Tu n'as toujours vu que ton point de vue... Tes besoins, tes fragilités, ton regard. Je n'ai jamais été indifférente à ta souffrance et tu le sais. C'est toi qui m'a frappé, craché dessus, mise à la porte en pleine ville, en pleine nuit, en pyjama. C'est toi qui m'a tourné le dos quand je t'exprimais ma détresse des années plus tôt dans le lit, et qui me disait que tu n'en avais plus rien à faire de mes larmes. C'est toi qui regardais des photo des topics de merde de 9/10 à poil devant moi. C'est toi qui me faisait la tête au bout de 3 jours sans sexe, parce que sans sexe, ça sert à rien la relation pas vrai ? C'est toi qui n'a pas voulu me laisser du temps après cette nuit-là, alors que j'en avais besoin avant de revenir vivre à la maison. Parce que tu ne pensais encore qu'à toi, tes besoins, tes peurs. Tes traumas.

Et j'avoue, moi aussi je suis un peu comme ça, je n'arrive pas à concevoir qu'on puisse aimer quelqu'un à qui on crache littéralement au visage des gros mollards bien baveux quand on est en colère. J'étais en train d'embrasser le chat putain. Je n'avais plus une seule conversation privée, pas même avec ma mère, pour te rassurer. Si j'avais voulu cacher cette conversation tu ne l'aurais jamais trouvée. Mais je m'en fichais que tu la trouves. Parce que je ne t'aurais jamais cuck, contrairement à toi d'après ce que tu me disais en boucle. Je suis infiniment désolée de t'avoir fait du mal.
Mais c'est facile de dire je t'aime, de dire que tu serais resté, alors qu'en 4 ans tu n'as pas vraiment essayé d'être meilleur. Et par meilleur je ne veux pas dire plus stuck et plus viril. Je veux dire plus doux et humain avec ta copine. Moi j'ai passé 4 ans à essayer de comprendre ce que j'avais fait de mal pour que tu change du jour au lendemain, toutes les minutes de toute ma vie. Je t'ai écris mille chanson et mille poème pendant que tu disais que si tu étais un artiste tu ne créerais rien sur moi.

Oui, je suis super courageuse d'être partie. Parce que je t'aimais à la folie Nicola. À la folie. Heureusement, j'ai encore assez d'estime de moi pour savoir quand l'inacceptable a été franchi.

Encore maintenant, tu ne te remets pas en question, tu fais comme si il y avait un méchant et un gentil dans l'histoire, alors qu'il n'y a que deux êtres humains qui ont fait ce qu'ils ont pu avec ce qu'ils avaient. Moi j'ai fait de mon mieux. Et j'ai abandonné l'idée que tu t'en rendes compte.

J'espère que tu vas aller de l'avant, parce que moi je préfère te voir heureux plutôt que mort, contrairement à toi vis-à-vis de moi. J'ai peur pour la prochaine femme avec qui te sera, j'ai peur pour toi tous les jours. J'ai peur que tu me tues tous les jours quand je sors dans la rue. Et le pire c'est que je ne t'en voudrais même pas, je serais juste infiniment triste pour toi. Ma dernière pensée serait pour toi espèce de guignol. J'espère que tu vas guérir et aller mieux. Mais rester après tout ça, ça aurait été au-delà de l'amour, ça aurait été de l'auto-destruction, vraiment.

Je ne regrette pas mon choix.

Bonne année, singe. Dis-moi si tu veux une pension alimentaire pour Grenouille, j'y ai pas mal réfléchi récemment, c'est le moment.

(Cadeau les kheys, marrez-vous bien, faites des gosses)