Si réellement l'univers n'est que, de bout en bout, cruauté et survie en récupérant des forces par la destruction et par là l'énergie émise ou contenue dans d'autres entités, d'autres vies... Si on ajoute dès lors également l'inanité de chaque action, la misère propre à notre condition... Nous aboutissons tout simplement à une situation si dérisoire pour l'homme qu'elle en devient difficilement supportable.

Le monde devient alors folie, il devient imprévisible et effroyable à chaque pas que nous faisons. Nous ne pouvons plus être rasséréné par des poisons illusoires et des bienfaits simples. Notre condition nous rattrape, se concentre alors la conscience de tous les maux du monde en un coeur meurtri et faillible, où la douleur dépasse bientôt les forces de l'individu.

A qui faire confiance, si tout est masque ? Surtout pas à nous-mêmes. Si nous nous subissons, si nous n'avons d'autres choix que de ressentir ce que renferme notre poitrine et que nous nous sommes pas des pages blanches ou même des entités autonomes et libres, si nous sommes nous-mêmes... apparences (!) que reste-t-il de tangible..? Et a quoi se raccrocher dans ce monde devenu obscur et hostile ?

Je vous laisse me répondre.