Ce sont précisément les noms des collaborateurs qui l'entourent qui ont renforcé cette suspicion. L'œil averti ne s'y trompe pas : dans les crédits de ses morceaux, un nom attire l'attention, celui de Tristan Salvati. Grand blond discret, mais incontournable, son patronyme résonne comme un sésame dans les cercles feutrés de l'industrie musicale. C'est lui, le producteur virtuose derrière les tubes qui ont propulsé Angèle au sommet (« La Loi de Murphy », « Balance ton quoi », « La Thune », « Je veux tes yeux »), façonné l'univers de Louane (« Maman », « Chambre 12 »), et donné vie au phénomène Marina Kaye (« Homeless »). Quand Miki lui envoie la démo d'« Échec et Mat », la machine à hits s'active. Salvati taille dans la matière brute, élague et en extrait un morceau de pop électronique parfaitement calibré pour son époque, flirtant aux frontières de l'hyper-pop et de la drum and bass.
C'est son label, Structure, qui a orchestré cette rencontre. À sa tête, Pierre Cornet et Yann Dernaucourt, deux figures clés de l'industrie, réputés pour avoir lancé les carrières de Clara Luciani, Eddy de Pretto… et d'Angèle. Comme si cela ne suffisait pas, cette dream team est complétée par Flavie Jaubert, l'architecte du succès planétaire de Christine and the Queens. Pour ses contempteurs, cette constellation de talents n'est qu'une preuve de plus : Miki est pistonnée.