Ca existe déjà avec le christianisme ça par contre, et dans l'absolu, c'est pas un problème.

Faut prendre la laïcité de manière littérale et radicale: pour l'Etat, le culte n'a aucun existence. Il ne le soutient pas car il n'existe pas (même si cette vision comporte trop d'exceptions pour en faire une réalité en vrai, la simple existence d'aumoneries dans certains services publics, notamment en prison ou dans les pensionnats, suffit déjà à mettre cette vision à mal).
Ca veut pas dire qu'il en a rien à foutre de ce qui est pratiqué. Il va en revanche les qualifier autrement, et de manière décultuelle.
Une manifestation religieuse, pour l'Etat, est une manifestation. Qu'il peut ni soutenir (et notamment financer de sa poche) ni condamner (en l'interdisant d'office, car la laïcité impose une neutralité à lui et non à sa population, c'est pour ça qu'un agent a une interdiction totale de manifester son culte de quelque manière que ce soit mais qu'on peut porter le voile dans l'espace public et même prier).
Tout comme le sacrifice religieux des Mayas serait vu, par l'Etat, comme un meurtre

Là, en gros, pour l'Etat, il voit juste 100 administrés vouloir organiser un gros casse dalle entre potes. Et le Conseil d'Etat dit "Vous pouvez y contribuer, à condition qu'il y ait un intérêt public et moyennant finance".
En gros, le but n'est pas forcément de permettre aux musulmans de fêter l'Aid. Pour l'Etat, et aussi artificiel soit le raisonnement, le but est de dire "OK, histoire que ça finisse pas en épidémie d'e-coli car on a conservé la viande dans une baignoire pleine de merde dans un appartement abandonné" et "à condition que le service d'abattage ne soit pas fait à titre gratuit, mais payé par l'association".

Mais tout comme l'Etat autorise, en réalité, des subventions à des associations religieuses. Simplement car elles ne se bornent pas aux prières mais bien à l'organisations d'autres missions diverses, notamment la culture. Ce qui est très fréquent avec l'Eglise.