Lorsque Diogène fut vendu comme esclave, il le supporta très noblement. En effet, lors d'un voyage à Égine, il fut capturé par des pirates sous le commandement de Scirpalus, transporté en Crète et exposé pour être vendu. Lorsque le commissaire-priseur lui demanda en quoi il était compétent, il répondit : "Pour diriger les hommes". Il désigna alors un certain Corinthien dont la robe était bordée d'un fin liseré violet, le dénommé Xeniadès susmentionné, et dit : "Vendez-moi à cet homme ; il a besoin d'un maître."

Xéniades l'ayant acheté, il lui dit que, quoiqu'il fût le maître de Diogène, il devait lui obéir, de même qu'on obéit à un médecin ou à un pilote

Les lions ne sont point esclaves de ceux qui les nourrissent; les véritables esclaves, ce sont les maîtres des lions; car le propre de l'esclave est de craindre, et les bêtes sauvages se font craindre de l'homme.

Il vieillit auprès de Xéniadès dont les fils l'ensevelirent à sa mort. Xéniade lui ayant demandé comment il voulait être enterré, il répondit : « Le visage contre terre. » Comme on voulait en savoir la raison, il dit : « C'est que dans peu ce qui est en bas sera en haut ; »

C'est dans l'ignorance des causes véritables, que l'esclave se croit libre. Tandis que l'homme sait.

En saine raison, tout est dans tout et partout. Il y a de la chair dans le pain et du pain dans les herbes ; ces corps et tant d'autres entrent dans tous les corps par des conduits cachés, et tout s'évapore ensemble par la suite.