Vous comprenez quelque chose à la philosophie ?
Richirolatre
il y a 6 mois
Monsieur Phi est vraiment pertinent ?
Instinctivement, j'ai une réaction de rejet aux youtubeurs
Il est bon. Surtout quand il traite de philo contemporaine (versant analytique). Après, tout dépend comment tu te sens par rapport à la vulgarisation, mais je l'estime solide
MusicienSourd
il y a 6 mois
Ne connaître que la thèse d'un auteur, et quelques arguments qui la justifient, c'est ne la connaître que de l'extérieur sans se donner les moyens de la comprendre. Ce n'est pas en soi un mal, mais il ne faut pas être naïf
Est ce que tu peux me donner un exemple concret où les arguments extraits du texte sont insuffisants pour comprendre la thèse ?
Richirolatre
il y a 6 mois
Tu vas me dire que chaque phrase alambiquée est nécessaire à l'essence du raisonnement chez Kant par exemple ?
Vraie question c'est pas rhétorique
C'est un bon exemple. Mais une syntaxe pesante (il sagit de cela ave Kant), pour moi c'est autre chose qu'une fioriture ; elle n'a pas vocation rhétorique, et trahit quelque chose de sa pensée.
Donc non, on pourrait peut être alléger la Critique de la Raison purs. Mais ça donner les commentaires de Lachièze-Rey (presque aussi long que le bouquin d'origine).
sycomore51
il y a 6 mois
Est ce que tu peux me donner un exemple concret où les arguments extraits du texte sont insuffisants pour comprendre la thèse ?
L'intérêt d'un texte/d'un ouvrage ne consiste pas seulement à comprendre sa thèse proprement dite, il y a souvent une structure globale qui la remplit et lui donne une certaine consistance et richesse ; un bon exemple serait la Critique de la raison pure de Kant, qu'il serait assez dommage de réduire à son résumé « vulgarisé » dans les Prolégomènes à toute métaphysique future (qui a de toute évidence ses mérites propres)
MusicienSourd
il y a 6 mois
C'est un bon exemple. Mais une syntaxe pesante (il sagit de cela ave Kant), pour moi c'est autre chose qu'une fioriture ; elle n'a pas vocation rhétorique, et trahit quelque chose de sa pensée.
Donc non, on pourrait peut être alléger la Critique de la Raison purs. Mais ça donner les commentaires de Lachièze-Rey (presque aussi long que le bouquin d'origine).
Je me suis mal exprimé alors, syntaxe pesante est plus approprié à décrire ce qui me décourage
MusicienSourd
il y a 6 mois
L'intérêt d'un texte/d'un ouvrage ne consiste pas seulement à comprendre sa thèse proprement dite, il y a souvent une structure globale qui la remplit et lui donne une certaine consistance et richesse ; un bon exemple serait la Critique de la raison pure de Kant, qu'il serait assez dommage de réduire à son résumé « vulgarisé » dans les Prolégomènes à toute métaphysique future (qui a de toute évidence ses mérites propres)
Qu'est-ce que tu entends par consistance et richesse ? Ça me paraît superficiel dit comme ça par rapport au cœur de la thèse.
Richirolatre
il y a 6 mois
Est ce que tu peux me donner un exemple concret où les arguments extraits du texte sont insuffisants pour comprendre la thèse ?
La parabole de Nietzsche sur les trois métamorphoses. Parce que ça se lit comme un texte littéraire, le rythme porte la "thèse" ;)
Il y a aussi des cas où l'écriture participe de l'intuition que l'on peur avoir de son objet ; les laisser de métaphores auxquelles Bergson s'essaie doivent nous ménager un accès à cette "interpénétration d'hétérogénéités" dont il nous parle sans cesse.
En phénoménologie pareille. Le style arrache quelque chose à l'objet que l'on cherche à dire.
Ce sont certes des cas limites. Ce que je dis surtout, c'est qu'un paragraphe des Méditations ou des Critiques ne se laissent pas réduire à son squelette sans conséquences. Tu peux à la rigueur reformuler, pour fluidifier l'écriture et expliciter.. mais tu en as alors pour au moins autant de pages.
PecouLambda
il y a 6 mois
Utile quand tu veux expliquer ta croyance (politique, religieuse, autre ...) dans un point de vu plus puriste. Mais sinon c'est un domaine qui est pas spécialement incroyable. Après je peux me tromper ...
Richirolatre
il y a 6 mois
Je me suis mal exprimé alors, syntaxe pesante est plus approprié à décrire ce qui me décourage
D'accord, je comprends mieux
Richirolatre
il y a 6 mois
L'intérêt d'un texte/d'un ouvrage ne consiste pas seulement à comprendre sa thèse proprement dite, il y a souvent une structure globale qui la remplit et lui donne une certaine consistance et richesse ; un bon exemple serait la Critique de la raison pure de Kant, qu'il serait assez dommage de réduire à son résumé « vulgarisé » dans les Prolégomènes à toute métaphysique future (qui a de toute évidence ses mérites propres)
Son mérite est d'introduire/expliciter le concept de limite. Il est bien plus au clair avec cela que dans la Critique !
MusicienSourd
il y a 6 mois
La parabole de Nietzsche sur les trois métamorphoses. Parce que ça se lit comme un texte littéraire, le rythme porte la "thèse" ;)
Il y a aussi des cas où l'écriture participe de l'intuition que l'on peur avoir de son objet ; les laisser de métaphores auxquelles Bergson s'essaie doivent nous ménager un accès à cette "interpénétration d'hétérogénéités" dont il nous parle sans cesse.
En phénoménologie pareille. Le style arrache quelque chose à l'objet que l'on cherche à dire.
Ce sont certes des cas limites. Ce que je dis surtout, c'est qu'un paragraphe des Méditations ou des Critiques ne se laissent pas réduire à son squelette sans conséquences. Tu peux à la rigueur reformuler, pour fluidifier l'écriture et expliciter.. mais tu en as alors pour au moins autant de pages.
Je comprends pour tes cas limites ou le style a son importance dans la transmission de l'idée.
Mais pour le fait que réduire à son squelette un paragraphe des Critiques n'est pas sans conséquence, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
Quel est l'impact sur la compréhension de l'idée ?
Est ce qu'un lecteur assidu et un visionneur de vulga risquent de comprendre des choses différentes du même paragraphe ?
Mangeur3H
il y a 6 mois
Oui, j'ai lu des centaines d'ouvrages philosophiques. Et je suis diplômé de philosophie
sycomore51
il y a 6 mois
Qu'est-ce que tu entends par consistance et richesse ? Ça me paraît superficiel dit comme ça par rapport au cœur de la thèse.
Il s'agit d'opposer à une compréhension superficielle une compréhension plus profonde : je dirais même que la thèse, en tant que telle, importe assez peu, elle n'est que la conséquence ou l'émanation de ce qui est vraiment intéressant dans le texte
Si une thèse est en quelque sorte figée dans une proposition communiquable à l'envi, la compréhension est une expérience personnelle incommunicable : une même proposition peut être comprise à différents degrés, ces degrés étant ceux du remplissement d'une forme propositionnelle en elle-même vide par le sujet concerné (toi)
sycomore51
il y a 6 mois
Son mérite est d'introduire/expliciter le concept de limite. Il est bien plus au clair avec cela que dans la Critique !
Oui, c'est clair.
Il constitue une bonne introduction à la Critique, mais je voulais dire qu'il ne s'y substitue nullement
Richirolatre
il y a 6 mois
Je comprends pour tes cas limites ou le style a son importance dans la transmission de l'idée.
Mais pour le fait que réduire à son squelette un paragraphe des Critiques n'est pas sans conséquence, qu'est-ce que ça veut dire concrètement ?
Quel est l'impact sur la compréhension de l'idée ?
Est ce qu'un lecteur assidu et un visionneur de vulga risquent de comprendre des choses différentes du même paragraphe ?
Pas la force de faire une réponse intelligente, je doute fort de pouvoir de convaincre. Mais dirais simplement que vulgariser cinq cent pages de Kant en une trentaine, c'est au mieux donner un aperçu de la chose...potentiellement trompeur.
En l'occurrence, j'ai recouru à cela pour la CRPure au lycée : un petit fascicule du genre "pour.comprendre la Critique", destiné aux eleves de premsir cyle. J'avais ainsi la charpente, une connaissances des enjeux épistémologiques et métaphysiques, ainsi qu'un schéma bien stabilisé de l'ordre des facultés.
Mais rien sur la question du "schématisme" ; qui n'occupe certes que 15 pages de l'ouvrage. Il se fait que la lecture de ces quelques pages suffit à tour changer. Tu renverses complètement ledit ordre des facultés (donnant l'ascendant à l'imagination sur les deux autres)et tu subordonnes la problématique espistémolgique à celle de le.genese de l'esprit humain. Ce qui ouvre sur les textes ultérieurs de Kant, clarifie par avance la.troisième Critique... et donne un aperçu de l'idéalisme ultérieur.
Tout ça pour quinze pages que ne mentionne pas la vulgarisation (ou alors en une ligne qui ne dira absolument rien de notre affaire).
MusicienSourd
il y a 6 mois
Pas la force de faire une réponse intelligente, je doute fort de pouvoir de convaincre. Mais dirais simplement que vulgariser cinq cent pages de Kant en une trentaine, c'est au mieux donner un aperçu de la chose...potentiellement trompeur.
En l'occurrence, j'ai recouru à cela pour la CRPure au lycée : un petit fascicule du genre "pour.comprendre la Critique", destiné aux eleves de premsir cyle. J'avais ainsi la charpente, une connaissances des enjeux épistémologiques et métaphysiques, ainsi qu'un schéma bien stabilisé de l'ordre des facultés.
Mais rien sur la question du "schématisme" ; qui n'occupe certes que 15 pages de l'ouvrage. Il se fait que la lecture de ces quelques pages suffit à tour changer. Tu renverses complètement ledit ordre des facultés (donnant l'ascendant à l'imagination sur les deux autres)et tu subordonnes la problématique espistémolgique à celle de le.genese de l'esprit humain. Ce qui ouvre sur les textes ultérieurs de Kant, clarifie par avance la.troisième Critique... et donne un aperçu de l'idéalisme ultérieur.
Tout ça pour quinze pages que ne mentionne pas la vulgarisation (ou alors en une ligne qui ne dira absolument rien de notre affaire).
Tu doutais de pouvoir me convaincre mais tu viens de m'éclairer pourtant.
Je comprends mieux, je suis pas sûr d'avoir le courage de lire Kant mais en tout cas je comprends mieux les limites de la vulga.
Bellaud
il y a 6 mois
Tu doutais de pouvoir me convaincre mais tu viens de m'éclairer pourtant.
Je comprends mieux, je suis pas sûr d'avoir le courage de lire Kant mais en tout cas je comprends mieux les limites de la vulga.
Miharbe
il y a 6 mois
Je lis jamais de philo.
Bellaud
il y a 6 mois
patatedefor1
il y a 6 mois
La philo spour être prof de philo quoi
MusicienSourd
il y a 6 mois