Je reviens de chez une escort trouvée sur un site parisien.

Mon dieu par quoi commencer..?

Peut etre par l'élément le plus drôle et gênant de l'histoire: la voisine parisienne qui ouvre sa porte au même moment où j'arrive à l'étage pour aller vider ses poubelles. Elle, la trentaine, magnifique visage avec les cheveux bouclés, et moi nous regardons, et j'ai même pas besoin d'ouvrir la bouche qu'elle me sort "non c'est vraiment pas ici, je vous assure" avec un grand sourire espiègle. Elle savait, elle SAVAIT ce que j'allais faire, que j'allais me vider bien salement, et ca m'a fait bander tellement fort, je crois meme qu'elle a regardé rapidement mon entre jambe cette coquine. Quelques secondes plus tard j'entends donc la porte de la concernée qui s'entrouvre au bout du couloir.

Je me sens sale, souillé, tel un miséreux tiré des romans de victor hugo ou de Balzac. La dame en question se présentait comme une magnifique femme de 53 ans (j'aime les cougars, c'est lié à des trucs d'enfance) , et les photos confirmaient, sauf que ce que j'ignorais c'est qu'elles dataient du passage à l'an 2000. En face de moi se trouvait une granny qui faisait 20 ans de plus qu'annoncé, une femme gentille avec des qualités humaines je n'en doute pas, mais un produit dépassé, périmé, qui me donnait l'impression de toucher un cadavre vivant. Les fans de Shining reconnaitront l'image. Tout excité, et les couilles pleines contrebalacant mon esprit critique, je me dis que ca va quand même le faire. J'entre dans le salon, ou plutôt devrais-je dire un univers: des livres jonchent le sol, des articles de journaux de mode ou people, des photos d'époques tapissent les murs. Cette femme vit clairement dans le passé de sa fringante jeunesse, je me dis avec une pointe de mélancolie. J'ai l'impression de voir ma grand mère en face.

On pourrait s'attendre à cet age à une parfaite maitrise de la f*llation: cette folle mettait les dents et n'arrivaient pas à la prendre en entière.
Pour me défaire de cette situation gênante je lui propose la l*vrù*tte, et que ne m'entends je pas dire "oula va pas trop loin, pas trop vite".. J'ai meme pas mis les 3/4 qu'elle me supplie d'arreter. Elle se remet sur son séant et se met à PETER, oui oui à PETER. Dans le feu de l'action je fais mine de pas avoir entendu mais une part de moi est absolument mortifié et dégouté par la situation.

Un point à mettre à son actif néanmoins: sa paire de seins, l'une des plus belles qu'il m'ait été donné de peloter, mon dieu ces pétards, ca valait les 80 euros ahi

Bref je suis reparti au bout de 20 min, le casque rayé, l'insouciance de gosse envolé et le portefeuille allégé. Là je viens de rentrer, mon 1er reflex fut de me verser du vinaigre et du savon de Marseille partout sur le corps, non pas en raison de l'hygiène défaillante de Madame mais pour me débarrasser de cet aura d'antan. Cet univers n'est pas le mien, il appartient à tous les nostalgiques de cette vie parisienne des années 60/70 où régnait la liberté, le désir, et l'opportunité d'un instant complice que les téléphones ont balayé d'un revers de manche.

Sur le pas de la porte elle commençait à me narrer ses péripéties de jeunesse avec Pierre Palmade et Gérard Depardieu, qu'elle dit avoir connu et dont ses copines ont couché avec. Mytho ou sincérité je penserais plutôt pour la sincérité, ce qui n'a fait qu'accentuer ma dépression du moment. Cette femme est une victime de la vie, perdu, sans repère, amenée à vendre son corps pour un peu d'argent qui lui permettra d'entretenir sa mémoire du passé. Ca m'a rendu triste.

Plus jamais je retourne voir une escorte, surtout de cet age. Il faut que je me trouve une copine de ma catégorie, avec laquelle je pourrais faire l'amour tendrement sans en etre dégouté.