Tamer niktamer : l'Égyptien prédateur sexuel sévissait dans les transports franciliens

OP
PV

PaulVoulet

il y a 2 mois

Sept femmes ont déposé plainte contre lui mais combien d'autres victimes Tamer K. a-t-il agressées dans un métro, RER ou bus en Île-de-France depuis 2010 ? La question a plané tout au long du procès de cet homme de 44 ans. Natif d'Égypte, silhouette athlétique, cheveux bruns et fine barbe, il a été arrêté en décembre à la station Trocadéro (Paris XVIe) et condamné, ce jeudi, à la peine maximale de cinq ans de prison.

C'est une jeune femme de 25 ans qui a permis son identification. La rame du RER était bondée entre Châtelet et Gare-du-Nord, les corps serrés. Ce jour-là, elle a mis quelques instants à réaliser que son voisin était ce qu'on appelle aussi un « frotteur » et l'attouchait. Elle a repoussé sa main, lui demandant ce qu'il faisait. L'homme a répondu qu'il ne parlait pas français avant de s'enfuir, poursuivi par la jeune femme qui a alerté les agents de sécurité.

Totalement inconnu de la justice, son ADN était néanmoins déjà dans les fichiers de la police depuis 2010, pour une agression similaire. C'est à peu près la date à laquelle ce quadragénaire dit être arrivé en France. Les faits sont prescrits, le mode opératoire est identique.

Une victime l'a pris en photo

Ce même ADN a été prélevé sur les vêtements, les mains, les sacs de femmes âgées de 19 à 58 ans, « de tout âge et de tout physique », précise la présidente de la chambre des comparutions immédiates, Delphine Jabeur. Toutes ont raconté que leur agresseur s'était masturbé sur elles.

21 février 2019, RER B. Une jeune femme de 20 ans sent deux hommes se coller à elle, à la station Châtelet. Un lui caresse la cuisse, l'autre frotte son bassin contre elle jusqu'à éjaculer. Tétanisée, elle fond en larmes. 28 mars 2019, ligne 13 entre Place-de- Clichy et Mairie-de-Clichy, un seul homme cette fois, qui se masturbe sur elle. « J'ai fermé les yeux, il a fixé mon regard, comme une intimidation, son visage voulait dire tais toi », a-t-elle rapporté aux enquêteurs.

2 octobre 2020, RER B entre Châtelet et Gare-du Nord, nouvelle victime, même récit. 18 juillet 2024, dans un bus de la ligne 137, à Villeneuve-la-Garenne (Hauts-de-Seine), une passagère de 25 ans sent quelque chose tomber sur elle, puis sur ses chaussures. Elle découvre son voisin, la braguette ouverte, et lui lance « je crois que vous avez laissé tomber quelque chose ». Elle a le réflexe de le prendre en photo, puis pleure, pétrifiée. 25 avril 2024, ligne 4 du métro, entre les Halles et Gare-de-l'Est, nouvelle plainte, même récit.

La liste des séquelles est longue, les stratégies d'évitement multiples

Toutes se voient prescrire 12 ou 15 jours d'incapacité totale de travail (ITT). Dégoût, colère, stress post-traumatique, troubles alimentaires, cauchemars, hypervigilance… la liste des séquelles est longue. Et les stratégies d'évitement multiples : décaler les horaires de travail, se rabattre sur le bus, quitte à faire 1h10 de plus de transport par jour, payer un taxi, une a même quitté l'Île-de-France.

« Votre action a détruit ma vie », écrit l'une de celle qui n'a pu venir au procès. Elle explique avoir raté une année d'études et le diplôme qui allait avec, ne supporte plus d'être touchée, même pour embrasser ses frères et sœurs. Les souvenirs sont tenaces. Quatorze ans après les faits, la victime de 2010 a été capable de désigner le visage de son agresseur sur une planche photo.

Deux victimes ont fait le déplacement. Elles s'assoient sur les strapontins des parties civiles, pile en face du box. Aucune ne veut prendre la parole à la barre. On voit les larmes monter à l'évocation des faits, la plus âgée pose une main sur la plus jeune, à sa droite, comme pour l'apaiser.

L'homme évoque « un handicap », qui l'empêcherait de se « retenir »

« Je suis désolé. Je regrette, explique le prévenu par la voix d'un interprète en langue arabe. Cela fait 40 jours que je suis en prison, j'ai compris que c'était une erreur. La prison m'a permis de prendre conscience. » Il explique qu'il était hébergé à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), travaille au noir dans le bâtiment, a une fille en Égypte. Dans son téléphone, les enquêteurs ont trouvé trace de nombreux sites pornographiques et aucune anomalie psychiatrique n'a été décelée.

Les agressions ? « À l'insu de mon plein gré », dit-il, évoquant « un handicap », qui l'empêcherait de se « retenir ». « C'est plutôt le trajet de quelqu'un qui cherche une proie », fait remarquer la présidente. Pour la seule journée du 26 novembre, il a été aperçu à Saint-Denis, Le Blanc-Mesnil (Seine-Saint-Denis), Trocadéro, Havre-Caumartin, la main sur les parties génitales… « Vous seriez content qu'à 18 ans des hommes passent derrière votre fille pour lui éjaculer dessus ? » demande une juge. Ou encore : « Ça vous plaît de salir, humilier des personnes que vous ne connaissez pas ? ».

Le prévenu semble à court d'arguments et son avocate, guère plus inspirée. « Je ne suis pas sûre qu'il ait les moyens pour expliquer le pourquoi », dit-elle, rappelant qu'il est aussi le « produit d'une société où les femmes sont agressées de manière perpétuelle ».

https://www.leparisien.fr/faits-divers/votre-action-a-detruit-ma-vie-cinq-ans-de-prison-pour-le-predateur-sexuel-du-metro-16-01-2025-7P2KIAKJ7FGKHEV6XELPUXKLVE.php

AM

Amirauxlvlyonko

il y a 2 mois

Ayaa le nom
A1

Agigo16

il y a 2 mois

Fallait mieux voter https://image.noelshack.com/fichiers/2017/31/5/1501862610-jesus56bestreup.png

A1

Agigo16

il y a 2 mois

Fallait mieux voter https://image.noelshack.com/fichiers/2017/31/5/1501862610-jesus56bestreup.png

Je me cite mais on rappelle que lors des dernières legislatives elles nous disaient toutes que l'insécurité ça n'existait pas et qu'il fallait arrêter de regarder CNEWS https://image.noelshack.com/fichiers/2016/26/1467335935-jesus1.png

Bah alors

PP

PlanetePHOROME

il y a 2 mois

" - Qui t'a agressé???

- Tamer https://image.noelshack.com/fichiers/2017/18/1494048058-pppppppppppppppppppp.png "

C1

Carbuncle14

il y a 2 mois

encore un sale bougnoule de merde