Oui, j'étais dans une sorte de "centre", je suppose que c'était un hôpital psychiatrique pour personnes juvéniles (j'avais 14 ans), enfin je ne sais pas exactement de quoi il s'agissait. L'endroit se limitait littéralement à un couloir avec des chambres alignées de chaque côté, une cantine et un jardin assez court à l'extérieur.

Je me suis retrouvée là-bas sans m'y attendre un seul instant, car je pensais avoir un rendez-vous des plus classiques avec une psychologue. En réalité, il s'agissait de mon internement, ma mère ayant fait transporter une valise avec mes affaires en douce, sans mon consentement. C'est ainsi que je me suis retrouvée dans cette situation, pendant deux semaines d'un mois d'août. Je n'ai jamais vraiment collaboré, comment aurais-je pu ? On m'enfermait dans un couloir alors que je ne m'y attendais pas, avec des gens avec lesquels je n'avais aucun rapport. Certains "formateurs" en étaient limite réduit au point de m'obliger à communiquer. On repassera pour la subtilité.

Je me suis enfuie quand j'ai entendu lors d'une nouvelle consultation, qu'ils envisageaient de me retenir une à deux semaines supplémentaires. L'automne approchait, la nuit tombait de plus en plus tôt. J'ai attendu le moment opportun lors d'une fin de journée pour m'échapper, et j'ai saisi l'occasion en escaladant successivement deux portails d'environ trois mètres.