Je suis pas vraiment d'accord avec ça.

Le format va bel et bien influer sur la perception par le "consommateur" (le terme est pas très adapté mais ça me permet d'englober lecteur, visionneur, etc.). Car il y a des moyens qui sont disponibles via certains médias que d'autres

L'écran facilite ainsi l'illustration par l'image. L'écrit, lui, permet de mieux sourcer ses propos et favorise, surtout, un important développement avec moins de matière première.
En caricaturant un peu, l'un est chaud, l'autre est froid. Mais les deux vont jouer dans notre perception et ça veut pas dire que la vidéo va jouer que sur l'émotion pour nous berner. Si on parle de la situation des EHPAD, des chiffres et de la littérature vont permettre d'avoir un excellent contexte mais la vidéo retranscrira "au mieux" l'horreur que constitue la vidéo.
Idem, l'une des raisons qui rendent la mort d'Aeris de FF VII marquante, voire l'une des morts les plus célèbres et notables de la pop culture, c'est qu'outre le fait que c'est un personnage adorée pour sa personnalité, c'est surtout un personnage qu'on a incarné, qu'on a fait progresser, avec qui certains ont voulu faire l'aventure ou ont cherché à étoffer des stratégies de combat. Avant que le jeu dise "Non, on va la buter et t'auras plus le droit de jouer avec, ratio". L'une des rares fois où le jeu vidéo s'est approché de l'art en utilisant un truc propre à son média.

Le rôle actif ou passif joue aussi un rôle important. Et certains médias vont stimuler l'un ou l'autre.

Ce qui veut pas forcément dire qu'il y a des médias plus sains que d'autres avec, au passage, des tonnes d'alternatives.
Si on parle de "la vidéo", y'a une différence nette entre un documentaire et une vidéo sur Tiktok. Le premier, long, va prendre le temps de développer son propos voire même en profiter pour en faire une forme d'art (faut voir quelques documentaires de Herzog sur ce point, il stimule la réflexion en assumant avoir un propos personnel, et ça c'est fort). L'autre, au contraire, va être un truc très compressé dans le but d'accrocher au seul réseau. Avec du très rapide, de l'info balancé à la seconde sans contexte, qui là peut avoir un effet abrutissant.
Et ça vaut aussi pour la lecture. Y'a une différence entre lire de la fiction (ce qui n'est pas nécessairement un divertissement, ça PEUT être plus sans DEVOIR l'être), lire de la presse scientifique, des articles d'investigation et, histoire de namedropper un peu, lire France Soir.

Le média compte, faut l'accepter. Mais ce n'est pas le seul truc qui compte et, de toute manière, ce n'est pas le choix du média qui va contribuer à atteindre un "optimum" de la stimulation intellectuelle. Faut avant tout connaître les forces et les faiblesses de chaque media de manière générale puis, ensuite, privilégier certaines sources sous d'autres aspects.
En fait, le média ne comprend pas une essence totalement formelle. Si actuellement la télévision est friande de trashtalk, qui contribue là à une forme d'abrutissement, ça signifie pas pourtant que télé = trashtalk = poubelle.
Non seulement car l'abrutissement n'a pas besoin du trashtalk en sens inverse, mais aussi car on a de très bonnes émissions de télévision qui ne comprennent pas ce genre de bêtises.