C'est en les personnes du rhéteur Eugène, empereur éphémère, adoubé par Arbogast, son général d'une loyauté inébranlable, et de Nicomaque Flavien, érudit et défenseur acharné de la foi ancestrale, qu'il faut saluer l'incarnation vibrante de l'ultime sursaut d'une Rome qui, fort d'un monde façonné par la sagesse des anciens et la gloire des dieux, avait autrefois plié sous sa loi les nations et les hommes.

Ils ont combattu non pour un trône, mais pour l'âme même de Rome, livrant leur destin au destin des anciens dieux. Leur sacrifice est celui des héros antiques, dignes des plus grands éloges dans la mémoire éternelle de la cité. Sous le regard sévère de Jupiter, ils ont brandi l'étendard d'une liberté païenne, refusant de courber l'échine devant l'ombre croissante de Théodose, qui étouffait peu à peu l'esprit romain sous le joug de la croix.

Et les dieux de s'exclamer : "Vive Eugène Auguste, empereur de l'empire Romain !".