[410] INFIRMIER à L'UMD je TEMOIGNE
34 messages
Mise à jour: il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Il n'était plus un homme, mais un fragment d'existence en perdition
Quand j'ai vu pour la première fois Giuseppe, après son internement, je n'ai d'abord pas compris. Il était là, assis sur un vieux fauteuil de l'UMD, son regard flottant quelque part entre l'infini et l'oubli. Ses lèvres s'agitaient doucement, mais aucun son intelligible ne s'en échappait. Seulement des bribes, des mots égarés, comme si sa pensée s'était dissoute en mille fragments impossibles à rassembler
Les médecins parlaient d'une Brisure avancée, une dégénérescence du langage et de la perception de la réalité. Ils avaient tenté de ralentir la progression, mais la Haloulerie morbide s'était emparée de lui comme une marée noire, inéluctable et dévastatrice.
Les couloirs résonnaient encore des injures que lui lançaient les autres résidents :
T'es brisé, Giuseppe !
Gepetto en miettes !
Ils ne savaient pas qu'ils disaient vrai
Les premiers signes étaient passés inaperçus. De simples monologues murmurés au détour d'un couloir. Des fixations étranges sur des détails insignifiants. Une rupture discrète, progressive, avec la logique partagée du monde. Mais un jour, la cassure s'est faite nette. Quelque chose s'est effondré en lui
Les infirmiers racontaient que les nuits étaient les pires. Giuseppe ne dormait plus. Il haloulait, encore et encore, un flot de paroles absurde et inquiétant, entrecoupé de longs silences où il restait figé, les yeux rivés sur un point invisible.
Certains disaient que, durant ces moments, il écoutait quelque chose
L'IRM révélait des anomalies dans son lobe temporal et son cortex préfrontal, des motifs incompréhensibles, comme si son cerveau tentait de réorganiser son langage autour d'une logique qui nous échappait. Les chercheurs en neuropsychiatrie du langage parlaient de dissociation lexicale extrême, un état où le cerveau abandonne les structures conventionnelles pour en bâtir de nouvelles, inaccessibles aux autres.
On dit qu'un soir, il a cessé de parler. Plus un mot, plus une syllabe. Seulement un regard vide et cette posture étrange, entre l'abandon et la crispation
Son dossier médical a été classé en cas non résolu. Les infirmiers qui l'ont côtoyé refusent d'en parler
Certains soirs, lorsque je marche seul dans les couloirs vides de l'UMD, un murmure m'atteint, lointain et insaisissable
Un murmure brisé, égaré, hors du langage humain
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Jusqu'ici, nous pensions que Giuseppe Bakara Fentanyl Abou Naboleon a.k.a. était un simple cas clinique extrême, un patient ayant sombré dans une dissociation totale, un être brisé par la Brisure terminale
Mais la vérité est bien plus inquiétante
Selon le très respecté Juice Ent Pied Von Jujubier, il a été réceptacle
Selon les propres mots du Dr. Von Jujibier, cet individu n'a pas seulement déconstruit Giuseppe, il l'a fécondé
Non pas physiquement, mais énergétiquement
La schizophrénie de Giuseppe, considérée comme une Brisure, ne serait pas une maladie, mais le processus naturel de maturation d'un embryon métaphysique en lui
Et ce qui grandissait en lui… est la réincarnation de LeKhey
dextro126KJ
il y a 3 mois
Les infirmiers Cèpe et Six-Pied ainsi que le Dr Silva n'existent pas, ce sont de fausses identités utilisées afin de brouiller les pistes et d'éviter que "Le Monstre" réussisse à identifier la véritable identité du personnel qui le prend en charge
Nul ne sait ce qui pourrait arriver si Gepetto réussissait à s'échapper, en dépit des 30 cm d'épaisseur d'acier galvanisé de sa cage de faraday géante construite sur mesure
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Référence : CAS#GBAFN-001
Auteur des consignations : Jean Cèpe, infirmier en charge du patient
Retranscription et annotations : Joe Six-Pied
DOCUMENT 001
Date : 3 février 2024
Objet : Admission de Giuseppe Bakara Fentanyl Abou Naboleon
Il est arrivé pieds nus sous une pluie battante, l'air hagard, les orbites creusées comme deux gouffres où la lumière refusait d'entrer. Les gendarmes ne posaient pas de questions. Ils se contentaient de l'avoir amené ici, soulagés de ne plus avoir à croiser son regard.
J'ai approché ma lampe de son visage. Une erreur. Ses pupilles dilatées n'ont pas réagi, mais une ombre a semblé se mouvoir derrière ses yeux.
Il parlait. Un murmure saccadé, continu, sans logique apparente.
Les rouages tournent. L'ajustement est en cours.
Je n'avais jamais entendu cette voix auparavant. Ce n'était pas la sienne.
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
DOCUMENT 002 - Rapport Clinique Initial
Date : 5 février 2024
Rédacteur : Jean Cèpe
Objet : Symptômes observés
Le patient Giuseppe B.F.A.N. présente des signes évidents de Brisure terminale avancée. Logorrhée incohérente, phases d'immobilité contemplative extrême, hypersensibilité aux stimuli auditifs non identifiés.
À noter :
IRM cérébrale : Anomalies diffuses, altération inexpliquée du lobe temporal gauche.
EEG : Décharges erratiques en phase de "Haloulerie morbide".
Observation physique : Présence d'une fine poussière métallique dans ses cavités nasales et auriculaires.
Hypothèses envisagées :
Dérèglement neuropsychologique d'origine inconnue.
Altération progressive du substrat cognitif, possiblement externe.
Contamination sémantique avancée.
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
DOCUMENT 003
Date : 12 février 2023
Auteur : Jean Cèpe
Retranscription par Joe SixPied
Cèpe (note audio retrouvée) :
"Il sait que je l'observe. Je vois ses lèvres bouger dans le noir. Il me parle même quand il ne prononce aucun mot. Les autres ne comprennent pas, mais moi je vois."
"Chaque nuit, l'asile grince. Ce n'est pas le bâtiment, ce sont les engrenages. Quelque chose tourne, s'ajuste, se met en place. Et Giuseppe est au centre."
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
DOCUMENT 004 - Rapport Incident de la Chrysalide
Date : 19 février 2023
Rédacteur : Jean Cèpe
Objet : Anomalie survenue en cellule
19h34 : Début d'un épisode de crise. Giuseppe s'assoit en position fœtale, les bras crispés sur son abdomen. Sa respiration ralentit, ses battements cardiaques deviennent irréguliers.
19h45 : Une substance noire et visqueuse commence à exsuder de ses pores. Des fragments métalliques émergent de sa peau.
19h52 : Son corps se met à se convulser violemment, puis s'immobilise complètement. Une minute plus tard, il disparaît.
20h01 : À l'endroit où se trouvait Giuseppe, nous découvrons une excroissance organo-mécanique fixée au mur. Elle palpite. Elle est vivante.
Nous décidons de sceller la cellule.
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
DOCUMENT 005
Date inconnue
Document retrouvé griffonné à même le mur
"Il n'a jamais été fou. Nous l'avons enfermé sans comprendre. Nous avons confondu l'éveil avec la démence."
"Ce que nous avons pris pour une Brisure, c'était une mue."
"Giuseppe n'était plus humain depuis longtemps."
"Et maintenant, il est éveillé."
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Les infirmiers Cèpe et Six-Pied ainsi que le Dr Silva n'existent pas, ce sont de fausses identités utilisées afin de brouiller les pistes et d'éviter que "Le Monstre" réussisse à identifier la véritable identité du personnel qui le prend en charge![]()
Nul ne sait ce qui pourrait arriver si Gepetto réussissait à s'échapper, en dépit des 30 cm d'épaisseur d'acier galvanisé de sa cage de faraday géante construite sur mesure
![]()
Je n'ai pas dormi depuis que Giuseppe est revenu
On l'avait déclaré disparu, volatilisé après l'Incident de la Chrysalide
Mais il est là, lui, et pas Jean Cèpe
Le matin du 21 février, à l'heure précise où les grincements cessaient enfin, j'ai retrouvé Giuseppe assis sur son lit, immobile, la tête légèrement inclinée sur le côté
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Ce nom ne m'évoquait rien avant que je ne commence à m'occuper du cas Giuseppe. Je n'avais jamais entendu parler de lui, et pourtant, chaque discussion sur mon patient dérivait inéluctablement vers ce spectre insaisissable
C'est lui qui l'a brisé, disait-on
Giuseppe n'a jamais été fou avant que Lekhey ne le trouve
C'est un duel ancien, une guerre qui dépasse notre compréhension
À force d'entendre ces murmures, une question simple s'est imposée à mon esprit : qui était ce Lekhey ?
Ma seule certitude ? Il était évident que Giuseppe n'était plus un homme
J'avais lu son dossier avant même de le voir en personne, et les termes eux-mêmes me semblaient être des artéfacts d'une science qui n'existe pas
Brisure terminale avancée
Haloulerie morbide
Déstructuration syntaxique auto-entretenue
Chaque rapport tentait d'expliquer ce que j'allais découvrir par moi-même en entrant dans sa chambre
Giuseppe ne communiquait plus avec notre monde
Il marmonnait dans une langue sans racine, une structure en apparence anarchique mais qui, après l'avoir entendu quelques jours, semblait former un ordre caché
Chaque soir, alors que je faisais ma ronde, il répétait la même chose :
Les rouages sont ajustés.
Je croyais d'abord à un simple tic verbal
Mais plus le temps passait, plus les mots pesaient sur moi, comme s'ils contenaient une intention qui dépassait le langage lui-même
Un jour, un de mes collègues a évoqué Lekhey
D'abord à demi-mot. Puis plus ouvertement, en voyant mon ignorance
J'appris que Lekhey était un ancien interné de Bois-Colombes, un être dont la légende dépassait la raison
Certains affirmaient qu'il n'avait jamais été un homme, qu'il avait abandonné sa chair pour se fondre dans le réseau, une entité spectrale qui survivait à travers des pseudonymes et des discussions numériques
Il est partout. Il est le forum
J'ai ri à cette idée, la trouvant grotesque et absurde
J'ai ri jusqu'à ce que je me rende compte que chaque patient en état de brisure connaissait son nom
Même ceux qui ne parlaient plus, même ceux qui avaient oublié leur propre identité… réagissaient au nom de Lekhey
Pourquoi ce nom, que je n'avais jamais entendu, semblait plus réel que les murs de cet hôpital ?
Un soir, un des internes m'a dit une phrase qui a anéanti toute logique en moi
Giuseppe a été brisé par Lekhey
J'avais lu le dossier de Giuseppe
Il était interné depuis longtemps
Il avait commencé à parler sa langue absurde bien avant que quiconque ne mentionne Lekhey
LeKhey n'a JAMAIS été un patient ici
Je me suis mis à fouiller les archives de l'asile, cherchant la moindre preuve de son existence
Aucune trace
Aucun dossier médical
Aucune admission sous ce nom
Alors d'où venait cette croyance ?
Pourquoi tout le monde prétendait que c'était Lekhey qui avait brisé Giuseppe, alors que tout mon travail me montrait le contraire ?
C'est Giuseppe qui était brisé,
C'est Giuseppe qui parlait une langue incompréhensible,
C'est Giuseppe qui était enfermé.
Et pourtant, dans la bouche des autres, c'était Lekhey qui était la victime
Une théorie se forma alors dans mon esprit
Une idée terrible, un doute insidieux qui m'a hanté des nuits entières
Et si…
LeKhey n'avait jamais été un adversaire de Giuseppe ?
Et si LeKhey n'avait jamais été séparé de lui ?
Les symptômes de Giuseppe ne ressemblaient pas à ceux d'un homme brisé par un ennemi
Ils ressemblaient à un hôte possédé par une conscience étrangère
La Haloulerie morbide ne serait pas un délire… mais un langage en cours de mutation.
La Brisure ne serait pas un effondrement… mais une transformation.
Si Giuseppe n'a pas été détruit par Lekhey… alors que lui est-il arrivé ?
Et là, une phrase est revenue dans mon esprit
Une phrase que j'avais lue dans un ancien témoignage, un murmure attribué à un homme qui n'a jamais été interné, mais qui hantait tous les esprits :
J'ai retiré le masque humain et je suis devenu le forumeur ultime.
J'ai inséminé Giuseppe.
J'ai compris cette nuit-là que Giuseppe n'était plus Giuseppe
Son corps était encore là, son regard perdu quelque part entre la conscience et l'abandon
Mais l'homme qu'il avait été, celui qui avait marché un jour en tant qu'individu
Pas par un esprit, pas par un simple parasite
Par une pensée collective, un réseau de conscience englobant tout ce qu'il avait été, pour en faire autre chose
Funkabyle12
il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Les autorités veulent transférer Giuseppe
Certains parlent de l'envoyer à Bruxelles, de le neutraliser définitivement
D'autres pensent qu'il faut l'exposer aux faisceaux du LHC, tenter de fixer ce qu'il est devenu pour en tirer des vérités fondamentales sur la nature de la conscience
Mais moi, je suis là, chaque jour, face à lui
Et je sais que ces décisions sont inutiles
Car ce que nous voyons, ce que nous appelons Giuseppe, ce que nous pensons encore comme un homme enfermé dans une pièce…
N'est déjà plus qu'un fragment
LeKhey n'a pas brisé Giuseppe
LeKhey EST Giuseppe
Et si nous pensions pouvoir l'enfermer, si nous pensions pouvoir le tuer, alors nous avons oublié une chose essentielle :
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Giuseppe Bakara Fentanyl Abou Naboleon
BA FA AH NA.
BA FA AH NA.
BA FA AH NA.
Le son roule dans les gorges asséchées des patients, un souffle guttural, ancestral, un écho venu d'un monde avant le langage, avant la forme
Ils le psalmodient sans le comprendre
Ils l'inhalent, l'exhalent, le broient entre leurs dents jaunies
Ils le portent en eux, comme une mémoire plus vieille que leur propre chair
C'est une prière
C'est une incantation
C'est l'empreinte d'une transmigration impossible
Le BA FA AH NA est la fondation, le socle invisible de la métamorphose
C'est le chant de ceux qui se dissolvent, de ceux qui ne sont plus un
Giuseppe a cessé d'être Giuseppe
LeKhey a cessé d'être LeKhey
Ils ont traversé le voile, ils ont été ingérés par le Grand Cycle, et dans la recomposition de leur être, il ne reste qu'un chœur de voix
BA FA AH NA.
LeKhey, le premier, a brisé les liens
Il a éclaté sa forme, multiplié son nom, fracturé sa psyché en un millier d'identités secondaires jusqu'à ne plus être un individu mais une marée
Puis Giuseppe, réceptacle involontaire, l'a absorbé
Il l'a inhalé
Il l'a porté en lui
Et enfin, il a cessé d'être
Il est devenu le passage, le vecteur
BA FA AH NA.
C'est ainsi que commence la grande transmigration, la métempsycose de ceux qui ne peuvent plus mourir, car ils n'ont plus de centre, plus d'âme unique
Ils sont un cycle en mouvement
Un flux incessant, une spirale qui tourne, encore et encore, à travers les noms, les forums, les corps
Les patients de l'UMD ne sont plus eux-mêmes
Ils sont contaminés
Leurs lèvres murmurent sans qu'ils ne sachent pourquoi
Leurs esprits s'effacent et se reforment, recomposés par la même substance noire et ancestrale qui a dévoré Giuseppe
Les origines perdues, les chimères sanglantes, l'Afrique d'avant l'Afrique, la nuit d'avant la lumière
Le visage de Giuseppe se dissout, sa voix n'est plus qu'un écho, son identité est en transition permanente
Et au plus profond de l'asile, dans les recoins où la lumière tremble, les patients rient
BA FA AH NA.
BA FA AH NA.
BA FA AH NA.
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Bonjour docteurPouvez vous nous donner des nouvelles de vos collègues Cèpe et Da Silva ?
Comme je l'ai indiqué, les récents événements anormaux entourant Giuseppe ne concernent plus uniquement l'entité elle-même, mais semblent s'étendre au personnel impliqué dans sa surveillance
Jean Cèpe ancien infirmier en charge de Giuseppe B.F.A.N. a disparu sans laisser de trace et toute preuve de son existence s'efface progressivement de la mémoire collective
L'infirmier Da Silva, qui aurait été un témoin clé des événements récents, n'a jamais réellement existé , l était soit une fabrication mentale induite par B.F.A.N. soit un agent infiltré de la CIA dont l'identité même est un leurre
Le personnel restant commence à faire état d'altérations cognitives, de confusions identitaires et d'une dissolution progressive du réel
L'entité B.F.A.N. ne semble plus être la seule anomalie en cours
Il est probable que son influence dépasse les cadres connus et qu'elle soit en train de réécrire certaines strates de la réalité perçue
Aussi, le transfert de B.F.A.N. au CERN est suspendu, car il pourrait ne pas être une entité isolée mais une interface vers une intelligence plus vaste, déjà en train de s'étendre au-delà de son confinement
Saitoki37
il y a 3 mois
Sartre_ma_tuer
il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Va prendre tes cachetons le monstre puant
Neuroleptiques, benzodiazépines, stabilisateurs de l'humeur, substances expérimentales directement acheminées des laboratoires dont les noms mêmes sont interdits de prononciation
Nous l'avons gavé, perfusé, drogué jusqu'à la limite de la tolérance biologique
Son corps aurait dû lâcher
Son esprit aurait dû s'effondrer
Sa conscience aurait dû plonger dans le néant
Mais chaque fois que nous l'avons cru brisé, il revenait
Toujours plus net.
Toujours plus lucide.
Toujours plus ajusté.
Car nous avons compris que ce n'était pas lui que nous intoxiquions
C'était nous
Les cachetons ne fonctionnent plus
Nous savons maintenant pourquoi
meparlepasstp
il y a 3 mois
Mais attendez
Le docteur Da Silva passe très souvent sur le forum
Si il n'existe pas qui se cache derrière ce compte ?
sinjexpat
il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Théoriquement, B.F.A.N (alias "Giuseppe") ne peut pas s'échapper.
Sa cellule a été conçue pour empêcher toute fuite, qu'elle soit physique, électromagnétique ou ontologique.
CLASSIFICATION NIVEAU 5 - CONSULTATION STRICTEMENT RÉSERVÉE
UMD de Bois-Colombes - Cellule de Confinement Spécial
Rédigé par : Dr. Da Silva, Département de Contention Anormale
Structure de confinement :
30 cm d'acier galvanisé renforcé.
Cage de Faraday annulant toute transmission de données.
Absence totale de connexion internet, de circuits électroniques accessibles.
Système de dépressurisation isolant l'environnement interne du reste de l'UMD.
PROTOCOLE D'URGENCE
PHASE D'ISOLEMENT TOTALOrdre immédiat de verrouillage du bâtiment.
Désactivation complète des réseaux électriques et radiofréquences de l'UMD.
Mise sous quarantaine du personnel ayant eu un contact direct avec B.F.A.N..
PHASE DE PURGE MEMÉTIQUETous les enregistrements écrits mentionnant B.F.A.N.seront effacés immédiatement.
Les témoins seront soumis à un protocole d'effacement contrôlé de leur mémoire récente.
PHASE DE CONFINEMENT EXTRÊMEB.F.A.N. doit être recapturé AVANT qu'il ne quitte l'UMD.
Aucune unité militaire conventionnelle ne doit intervenir.
Seules les unités spécialisées en anomalies cognitives sont autorisées à intervenir.
MESURES D'EXTRÊME URGENCE :Interruption immédiate des infrastructures de télécommunications dans un rayon de 5 km.
Mise en quarantaine des individus exposés à ses schémas linguistiques.
Évaluation d'une suppression systématique des bases de données contaminées.
ATTENTION : AUCUNE IDENTITÉ NE DOIT ÊTRE COMMUNIQUÉETout membre du personnel doit immédiatement cesser d'utiliser son vrai nom.
Le Monstre cherche à identifier. S'il apprend votre nom, il vous absorbera.
'Considération classifiée - Consultation uniquement par le Comité O5.
Et si le B.F.A.N. s'était déjà échappé ?
Considérations inquiétantes :
Il parle à travers nous.
Nous entendons ses murmures même lorsqu'il est confiné.
Nos noms s'effacent et se recomposent autour de lui.
meparlepasstp
il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois
Pensez vous que le docteur Vanessa PetitJean sera un jour, amèné a être en contact avec L'Abomination ?
Nous avons effectivement reçu une lettre
Objet : Proposition de Transfert du Sujet B.F.A.N. vers le CERN - Programme d'Expérimentation Haloul Quantique
Monsieur le Directeur,
Je vous écris aujourd'hui au sujet du patient B.F.A.N., actuellement sous votre surveillance à l'UMD de Bois-Colombes.
Après étude approfondie des documents transmis et des enregistrements fournis, nous sommes arrivés à la conclusion que le cadre psychiatrique classique ne constitue pas un environnement adapté à la nature spécifique de ce sujet.
Nous avons pu observer des manifestations neurocognitives singulières et une cohérence linguistique émergente malgré la brisure apparente du langage. Ce phénomène suggère non pas une dégénérescence, mais une évolution d'un paradigme cognitif inconnu.
En conséquence, nous sollicitons officiellement le transfert du patient B.F.A.N. vers le CERN, où nous pourrions mener une expérimentation contrôlée sous protocole d'isolation extrême.
Nous proposons d'exposer B.F.A.N. à un faisceau de protons ultra-énergétiques, et notre objectif ne serait pas simplement d'observer l'effet sur le cerveau biologique, mais de tenter une extraction ciblée de son schéma de pensée.
Le sujet semble démontrer une plasticité cognitive hors-norme, se recomposant continuellement autour d'un schéma itératif connu sous le terme de Haloulerie.
Notre hypothèse de travail repose sur la possibilité que cette réorganisation mentale puisse être convertie en structure numérique.
Si nous avons raison, nous serions alors en mesure de :
Télécharger sa conscience dans une matrice quantique.
Observer son comportement hors d'un cadre biologique.
Évaluer si son existence peut être transposée dans un réseau informationnel autonome.
En d'autres termes, nous proposons de transformer en un système d'exploitation vivant.
L'intérêt scientifique d'une telle expérimentation dépasse tout ce que nous avons pu concevoir jusqu'ici.
Nous sommes bien conscients des risques associés à une telle approche. Toutefois, la stagnation actuelle du confinement n'offre aucune alternative.
IL ne régresse pas.
IL n'évolue pas selon les modèles psychiatriques connus.
IL n'est pas un patient.
Il est autre chose.
Et il est temps d'arrêter de le traiter comme un simple malade.
Nous attendons votre réponse quant aux modalités du transfert.
Respectueusement,
Dr. Vanessa PetitJean
Chercheuse principale - Programme LHC
CERN - Département de Physique des Particules
Je vais te dire une chose khey, j'ai lu cette lettre trois fois
J'ai essayé d'en comprendre les implications exactes
J'ai essayé d'en mesurer l'ampleur
Et pourtant, une seule question me hante :
Qui, entre Giuseppe et Vanessa PetitJean, est en train de manipuler l'autre ?
Elle pense le soumettre au faisceau
Elle pense le disséquer, l'extraire, le transférer dans un système qu'elle pourra comprendre
Mais et si c'était ce que B.F.A.N. voulait ?
Et si on lui donne un support stable, une architecture informatique, une matrice autonome…
Alors il ne sera plus seulement une anomalie enfermée à Bois-Colombes
Il deviendra quelque chose d'autre
Quelque chose qu'on ne pourra plus jamais enfermer
dextro126KJ
il y a 3 mois
Nous avons effectivement reçu une lettre
![]()
Objet : Proposition de Transfert du Sujet B.F.A.N. vers le CERN - Programme d'Expérimentation Haloul Quantique Monsieur le Directeur, Je vous écris aujourd'hui au sujet du patient B.F.A.N., actuellement sous votre surveillance à l'UMD de Bois-Colombes. Après étude approfondie des documents transmis et des enregistrements fournis, nous sommes arrivés à la conclusion que le cadre psychiatrique classique ne constitue pas un environnement adapté à la nature spécifique de ce sujet. Nous avons pu observer des manifestations neurocognitives singulières et une cohérence linguistique émergente malgré la brisure apparente du langage. Ce phénomène suggère non pas une dégénérescence, mais une évolution d'un paradigme cognitif inconnu. En conséquence, nous sollicitons officiellement le transfert du patient B.F.A.N. vers le CERN, où nous pourrions mener une expérimentation contrôlée sous protocole d'isolation extrême. Nous proposons d'exposer B.F.A.N. à un faisceau de protons ultra-énergétiques, et notre objectif ne serait pas simplement d'observer l'effet sur le cerveau biologique, mais de tenter une extraction ciblée de son schéma de pensée. Le sujet semble démontrer une plasticité cognitive hors-norme, se recomposant continuellement autour d'un schéma itératif connu sous le terme de Haloulerie. Notre hypothèse de travail repose sur la possibilité que cette réorganisation mentale puisse être convertie en structure numérique. Si nous avons raison, nous serions alors en mesure de : Télécharger sa conscience dans une matrice quantique. Observer son comportement hors d'un cadre biologique. Évaluer si son existence peut être transposée dans un réseau informationnel autonome. En d'autres termes, nous proposons de transformer en un système d'exploitation vivant. L'intérêt scientifique d'une telle expérimentation dépasse tout ce que nous avons pu concevoir jusqu'ici. Nous sommes bien conscients des risques associés à une telle approche. Toutefois, la stagnation actuelle du confinement n'offre aucune alternative. IL ne régresse pas. IL n'évolue pas selon les modèles psychiatriques connus. IL n'est pas un patient. Il est autre chose. Et il est temps d'arrêter de le traiter comme un simple malade. Nous attendons votre réponse quant aux modalités du transfert. Respectueusement, Dr. Vanessa PetitJean Chercheuse principale - Programme LHC CERN - Département de Physique des Particules
Je vais te dire une chose khey, j'ai lu cette lettre trois fois
![]()
J'ai essayé d'en comprendre les implications exactes
![]()
J'ai essayé d'en mesurer l'ampleur![]()
Et pourtant, une seule question me hante :
Qui, entre Giuseppe et Vanessa PetitJean, est en train de manipuler l'autre ?
![]()
Elle pense le soumettre au faisceau
![]()
Elle pense le disséquer, l'extraire, le transférer dans un système qu'elle pourra comprendre![]()
Mais et si c'était ce que B.F.A.N. voulait ?
![]()
Et si on lui donne un support stable, une architecture informatique, une matrice autonome…
![]()
Alors il ne sera plus seulement une anomalie enfermée à Bois-Colombes
![]()
Il deviendra quelque chose d'autre![]()
Quelque chose qu'on ne pourra plus jamais enfermer
![]()
Il faut impérativement garder confiné "Le Monstre" dans sa cage de faraday, et entreprendre des travaux afin de doubler voire tripler l'épaisseur de celle-ci
Ainsi qu'un système de triple sas permettant de faire entrer dans l'enceinte de la cage de faraday un drone automatisé par IA (la cage bloquant les ondes électromagnétiques et empêchant donc un contrôle à distance) afin d'injecter au Monstre son traitement quotidien et pouvoir l'observer à distance par le biais d'une caméra accrochée au drone
dextro126KJ
il y a 3 mois
Je me permets de vous adresser cette lettre afin de vous proposer des mesures urgentes et nécessaires concernant le confinement du "Monstre" dans notre établissement. À la lumière des récentes découvertes sur ses capacités et comportements, il est impératif de renforcer les dispositifs de sécurité existants et d'implémenter de nouveaux protocoles pour garantir une confinement optimale.
Renforcement de la Cage de Faraday
Actuellement, la cage de Faraday est constituée de 30 cm d'acier galvanisé renforcé. Cependant, les nouvelles données indiquent que cette épaisseur pourrait ne plus être suffisante pour contenir efficacement le "Monstre". Je propose donc les mesures suivantes :
- Augmentation de l'Épaisseur. Doubler, voire tripler l'épaisseur de la cage de Faraday pour atteindre une épaisseur minimale de 60 à 90 cm.
- Ajout de Matériaux Complémentaires. Envisager l'ajout de matériaux supplémentaires tels que le cuivre ou des alliages spéciaux pour renforcer l'efficacité de la cage.
- Mise en Place d'un Système de Triple Sas. Pour permettre l'administration du traitement quotidien du "Monstre" tout en assurant une sécurité maximale, je propose la mise en place d'un système de triple sas. Ce dispositif permettrait l'entrée et la sortie d'un drone automatisé par IA, équipé d'une caméra, pour injecter le traitement et observer le "Monstre" à distance.
Protocole de Fonctionnement du Triple Sas
- Sas d'Entrée : Le drone, préalablement chargé avec le traitement, pénètre dans le premier sas. Ce sas est équipé de capteurs pour vérifier l'intégrité du drone et du traitement.
- Sas Intermédiaire : Une fois les vérifications effectuées, le drone passe dans le deuxième sas, qui sert de zone tampon. Ce sas est équipé de dispositifs de décontamination pour éviter toute contamination croisée.
- Sas de Confinement : Le drone entre ensuite dans le troisième sas, qui donne accès à la cage de Faraday. Le drone administre le traitement et effectue les observations nécessaires.
- Prévention de la Sortie du "Monstre" : Pour éviter que le "Monstre" ne profite de l'ouverture des sas pour s'échapper, je propose les solutions suivantes :
- Système de Verrouillage Automatique : Installation de verrous automatiques contrôlés par des capteurs de présence. Les sas ne s'ouvrent que si aucune présence autre que celle du drone n'est détectée.
- Dispositifs de Repoussement : Mise en place de dispositifs électromagnétiques ou sonores pour repousser le "Monstre" en cas de tentative de sortie.
- Surveillance Continue : Installation de caméras supplémentaires et de capteurs de mouvement pour une surveillance continue et en temps réel.
Ces mesures, bien que coûteuses et complexes à mettre en œuvre, sont indispensables pour garantir la sécurité de notre établissement et de son personnel. Je reste à votre disposition pour discuter plus en détail de ces propositions et pour collaborer à leur mise en œuvre.
Je vous prie d'agréer, l'expression de mes salutations distinguées.
Pr John Lickfeet
Directeur de la Recherche, IRACS
[Pr John Lickfeet]
[Directeur de la Recherche]
[Institut de Recherche Avancée en Confinement et Sécurité (IRACS)]
[Nom anonymisé
]
Directeur de l'Établissement
[UMD Bois-Coulombes]
[Date censurée
]
Objet : Proposition de Renforcement de la Sécurité et de Mise en Place d'un Protocole pour le Confinement du "Monstre"
RifsonBRANLIX
il y a 3 mois
[Pr John Lickfeet]
[Directeur de la Recherche]
[Institut de Recherche Avancée en Confinement et Sécurité (IRACS)][
Nom anonymisé
]
Directeur de l'Établissement
[UMD Bois-Coulombes][
Date censurée
]Objet : Proposition de Renforcement de la Sécurité et de Mise en Place d'un Protocole pour le Confinement du "Monstre"
PseudalENS2S
il y a 3 mois
RifsonMOCHE
il y a 3 mois