Twitter en français, c'est un microcosme dystopique, un marécage toxique où la gauche se gave de son propre poison idéologique. C'est un tribunal où chaque mot est une sentence, chaque opinion divergente une trahison, et où la vertu est brandie comme une arme, prête à crucifier quiconque ose dévier de la ligne imposée. Ici, la bien-pensance se transforme en un instrument de terreur, un bâton pour frapper, non pour éclairer.

Les « militants » y sont des inquisiteurs modernes, prêts à brûler sur l'autel de la pureté morale tous ceux qui ne récitent pas le catéchisme progressiste avec suffisamment de ferveur. C'est un lieu où les discours sont des grenades dégoupillées, lancées avec une rage froide, visant non pas à convaincre, mais à annihiler. Les idées se réduisent à des slogans, et les slogans à des incantations creuses, répétées sans fin par une foule qui s'auto-congratule dans une bulle de conformisme rigide.

Là, la nuance est une faiblesse, la discussion un champ de bataille où l'objectif n'est pas de comprendre, mais de détruire. Les dissidents, même de la gauche elle-même, sont traqués comme des hérétiques, pourchassés jusqu'à l'épuisement et jetés en pâture à une meute qui se délecte de la destruction de l'autre. On y assiste à des exécutions publiques numériques, où les cibles sont lynchées sans procès, leurs noms salis, leur vie privée exposée, leur dignité piétinée.

Twitter en français, c'est un théâtre d'ombres, où la violence symbolique est devenue un sport sanglant, un exutoire pour des frustrations inavouées, une arène où la morale se drape dans le dogme pour justifier les pires bassesses. C'est une autophagie collective, où la gauche s'entre-dévore dans un cannibalisme idéologique, incapable de reconnaître ses propres contradictions, trop aveuglée par sa certitude d'être du bon côté de l'histoire.

En somme, c'est un enfer façonné à l'image d'un monde où la lumière est étouffée, où la justice est corrompue par l'arrogance, et où l'humanité s'éteint lentement, noyée dans l'acide de sa propre haine.