En fait Spinoza
Hottist
il y a 6 mois
Merci pour ta contribution au topic
D'autres kheys ?
Je crois qu'on est seul depuis un bon moment. Donc, si tu veux te passer de moi, pas de souci, mais ton topic restera caduc.
loustic27
il y a 6 mois
Dire que pour Spinoza, Dieu = nature est une contre-lecture de l'oeuvre qui repose sur une conception d'éternité, d'unicité des êtres et des non-êtres. C'est une préfiguration du Christ Omega de Teilhard ou des concepts récents de noosphère.
Pourtant il substitue bien les deux termes dans ses définitions ? ( Dieu/ Nature)
loustic27
il y a 6 mois
Je crois qu'on est seul depuis un bon moment. Donc, si tu veux te passer de moi, pas de souci, mais ton topic restera caduc.
Pas du tout khey, je ne voulais pas de déranger plus que ça, comme signe de respect à ta contribution qui devait être montrée comme étant déjà largement suffisante
Hottist
il y a 6 mois
Pourtant il substitue bien les deux termes dans ses définitions ? ( Dieu/ Nature)
Je connais très bien les tenanciers de l'idée que Spinoza était en réalité un athée qui aurait eu peur de nier l'existence de Dieu aux yeux de ses pairs. Et qu'il aurait adopté cette position pour sapper la croyance en Dieu sans prendre trop de risques. C'est mal connaître l'existence même de Spinoza qui a vécu l'une des pires excommunications de l'histoire (les termes de son exclusion sont d'une violence inouïe), qui a survécu à des attentats et a vu une vie "bourgeoise" ruinée pour avoir osé exposer ses idées. S'il acceptait de tout perdre pour ses idées, pourquoi masquer sa prétendue laïcité derrière le paravent "nature" ?
Hottist
il y a 6 mois
Je crois que Spinoza croyait réellement à une idée très moderne de Dieu. Un Dieu non personnifié, dont vous sommes tous des composantes au même titre que l'ensemble de la Nature. Il rejetait l'idée de religion qu'il qualifiait à juste titre de superstitions mais il admettait que pour l'homme, l'objectif d'une vie était de "rencontrer" cette idée de Dieu.
loustic27
il y a 6 mois
Je crois que Spinoza croyait réellement à une idée très moderne de Dieu. Un Dieu non personnifié, dont vous sommes tous des composantes au même titre que l'ensemble de la Nature. Il rejetait l'idée de religion qu'il qualifiait à juste titre de superstitions mais il admettait que pour l'homme, l'objectif d'une vie était de "rencontrer" cette idée de Dieu.
Oui voilà, c'est ce qu'il me semblait également, un dieu non personnifié, dont les attributs en sont des manifestations imparfaites dont il conviendrait de reconnaître les limites, aussi bien celle de l'épistémologie, du langage, etc ?
Hottist
il y a 6 mois
Oui voilà, c'est ce qu'il me semblait également, un dieu non personnifié, dont les attributs en sont des manifestations imparfaites dont il conviendrait de reconnaître les limites, aussi bien celle de l'épistémologie, du langage, etc ?
Spinoza ne parle pas de celà dans ses écrits. Je veux dire de cette imperfection dans la manifestation. Il critique les hommes qui exploitent très mal leur foi dans le traité theo-pol. Il parle longuement de Jésus qui montre une voie admirable dans les Évangiles. Mais il critique le christianisme, au même titre que les autres religions. Et j'insiste : ce n'est pas l'imperfection de Dieu qui ne serait pas manifesté de la bonne façon qui est en cause, c'est bien les hommes qui refusent d'accepter un Dieu indifférent à leur sort.
Hottist
il y a 6 mois
On parle d'ailleurs beaucoup trop souvent de l'Ethique qui est un ouvrage fort obscur et très "prétentieux" alors que la plus belle de ses œuvres reste le traité theo-pol.
Richirolatre
il y a 6 mois
On parle d'ailleurs beaucoup trop souvent de l'Ethique qui est un ouvrage fort obscur et très "prétentieux" alors que la plus belle de ses œuvres reste le traité theo-pol.
J'aime bien le TTP, mais tout nous mène à l'Ethique dans son œuvre
Et rien d'obscur à mon sens avant le cinquième livre, le "more geometrico", ce n'est pas de l'esbrouffe.
En revanche :
1) c'est sans équivalent dans la tradition rationnaliste occidentale, nous laissant sans grands repères. Rien que sa conception de la dichotomie intuitif/discursif nous prend à rebrousse-poil.
2) c'est extraordinairement difficile à vulgariser.
loustic27
il y a 6 mois