VOUS PORTEZ UN MASQUE AU QUOTIDIEN ? si oui a quelle point ? (sondage)
36 messages
Mise à jour: il y a 2 mois
PerfectionEight
il y a 2 mois
Pas l'idéal quand on commence un boulot mais sur le long terme, ca le fait.
Distant_Worlds
il y a 2 mois
ViveLeDopage2
il y a 2 mois
Solio1
il y a 2 mois
JolieLampe
il y a 2 mois
Je ne suis plus qui je suis vraiment à force de faire semblant, de jouer des rôles dans les différentes sphères sociales dans lesquelles je suis obligé de faire acte de présence.
fatloath2
il y a 2 mois
Le troll, dans l'imaginaire moderne, est perçu comme un être moqueur, un perturbateur, un fauteur de trouble. Mais cette vision est-elle juste ? Si l'on dépasse l'anecdote, ne peut-on voir dans le troll un philosophe déguisé, un Socrate numérique, usant de l'ironie et de la provocation pour mettre en lumière l'absurde et l'incohérence ?
Un troll ne se contente pas d'argumenter : il éprouve. Là où la discussion rationnelle cherche un consensus, lui pousse à l'excès, caricature, ridiculise. Parfois, dans certains excès, naissent précision, vérité d'ailleurs, me semble-t-il, universelle, que Boltzmann a révélée par-delà les limites de la mesure. Son but n'est pas toujours de convaincre, mais d'obliger l'autre à se positionner, à réagir, à clarifier sa pensée. Il est la pierre angulaire sur laquelle viennent se briser les certitudes. Il ne détruit pas la vérité, il la forge en la soumettant au feu du doute.
Cette méthode n'est pas sans rappeler celle des Cyniques, ces philosophes errants qui, à l'instar de Diogène, défiaient les normes sociales à coups de sarcasmes et d'attitudes provocantes. Mais nous, nous ne sommes pas prisonniers de personnages que l'on doit jouer toute une vie. À quoi bon débattre avec sérieux si l'interlocuteur n'a pas d'abord pris conscience des limites de ses propres présupposés, diraient certains. Moi, je pense : à quoi bon débattre tout court si le débat lui-même n'a pour nous quelque chose de plaisant, une rivalité qui s'exprime, une démesure enivrante, une beauté, ou une réflexion qui nous ravit de parcourir ?
Beaucoup sont ceux qui veulent imposer une vérité ; moi, je me plais à me jouer du mensonge, et peut-être que dans mes dérives, parfois, je parviens à l'effleurer. Le troll n'attaque pas nécessairement pour le plaisir de la destruction, mais parce que ce que la moquerie mérite d'être remis en question. Et pour cela, elle doit être jouée, vécue, et les choses qui la subissent se révèlent parfois en son sein. Attention tout de même : moquerie n'est pas humiliation. Mais l'art doit être exercé pour être manié, comme les idées qui s'affinent dans le temps, les religions qui mûrissent avec l'âge. Il est l'anti-idole, celui qui renverse les dogmes et montre que l'autorité du discours ne vaut rien sans la solidité de son contenu.
Tous les trolls ne sont pas des philosophes, comme d'ailleurs n'importe quel adepte de n'importe quelle école. Il y a le troll stérile, qui ne cherche que le chaos, et il y a le troll éclairé, qui, sous couvert d'irrévérence, vise la lucidité par l'excès. Nous, les enfants virtuels de Bacchus dans sa forme joyeuse, nous partageons un rire, et parfois, il est vrai que de notre ivresse naît du malheur, des moments gênants qui deviendront bientôt anecdotes de coin du feu. Le troll éclairé ne s'attaque pas aux personnes, mais aux idées. Il ne se complaît pas dans la bêtise, il l'expose et se joue lui-même, parfois comme un imbécile afin de montrer qu'il ne se croit pas tout-puissant un petit hommage à Rumi, soit dit en passant , comme un poème préislamique remettrait l'église au sein du village, par une démonstration réelle de ce qu'est l'humilité. Plutôt que de vouloir tuer l'ego, nous, nous voulons vivre les partitions de son être, mais nous savons être humbles.
Le troll est enfin un révélateur. Il joue avec les limites du discours, non pour le simple amusement, mais parce que ces limites disent quelque chose de nous-mêmes. Ce qui nous fait réagir, ce qui nous choque, ce que nous refusons d'accepter en dit long sur notre propre pensée. Mais aussi, si la vérité nous échappe, un bon moyen de la toucher est de surprendre non pas comme un pervers ou un indélicat qui resterait à l'observer jusqu'à ce qu'elle sorte de chez elle. Non, nous, on l'invite chez nous, et puis on change de pièce toute la soirée.
Si le troll est toléré dans la réalité, s'il n'a pas été balayé par l'histoire ou par Dieu lui-même, c'est peut-être que l'un d'entre eux, un jour, a su voir en lui une grandeur dissimulée. Peut-être qu'en son sein réside un éclat de vérité, une nécessité cachée que nous refusons de reconnaître, d'admettre, ou que la raison simple ne permet pas de saisir. Car tout ce qui perdure, tout ce qui traverse le temps, même dans le mépris et l'incompréhension, porte en lui une part d'essence que le monde n'a pas jugée indigne d'exister, quoique.
Ainsi, loin d'être un parasite du débat, le troll, dans sa forme la plus aboutie, est un philosophe. Il n'offre pas forcément de réponses, il force les questions. Il n'enseigne pas, il déconstruit. Il ne bâtit pas, il teste la solidité de l'édifice.
En cela, le troll est un acteur essentiel de la pensée critique, un bouffon dont la moquerie révèle l'intelligence cachée dans les interstices de l'absurde, ou la pauvreté du discours camouflée par des vagues de prétendus savoirs.
Au quotidien je feint d'être une personne normal, mais dans mon coeur je suis un troll mystique.
LesOiesSauvages
il y a 2 mois
Du coup je mets la misère à ma famille quand je les vois
Du coup j'évite de les voir trop souvent
Gregoscopique2
il y a 2 mois
JolieLampe
il y a 2 mois
Bah pas vraiment au début c était vrmt mes potes et ils m ont montré comment parler aux filles et être moins timide le problème c est que je suis tombé dans ça et mtn j ai plus de mal a me comporter normalement
JolieLampe
il y a 2 mois