Vos plus anciens souvenirs datent de quand ?
18 messages
Mise à jour: il y a 8 mois
Moustafaa
il y a 8 mois
4 ans, surement 3 je suis pas sur
Can-05
il y a 8 mois
chaud triste
perso 4-5 ans voire moins
genre moi sur une draisienne en maternelle
Cat1Dbois
il y a 8 mois
CM2 je dirais persoentRien avant
Maternel mais je ne serais dire quel classe.
Malheureusement je ne peux pas dire mes souvenirs sans être pris pour un détraqué signal gouv + ddb
Can-05
il y a 8 mois
Maternel mais je ne serais dire quel classe.
Malheureusement je ne peux pas dire mes souvenirs sans être pris pour un détraqué signal gouv + ddb
tkt j'ai déjà fait des concours de celui qui pisse le plus longtemps aux toilettes
quand j'étais ptit en maternelle, face à mon meilleur pote (même age que moi)
GrosCondu69
il y a 8 mois
Hier
BonhommeMalabar
il y a 8 mois
CM2 je dirais persoentRien avant
Avant perso, moins nombreux mais vers 5-6 ans je dirais.
Shilandra
il y a 8 mois
4 ans. Quand ma soeur est partie à l'école et que j'ai réalisé que j'allais être seul
Ass2Trefle
il y a 8 mois
4ans, un mariage
Après, c'est littéralement 2 scènes de 5s mais c'est déjà ça.
VirnaLisi
il y a 8 mois
Quand j'avais 4/5 ans
Heliatronche
il y a 8 mois
Grande section
sahit1
il y a 8 mois
maternelle
EmperorCavaleri
il y a 8 mois
Est-il raisonnable de concevoir que la prise de stupéfiants aide à ancrer des souvenirs marquants ou des traumatismes dans la mémoire ?
En effet, on le remarque ainsi à l'aide des avancées technologiques, que lors de la prise de stupéfiants, certaines connexions qui ne devraient pas se faire, se font, entre certaines parties du cerveau qui ne sont pas censée communiquer entre elles.
Certains effets secondaires de la prise médicamenteuse, ou récréative, de molécules assemblées par la main de l'homme, sont par exemple les synesthésies. La capacité contre-intuitive de mélanger les sens, de sentir une couleur, d'entendre une douleur, d'avoir le gout d'un mot ou d'une émotion.
Quelle seraient les effets, sur la plasticité cérébrale, la construction psychiatrique... de disons... droguer un enfant ?
Les drogues, je pense clairement y avoir gouté dans le ventre de ma mère.
Très heureusement, très légèrement.
Je ne crois pas me souvenir qu'elle ai arrêté la cigarette complètement durant la grossesse. Ou qu'elle ne se soit pas interdit un petit verre d'alcool de temps en temps. Comme on disait à cette époque:
-C'est pas un verre qui va te faire du mal.
(oui à cette époque on pensait à la maman, mais pas au bébé dans son ventre, inexistant lui jusqu'au six - septième mois de grossesse, quand celle-ci commence à se voir).
EmperorCavaleri
il y a 8 mois
Je suis donc un embryon complètement camé et accro à la nicotine, qui se permet le luxe de se fabriquer en étant pompette de temps en temps.
Ce que les années 80 ont fait de mieux en matière d'ingénierie sociale et biologique.
Et je me souviens, vaguement, comme un ressenti très synesthésique justement, de certaines ballades en landau, de mes premiers bains dans la bassine orange, de la chaleur d'un biberon de verre.
Voilà pour ma première année de vie.
Je me souviens un peu mieux de ma tétine, de ce que ça fais de courir à 4 pattes sur le carrelage froid de l'appartement, de ressentir ce froid à travers le tissu rugueux de ma grenouillère bleue.
Courir à 4 pattes, le gout succulent de la liberté et de l'indépendance.
Je peux aller ou je veux.
Et ce que je veux moi, c'est retrouver les bras de ma maman.
Car oui, je l'aime ma maman, comme tous les enfants... mais ce n'est pas que ça non.
Il y a quelque chose que j'apprécie chez elle. Qu'est-ce que c'est ? Oui, c'est l'odeur, ce poivre flottant dans l'air, il m'apaise...
Ou est maman ? Ha, elle est dans la cuisine, et voilà que mon hypermnésie reviens.
J'ai entre 12 et 18 mois, et l'appartement dans lequel nous vivons est parfaitement cartographié dans mon esprit.
Je fais énormément d'aller-retour, dans cet appartement, entre la cuisine, ou je passe prendre mon shoot de nicotine, et le balcon, ou enivré, je viens coller mon visage sur la protection de plastique verte que mon père a installé à la balustrade.
J'ai l'impression d'être un chat camé à l'herbe à chat.
Je dois surement imiter le nôtre...
Le relief du plastique de la balustrade, ainsi que le gout de l'arôme Maggi dans un verre d'eau, courir debout, les pieds dans le tissu de ma grenouillère, mon portique poissons en verre suspendu au-dessus de mon lit (un banc de scalaires), autant de souvenirs qui viennent s'ajouter à la collection de ma deuxième et ma troisième année.
Et chez mes grands-parents, un souvenir persistant lui aussi, le parc rempli de jouets, le parquet de celui-ci qui s'affaisse sous le poids de mon corps. Le grillage plastifié sur lequel je colle mon visage, qui me rappelle le balcon de l'appartement.
Les sensation du toucher sont très présents aussi, les plastiques, durs, mous, caoutchouteux. Je suis prêt à parier qu'à cette époque, la maison de mes grands-parents était en plastique.
C'est un outil fantastique la narration. Je m'excuse de, si soudainement, faire voler en éclat le quatrième mur... mais passer de l'appartement de mes parents à la maison de mes grands-parents m'excite énormément.
On va enfin pouvoir entamer une première escalade dans la descente aux enfers de la prise de stupéfiants, avec la découverte d'une nouvelles molécule incroyable, et les souvenirs de mes premiers voyages psychédéliques.
EmperorCavaleri
il y a 8 mois
Me voici donc, à l'âge de 5 ans, un enfant très intelligent mais turbulent, impulsif et colérique.
Séparé de ma mère qui travaille énormément, et de ma précieuse ressource en nicotine, je suis élevé la semaine par ma grand-mère, avec mon petit frère de 3 ans mon cadet, qui subira hasardeusement mes sautes d'humeur et mes colères.
Est-ce à cause de mon tempérament impulsif qu'ils ont décidé de me droguer ?
Le monde est-il fait de synchronicités ? Ou cherchons nous inconsciemment à les provoquer ?
Quoi qu'il en soit, je ne m'en sort pas trop mal dans cette histoire, puisque pour consoler mon sevrage nicotinique, je vais recevoir environ 3 fois par jour, une belle cuillère à soupe de sirop pour la toux.
Bonjour, moi c'est Bastian, j'ai 5 ans, et je suis accro à la codéine.
Quel effet ça fait de grandir dans la dépendance euphorisante d'une opioïde alcaloïde ?
J'en ai discuté il y a deux ans avec ma mère, quand nous avons rempli le DIVA préliminaire à l'entretient diagnostique de mon TDA/H.
Elle de son côté n'aurait jamais pensé à de l'hyperactivité.
Elle me voyait plus comme un enfant autiste, renfermé sur lui-même, consciencieux et introverti.
Elle n'avait pas tort.
L'opium procure un trip qui vous sort de votre ligne temporelle pour vous balancer dans un monde magique ou la musique vous fracasse le moindre neurone en ébullition.
Un carrelage en granit se transforme en exposition contemporaine dans un musée d'art moderne.
La superbe biologie d'un escargot en pleine course pour gravir un mur de pierre peut scotcher votre attention pendant des heures.
Combien y a t-il de cochenilles sur cette plaque de béton composite ?
Pourquoi plus on les écrase, et plus il y en a ?
Mon carnet de santé indique que je suis constipé.
Ils n'ont rien compris, si je passe des heures aux toilettes, c'est pour répertorier tous les millions de visages qui m'observent dans les paréidolies des carreaux du sol de la salle de bain.
L'opium, la journée, procure un sentiment d'immensités aux choses de l'espace environnant.
Et le temps normal passe si vite.
Mais le temps dans lequel on s'enferme lui semble figé, tant il offre à l'esprit le répit de s'interroger sur des milliers de questions qui devinent le sens de l'existence.
J'ai définitivement quitté le monde réel, je comprends pourquoi ma mère s'imagine que je suis un peu autiste.
EmperorCavaleri
il y a 8 mois
Non, le gros problème de l'opium, en particulier quand vous avez 5 ans, c'est la nuit, quand la lumière baisse, et que la glande pinéale commence à produire la sérotonine et la diméthyltryptamine, qui alors vont entamer avec la molécule de synthèse une danse hallucinatoire hypnagogique terrifiante.
Il y avait une sorcière sous mon lit, je ne l'ai jamais vu, elle n'a jamais fait de bruit, mais elle était là, à attendre que je me lève pour m'attraper le pied.
Je n'étais pas plus en sécurité sous les draps, ou alors, il fallait vraiment qu'aucun membre ou que même ma tête ne dépasse. Car c'est ce genre de détails insignifiants qui auraient pu révéler ma présence à ces foutus aliens venus pour me faire subir une abduction.
Mes rêves étaient eux d'une clarté et d'une lucidité extrême.
Je me souviens m'être dépucelé vers l'âge de 6 ans.
Ou, plutôt, techniquement, de m'être transporté dans le corps d'un sauvage néandertalien qui, dans une course haletante et frénétique, s'engagea dans une grotte sombre pour effectuer sa besogne sur une femelle.
Etait-ce sa compagne ? était-ce un viol, une conquête territoriale, un butin de guerre ?
Je me souviens de cette envie aveuglante, de ce désir fracassant, primaire et incontrôlable, d'une chose que je n'aurais jamais du découvrir aussi jeune, et qui conditionnera toute ma sexualité future à être vécue dans ce qu'on appelle encore aujourd'hui des pratiques sexuelles non conventionnelles.
Suis-je responsable de tout ce qui m'arrive ?
Ou existe-il réellement, comme l'écrivait Lovecraft dans "la Maison de la Sorcière", des coins dans les maisons dont les angles sont impossibles ?
Réside t-il, derrière le blanc des yeux, dans les angles morts, des clowns transdimentionnels, qui s'amusent des esprits qui, même inconsciemment, s'aventurent dangereusement à venir leur rendre visite ?
Telowe
il y a 8 mois
Je me souviens de mon premier jour de maternelle.
Je me retrouve dans le cour de recré, je vois que tout est fermé avec des barrières, j ai peuré...
Viidaapool
il y a 8 mois