Un salarié du tertiaire est un humain surnuméraire, bon qu'à être parqué en journée dans des établissements quasi pénitentiaires.
Chaque jour je dois payer le prix du contrat social, celui d'une politique nataliste et démographique dépassée et surannée, car mon existence n'est que l'artefact marginale de l'explosion démographique de la société industrielle, en échange de la vie sauve de nous autres humains marginaux, il faut nous contenter de mener une vie faite de privation et de réclusion quotidienne, enfermé dans des open space, puis une explosion ponctuelle de nos envies et pulsions accumulées en semaine dans l'acte de consommation qui permet à nos maîtres de faire fructifier le salaire qu'il nous verse. Car sans cet acte de consommation, nous autres surnuméraire producteurs du vent appelé services, nous n'avons bien évidemment pas la moindre utilité hormis la consommation qui permet le ruissellement de nos salaires sur les maîtres méritants.
En ce sens en tant que salarié je pense sincèrement que je n'ai pas plus de valeur qu'un poulet élevé en batterie et je méprise mon corps et ma vie au plus haut point