« On sortait de boîte de nuit, un groupe d'hommes s'est précipité sur nous sans prévenir. J'ai pris des coups ; je ne sais pas d'où ça venait, je me suis retrouvé par terre, ils ont pris mon téléphone, ma montre. » Cet habitant du pays de Lorient (Morbihan), handicapé à 80 %, a 24 ans, et suit des études pour devenir kinésithérapeute. Il a, entre autres, la main fracturée et a, au regard de ses blessures, 45 jours d'interruption totale de travail. Son copain, 24 ans également, a réussi à s'échapper en courant, dans un premier temps. « Ils m'ont poursuivi dans les rues du centre-ville, confie-t-il. J'ai réussi à cacher mon portefeuille dans mon caleçon, ils m'ont rattrapé, roué de coups. » Le jeune homme perd connaissance. Lui aussi est dépouillé de son téléphone. Un passant lui est venu en aide. Le nez cassé, les médecins attendent que l'hématome se résorbe un peu pour décider ou non, d'une intervention chirurgicale, mercredi.
Onze agressions dans la nuit de samedi à dimanche

Les deux victimes, qui tiennent à leur anonymat par peur des représailles, ont déposé plainte au commissariat de Lorient ce lundi 22 juillet. Sous le choc, ils n'en reviennent pas d'un tel déferlement de violence. « Une fois aux urgences de l'hôpital du Scorff, on m'a expliqué qu'on était les onzièmes victimes d'une agression dans le centre-ville dans la nuit de samedi à dimanche ! »

Au commissariat de Lorient, où une plainte a été déposée, les enquêteurs confirment que cette nuit-là a effectivement été très agitée. « Le parc concentre pas mal de tensions, à la fermeture des bars et des boîtes de nuit, beaucoup de monde s'y concentre. » La Ville de Lorient consciente de la recrudescence des agressions place Jules-Ferry vient tout juste de revoir l'éclairage. Le dispositif était opérationnel ce week-end.