C'est clairement un film à la gloire du “génie” de Zuckerberg, un film révisionniste qui occulte les liens entre Facebook et DARPA, Facebook et certaines agences de renseignement et mentionne à peine une figure clé comme Pete Thiel.

Cela dit…

Dieu qu'il est bien écrit, bien photographié, bien réalisé, bien monté, bien structuré ! Tous les films de Fincher sont des démonstrations techniques mais je crois qu'il n'avait jamais fait (et qu'il ne refera jamais) un film aussi précisément calibré dans son découpage. C'est dense et en meme temps, rien n'est superflu. Chaque plan s'impose comme une nécessité. Tout cela, bien évidemment, repose sur son obsession de raccorder avec minutie selon les gestes des acteurs. Et la bande originale… Le taf de Atticus Ross et Trent Reznor est impeccable, entre de l'ambient et de l'electro aux accents vaporeux.

En croisant les procès, Sorkin et Fincher adoptent une non-linéarité qui n'est pas sans rappeler celle de “Citizen Kane”. Fincher établit clairement une sorte de correspondance soutenue avec le film de Wells… Bien qu'il ne parvient jamais à l'égaler. C'est peut-être aussi cet échec qui poussa Fincher à donner une image mensongère de Wells dans son film “Mank”, sans jamais faire l'effort de préciser que le scénario de son père était fondé sur un article mensonger et rapidement débunké de Pauline Kael.

J'ai arrêté de regarder quand zuck à reçu 10.000$ de la part de son pote.

Je me suis déjà tiré d'un cours de philosophie en donnant la bonne réponse comme Mark dans le film.