1. Prêt d'argent entre collègues

En France, prêter de l'argent à un collègue ou à un particulier n'est pas illégal en soi. Toutefois, il y a des règles à respecter, surtout si le montant du prêt dépasse un certain seuil (760 euros) :
Contrat de prêt : Un contrat écrit est recommandé pour des prêts de cette ampleur, mentionnant clairement les montants, les conditions de remboursement, et les intérêts (s'ils existent).
Déclaration fiscale : Si le montant du prêt dépasse 760 euros, il doit être déclaré à l'administration fiscale (formulaire n°2062).

2. Reconnaissance de dette avec intérêts
Une reconnaissance de dette peut inclure des intérêts, mais ces intérêts doivent être raisonnables et conformes à la loi. Le taux d'intérêt ne peut pas être usuraire (trop élevé), sinon cela serait illégal. Le taux maximum est fixé par l'État (le taux d'usure).
Calcul du Taux Effectif Global (TEG) : Tu devras calculer le TEG du prêt pour t'assurer qu'il reste en dessous du taux d'usure.

3. Risque de requalification
En prêtant à 45 personnes dans ta boîte avec un intérêt, cela pourrait être requalifié en activité de prêteur ou même en usure si les conditions sont jugées abusives. Si l'administration fiscale ou un juge considère que tu exerces une activité de crédit, tu pourrais être en infraction.

4. Aspects éthiques
Sur le plan éthique, il y a un risque de tensions entre collègues. Cela pourrait créer des conflits d'intérêts, surtout si des problèmes de remboursement surviennent. De plus, il pourrait y avoir des répercussions sur l'ambiance de travail.