Toute l'économie de l'Allemagne hitlérienne reposait sur un réarmement et une guerre dans les dix ans environ suivant son arrivée au pouvoir. Or, ils n'ont eu que six ans, et même là, les tensions commençaient à se faire sentir.

Le génie économique du gourou de la finance Hjalmar Schacht a maintenu l'Allemagne d'Hitler à flot, mais il est tombé en disgrâce lorsqu'il a préconisé de s'éloigner de la politique d'armement d'Hitler

Les invasions de la Tchécoslovaquie et de la Pologne ont été entreprises parce qu'il le fallait ; Hitler avait besoin de la guerre pour maintenir le régime en vie. La tentative d'autarcie de l'Allemagne était vouée à l'échec, à moins qu'elle ne puisse voler des ressources ailleurs, idéalement dans les vastes étendues de la Russie et de l'Ukraine.

Par ailleurs, la bureaucratie allemande était au mieux chaotique, avec des départements soit massivement surchargés en personnel, soit désespérément sous-puissants, et chaque ministre avait peu d'autorité réelle ; l'État tout entier tournait autour d'Hitler. Hitler confiait délibérément à ses subordonnés des compétences concurrentes et conflictuelles, afin qu'ils continuent à se battre et à être inutiles sans son autorité

Le Troisième Reich n'avait pas d'avenir à long terme ; il se serait probablement effondré de l'intérieur même s'il avait gagné la guerre. Très probablement, à la mort d'Hitler, l'empire se serait divisé, à l'instar des quatre généraux d'Alexandre, les princes du Troisième Reich se battant pour la domination.