Installez-vous les kheys, venez, venez prendre un bon thé devant ce feu.

Le monde est mystérieux non ? "Ce n'est pas comment est le monde qui est le Mystique, mais qu'il soit. "

Venez, posez vous tranquillement plus la peine d'être frustré ou enragé, venez regarder les étoiles et boire un bon thé devant le feu. Ceux qui le veulent peuvent rester bivouaquer, y a de la popote qui chauffe.

On est entre kheys, pas de jugement, pas de moquerie, la société nous en donne déjà bien assez.

Pour ma part j'en ai assez de courir, d'essayer d'avoir l'air de quelqu'un d'autre, d'essayer de coller à ce qu'ils appellent « réussir ». La vie est courte les kheys.

Moi j'aime trainer et contempler, j'aime lire et me poser des questions puis, mélancoliquement, solitairement, regarder le cours des choses qui passent. Je ne suis pas le seul sur ce forum alors venez prendre un bon thé.

Vous êtes méprisé ou rejeté ? Peu importe, regardez là une étoile filante ! Y a des bières dans la glacière pour ceux qui veulent.

A quoi bon courir toute sa vie après les possessions et les honneurs, la vie est un songe fugace il faut en saisir l'instant. Toutes ces vaines promesses de bonheur : la voiture, le pavillon, les courses, la course permanente, vite, vite, vite, vite ! Et puis gagner plus et puis avoir l'air beau et puis et puis ? Et il faut faire ceci et cela sinon … et si … mais jamais on ne se demande « pourquoi » ?

Arrêtons-nous 5 min entre kheys et retrouvons notre étonnement face au monde.

Suivons Heidegger, échappons à notre quotidienneté, échappons à l'utilité permanente et à la préoccupation qui dirige nos existences éphémères. Acceptons l'angoisse du monde, tranquillement entre kheys. Plongeons dans le non agir taoïste. Observons le logos héraclitéen ! Regardez cette rivière, tout change tout est en mouvement ! J'ai du café pour ceux qui veulent !

Oubliez-vous, oubliez ce « moi » ! Nous sommes « un néant à l'égard de l'infini, un tout à l'égard du néant, un milieu entre rien et tout », une partie infime du cosmos, un amas d'atomes, d'infimes protons chargés d'électricité … Et pourtant quel miracle que la conscience !

Vous qui me lisez, là, derrière vos écrans, venez prendre un bon thé en forêt, laissez vous bercer par le chant du monde.