainte. Le marquis de Sade, en fuite avec la sœur de son épouse, qui promet de lui appartenir à tout jamais, est condamné à avoir la tête tranchée pour empoisonnement et sodomie. Finalement, incarcéré en 1772, il s'évade en 1773.

En 1775, toujours recherché, il revient en Provence au château de La Coste dont il est le seigneur. En présence de sa femme et bien qu'endetté, il recrute une pléiade d'adolescents, six au total dont un jeune secrétaire et cinq adolescentes d'une quinzaine d'années, à qui se rajoute un personnel jeune et disposé à satisfaire les caprices sexuels du maître. Ceux-ci sont interrompus par une plainte des parents pour enlèvement de mineurs à leur insu et par séduction. Les jeunes filles portent la trace des coups de verges reçues et des incisions pratiquées sur leurs bras et leur corps. Le secrétaire est infecté par une vérole. Nouvelle fuite en Italie pour échapper à la saisie de corps et nouveau retour au château de La Coste. Le marquis qui n'a pas encore 37 ans vit avec l'été 1776 ses derniers moments de liberté avant longtemps.

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