Le problème des statistiques disponibles sur Vie Publique et autres sites de l'Etat, c'est qu'ils se fondent sur le nombre de plaintes.

Ca veut pas dire que c'est de la merde attention. Mais c'est un chiffre qui a beaucoup de limites, principalement car s'il y a peu de raisons de remettre en cause les plaintes (les cas de vengeances ou de fraude à l'assurance n'étant qu'isolés), le problème vient surtout qu'il y a une inconnue évidente: les cas de violence non suivis de plaintes.

Alors déjà, oui, ça veut dire que le chiffre actuel est encore plus bas que prévu. Mais le problème justement est qu'on ne peut pas savoir si ce "chiffre noir" lui augmente également. Et si on peut croire que oui... la réponse est bien plus nuancée. Car le nombre de hausse de plainte peut aussi vouloir dire que l'insécurité est globalement stable mais que les gens portent davantage plainte qu'avant. Et que ce chiffre noir, en conséquence, diminue.

Or plusieurs facteurs ont favorisé le nombre de plaintes sans corrélation avec l'insécurité:
- Amélioration des conditions de plainte (domaine où la police est encore très médiocre aujourd'hui, mais clairement, comparé aux années 90, c'est déjà mieux)
- Le fonctionnement des assurances qui te poussent à porter plainte
- La hausse, variable, des effectifs de police. Qui en tout cas est assez bien corrélée à la hausse récente constatée sur vie publique puisqu'il y a eu une hausse sous Macron
- La création d'infractions nouvelles. Notamment avec l'explosion du web, t'en fais pas que l'admission des cas de cyber harcèlement a du bien stonks les chiffres aussi.

Moi je pense qu'il y a malgré tout un problème d'insécurité. Mais le souci, c'est que c'est faussement simple. Et qu'on peut pas prendre trois chiffres au pif car ça nous arrange.
Faut se muscler comme pas possible, et aller profondément au fond des choses. Quitte à risquer l'anévrisme.