Bordel des fois j'ai l'impression de trop écrire
La partie à l'hôpital fait à peu près 12k caractères
Et je n'ai pas terminé le reste

Je passe au pif pour voir s'il y a une suite et tu me donnes faim en parlant repas. J'étais censé aller dormir, c'est 1h ici

Sweetent

Chapitre 18 : Two days left…

1 : Aller voir Nathanaël à l'hôpital.

« Bah ! Ça ne coute rien de rendre visite à un ami ! Allons prendre le bus.  »

Après avoir envoyé un message à votre père pour le prévenir de votre escapade, ainsi qu'un message à votre ami pour lui annoncer votre venue, vous vous placez sous l'arrêt de bus et regardez le message que Nathanaël vous a envoyé afin de savoir ou descendre. Le bus finit par arriver 3 minutes plus tard, le temps d'une défaite sur Clash Royale. Une fois le ticket payé vous prenez place au milieu du bus, a coté d'un jeune homme aux cheveux noirs corbeau portant des écouteurs aux oreilles. La musique qu'il écoute est composées de guitares agressives et de fortes percussions caractéristiques du métal, style musical sur lequel vous êtes un béotien.

https://www.youtube.com/watch?v=R1EtnXXfpws

« Si seulement le père de Célestine était là… eh mais, ça peut faire un bon sujet de conversation ça, histoire de faire passer le trajet plus vite.  »

Vous prenez votre courage à deux mains et touchez l'épaule du garçon afin d'attirer son attention vers vous. Lorsqu'il se tourne dans votre sens, vous reconnaissez un de vos camarades de classe auquel vous n'aviez jamais prêté attention, ce qui vous fait penser que c'est quelqu'un de discret. Son visage pâle contraste fortement avec ses cheveux et ses yeux sombres. Son apparence vous rappelle celle d'un vampire qui serait sorti tout droit d'un de ces films pour adolescentes des années 2010 dans lesquels l'héroïne succombe au charme glacial de ces créatures. Cela ne vous empêche pas de lui parler.

- Salut mec.
- Salut.
- (vraiment bavard le type ) T'écoutes quoi comme musique ?
- C'est Rainfall de LANDMVRKS.
- Je connais pas.
- C'est du metalcore français, de Marseille plus précisément. Beaucoup de gens pensent que le métal c'est du bruit ou alors de la musique satanique, mais moi j'apprécie la brutalité de ce genre. Les musiciens de cette scène arrivent à transmettre des émotions et des messages forts avec beaucoup de puissance et de sens. Mais les poseurs et autres racailles nourries au rap et à la pop urbaine ne peuvent pas le comprendre. Le métal c'est de la vraie musique, faite par des passionnés pour des passionnés.

L'attitude de votre voisin de siège vous laisse pantois. Vous ne comprenez rien à son discours mais essayez de vous montrer intéressé afin de continuer la conversation.

- Ça pour être fort c'est vraiment fort. Et sinon tu vas ou, si ce n'est pas trop indiscret ?
- Quelque part…
- Ok… moi je vais rendre visite à un ami à l'hosto. D'ailleurs je crois qu'on y sera au prochain arrêt. Merci d'avoir répondu à ma question au fait, je vais checker ça plus tard.
- Super… je crois qu'on est dans la même classe sinon… t'es le gars qui s'est battu avec Sébastien, c'est bien ça ?
- Ouais, mais mon nom c'est Célestin, pas « le gars qui s'est battu avec Sébastien ». Et toi c'est quoi ton blase ?
- Adam.
- Et bien Adam, ça m'a fait plaisir de te parler mais je descends maintenant. On se verra à la rentrée.
- Ouais…

Vous prenez congé de votre camarade et descendez du bus en faisant attention à la marche. La façade blanche et épurée de l'hôpital Saint Augustin se dresse devant vous dans toute sa splendeur. En avançant vers la porte d'entrée vous remarquez la citation au dessus.

« Drôle de citation à mettre au dessus d'une porte d'hôpital.  »

Vous entrez dans l'enceinte du bâtiment. Tout est exactement comme dans les séries que votre père regardait le soir : le hall, les gens qui patientent, le personnel qui circulent à toute vitesse ou encore le bureau du standard. C'est d'ailleurs vers ce dernier que vous comptiez vous diriger avant qu'une belle infirmière ne vous barre la route avec un grand sourire qui a l'air de refléter son envie d'aider les autres.

- Coucou ! Je peux faire quelque chose pour toi ?
- Oui. J'aimerais savoir ou est la chambre de Nathanaël Tran s'il vous plait.
- T'es de la famille ?
- C'est pas le travail du standard ça ?
- Si mais j'ai envie de t'aider en attendant d'avoir un autre patient. Du coup t'es de la famille ?
- Ben euh non…
- Il est avec moi madame.

Mélanie apparaît a côté de vous et pose sa main sur votre épaule d'un geste si fort qu'il vous fait mal. L'infirmière semble amusée par cette scène.

- Si il est avec toi c'est parfait. Sur ce je vous laisse.
- Alors t'es venu Célestin ?
- Et comment que je suis venu ! Je n'allais rater une occasion de voir mon pote tout de même !
- Et moi alors ? Je ne suis pas ta pote ?
- Ben si ! Je veux dire, t'es une meuf sympa Mel. Qui ne voudrait pas être ami avec toi ?
- C'était une boutade mais j'apprécie le compliment. Allez suis moi, on a un blessé à visiter.

Votre amie vous guide jusqu'à un ascenseur au fond du hall. Une fois entrés, elle appuie sur le bouton 5 et appuie son dos sur la paroi derrière elle. Vous ne pouvez pas vous empêcher de la contempler pendant que l'ascenseur monte jusqu'au cinquième étage. Mélanie est belle, voire très belle. Sa beauté orientale et son corps athlétique vous fascinent presque autant que le récit des visions de Célestine. Néanmoins, vous êtes si distraits par les traits fins de votre amie que vous ne remarquez même pas que vous êtes arrivés à bon port.

- Bah alors Célestin ? Tu veux pas voir Nathanaël ?
- Euh si ! (purée comment elle est belle ! J'ai même pas remarqué qu'on est arrivés!)

Musique d'ambiance : https://www.youtube.com/watch?v=mhxL_v_Z1m8&list=PLEiOTsktKIotIL_UsuiiL296sDbIHnov_&index=41

Quand Nathanaël vous voit entrer dans sa chambre en compagnie de sa sœur jumelle, son visage semble s'illuminer et sa risette dévoile toutes ses dents. Au moment ou vous vous rapprochez de lui, le jeune homme s'empresse d'éteindre la télévision et pose la télécommande sur la table de chevet à sa droite. Vous décidez de vous asseoir sur un petit tabouret et lui rendez son sourire.

- Et voila. Je suis venu te voir à l'hosto mec.
- Ouais, et rien que pour ça je te considère comme un GOAT.
- Le vrai champion ici c'est toi mec. Je sais qu'on en a déjà parlé mais ce que t'as fait pour Tam c'était génial.
- Oh tu sais, avec le recul je pense que je n'aurais pas du me jeter sur ce mec.
- Pourquoi ?
- T'as pas vu comment Tamara est en froid avec Célestine ? Elle lui en veut vraiment de n'avoir rien fait.
- Tamara est une grande fille. Elle va se rendre compte tôt ou tard que sa copine ne voulait pas prendre de risques. En plus Benoît était présent donc je peux comprendre qu'elle n'ait pas voulu tirer.
- Exactement. Comme dit ma mère : prudence est mère de sûreté.
- Tu dis ça mais si t'avais écouté maman tu ne serais pas dans son hôpital.
- La ferme !

Mélanie ricane puis sort son téléphone de sa poche. Vous profitez de cet instant pour continuer la conversation.

- Ok maintenant je pense que je peux te parler de la suite.
- Vas y.

- Euh, excusez moi de vous déranger mais avez vous terminé de lire ce livre ?

La personne en face de vous baisse le livre et lève son regard vers vous. C'est une fille de votre âge avec une teinture orange dans les cheveux. Elle vous regarde d'un air surpris.

- Tu veux lire ce livre ?
- Ben ouais, enfin si t'as fini de le lire.
- Tu t'intéresses à la Chine ?
- Pour être honnête je suis plus intéressée par des rituels liés aux signes du zodiaque chinois.
- Des rituels ?
- Ouais. Ils en parlent dans le livre ?
- Je crois avoir vu ça pendant ma lecture… assieds toi au fait, je ne vais pas te manger.

Vous vous asseyez. La jeune fille vous tend la main avec un grand sourire.

- Moi c'est Marine. Et toi ?
- Célestine.
- Ravie d'enfin faire ta connaissance Célestine. On est dans la même classe si je ne m'abuse.
- Sérieux ?
- Ouais ! En même temps il y a tellement d'élèves dans une classe que c'est pas facile de connaître tout le monde.
- Trente élèves ça passe en vrai. C'est pas comme à l'université ou ils sont au moins deux cents dans un amphi.
- Pas faux. Bon je cherche cette histoire de rituel pour toi Célestine. J'adore ce genre de trucs. Les fantômes, les démons, les phénomènes étranges… ça doit être pour ça que mon nom de famille c'est Heauculte.
- Quelle coïncidence !
- T'as vu ? Ah regarde ça !

La page du livre que Marine vous montre est très détaillée. Vous y voyez des dessins représentants des bêtes monstrueuses et des cercles semblables à ceux que vous avez vu dans vos cauchemars. Marine commence à lire le texte situé sur la page de gauche.

- « Les yaoguai ou yaojing sont des des démons nés de la transformation de plantes ou d'animaux et qui possèdent des pouvoirs maléfiques. Au Japon, ils sont aussi connus sous le nom de Yokai. Le principal but des yaoguai est d'atteindre l'immortalité et… »
- C'est exactement ce que j'avais besoin de savoir ! Merci Marine !
- Bah de rien.

Vous quittez la bibliothèque avec enthousiasme. Désormais vous savez ce que vos cauchemars vous montraient.

« Ils vont essayer d'invoquer un de ces démons en sacrifiant les animaux et les gens disparus. Maintenant on a plus qu'à faire confiance à Benoît pour trouver leur cachette...  »

Point de vue de Benoît.

Après s'être changé dans les vestiaires, Benoît pousse la porte de la salle de réunion avec vigueur. Lorsqu'il arrive, ses collègues se retournent tous et le regardent d'un air grave, comme si quelque chose s'était passé avant sa venue.

- Benoît tu tombes à pic. L'heure est grave, très grave.
- Qu'est-ce qui se passe ?
- Regarde ça.

Amélie fait glisser une enveloppe rouge le long de la table. Quand Benoît l'ouvre, il y découvre une lettre semblable à celle qu'il avait trouvé lundi soir, à la différence que celle qui est entre ses mains est rédigée en français et non en chinois. Son contenu est à glacer le sang :

- Signé Laurent Chamberlain. Quand est-ce que cette lettre est arrivée ?
- Hier soir.
- Cela signifie qu'il nous reste seulement deux jours avant l'heure prévue.
- Faut qu'on les retrouve et vite.
- Oui mais comment ? Quand j'ai interrogé l'autre con de Santiago il n'a dévoilé aucune info sur l'endroit ou ils se retrouvent.
- Je pense qu'on devrait adopter une autre approche si on veut les trouver.
- On pourrait peut-être fouiller du coté de Louison, non ? T'en penses quoi Ben ?

Le policier semble réfléchir un instant. Sa visite chez les parents de son amie ne lui a pas permis d'avoir des indices. Et a priori, Louison n'est pas passé chez eux depuis le début des événements. Mais un souvenir particulier remonte dans l'esprit de Benoît en ce moment même. Et le moins qu'on puisse dire, c'est que ce souvenir est sucré…

- Hé Benoît !
- Ouais ?
- Goûte ça !

Louison tend un petit muffin à son ami. Ce dernier en croque un bout et tombe sous le charme de la pâtisserie.

- Mais c'est super bon ! T'as trouvé ça ou ?
- Dans une boulangerie du centre-ville. Elle s'appelle la Foire aux Délices. Si tu veux je t'y emmènerais demain. Les proprios sont super sympa en plus.
- J'adorerais y aller avec toi Louison…
- Benoît ? T'es là ?

Amélie tapote la table du bout de son doigt, ce qui ramène Benoît au présent. Néanmoins, son flashback risque d'être utile à ses collègues.

- Ouais je suis là, et je sais comment on va faire pour retrouver la secte.
- Dis nous tout Benoît.
- Avec Louison quand on finissait les cours à 16 heures on se rendait souvent dans une boulangerie qui s'appelait la Foire aux Délices pour déguster leurs viennoiseries et leurs pâtisseries. Si mon intuition est bonne, peut être qu'elle s'y rend toujours. À ce moment là, on pourrait la prendre en filature et arriver jusqu'au repaire de l'école du feng shui.
- Ma foi, c'est un excellente idée que tu as la Benoît. Le seul problème, c'est de savoir qui va s'en charger…
- Ce ne sera pas moi en tout cas, j'ai une perquisition à faire aux quartiers nord et faut que je prépare mon équipe.
- Et moi j'ai de la paperasse à traiter pour le capitaine. Il est malade depuis samedi le pauvre. Il pense même à poursuivre le fermier qui lui a vendu ce lait pour intoxication alimentaire !
- Il ne reste plus que toi chouchou, moi je serais avec Catherine sur la perquisition.
- Ben le truc c'est que même avec une voiture banalisée et des habits civils elle risque de me reconnaître. Je vous rappelle qu'on s'est vus au salon et que le reste de la secte est au courant qu'on est à leurs trousses.
- Et tu veux qu'on fasse quoi ? Qu'on engage un détective pour la suivre ?
- Pas besoin d'engager un professionnel pour faire ça ! J'ai des associés qui peuvent m'aider à la traquer. Il faut juste que vous me fassiez confiance.
- Ma foi, cette proposition est très culottée. Cependant, il ne nous reste que deux jours avant cette « heure prévue ». Si on veut arrêter Laurent Chamberlain, nous devons employer tous les moyens à notre disposition. Je vous fais donc confiance agent Sammair. Demandez à vos associés de vous aider dans cette tâche. Mais si vous échouez, la responsabilité ne sera pas la mienne.
- La mienne non plus.
- Ce sera plus celle du capitaine ou du commissaire pour le coup.
- Je n'échouerai pas. Mes associés sont assez fiables. D'ailleurs vous ne voulez pas savoir qui ils sont ?
- Je m'en moque, du moment qu'ils sont aussi fiables que vous le dites. Sur ce, je vous recommande de vous mettre au travail tout de suite.
- Oui capitaine !

Sur les ordres du capitaine DeFleur, Benoît se dirige vers les vestiaires sans perdre une seule seconde. Une fois au calme, Benoît prend son téléphone et compose un SMS à destination de Célestine, une des associés en question.

Point de vue de Célestin.

Pendant que les filles sont occupées de leur coté, vous avez passé la matinée à faire des recherches sur Louison, l'amie que Benoît cherche à retrouver. Le manque de résultats pertinents à son sujet vous a poussé à écouter LANDMVRKS, le groupe qu'Adam vous a recommandé. Alors que vous êtes sur le point de jouer leur album le plus récent, votre téléphone vibre sur le bureau. C'est Célestine qui vous appelle.

- Allô ?
- Célestin ! T'es dispo ?
- Je suis toujours dispo Célestine ! Qu'est-ce qui se passe ?
- C'est Benoît. Il a du nouveau pour nous. Rejoins nous chez Ici mieux qu'en face à midi. Aucun retard ne sera toléré.
- Ouais ok.

Toutes les pièces du puzzle commencent à s'assembler depuis le salon de l'agriculture. Vous avez hâte d'entendre les informations de vos camarades afin de pouvoir retrouver Flocon au plus vite. Il ne reste que deux jours avant l'heure prévue, et ce lundi risque d'être mouvementé.

Sweet ?

Eh bien ouais, suite s'il vous plaît

Ceci

Sweetent

Alors peut-être

Chapitre 19 : La filature.

Suite à l'appel de Célestine, vous vous mettez à chercher des pièces de monnaie dans tous vos tiroirs afin de pouvoir payer le bus, mais vous n'en trouvez pas, ce qui vous met mal à l'aise. Étant donné que votre père est à la mairie, vous allez devoir rejoindre vos amis en pédalant.

« Au moins ça me fera faire du sport...  »

Vous trouvez le vélo de votre père dans le garage de la maison. La poussière qui s'est accumulée sur la selle et les roues qui se sont dégonflées avec le temps vous laissent penser que ce vélo a connu des jours meilleurs. Après vous être assuré que vous avez bien regonflé les roues, vous jetez un regard à votre montre : il est 11h50.

« Pile à temps ! Le resto est à 10 minutes d'ici. Allons y !  »

La traversée du quartier de la colline aux fleurs jusqu'au centre ville se fait sans encombres. Vous arrivez même en avance à la rue Cousteau, ou se trouve le restaurant. Une fois le vélo accroché au poteau sur le trottoir d'en face, vous pénétrez dans le restaurant. Les enceintes de l'enseigne jouent une chanson pop punk sautillante que vous ne connaissez pas mais qui semble mettre de bonne humeur l'ensemble de la clientèle https://www.youtube.com/watch?v=5_PBNZXlzp0

En marchant jusqu'au fond du restaurant, vous trouvez vos partenaires assis sur une table et qui ont visiblement l'air de vous attendre. Lorsque vous prenez place en face de Benoît, Célestine regarde l'heure sur son téléphone et vous sourit.

- Tu es en avance.
- Tu t'attendais à ce que je sois en retard ?
- Je dis juste que tu es en avance Célestin. Rien de plus.
- Bon alors c'est quoi les news ? C'est un peu pour ça que je suis venu à la base.
- Qui commence ?
- Pas moi.
- Ben je commence. Je suis allée à la bibli pour faire des recherches et j'ai trouvé ce que la secte de Louison veut faire.
- On t'écoute.
- En sacrifiant les animaux et les gens dont ils ont maquillé les meurtres, ils vont invoquer un démon chinois. Un yaoguai pour être plus précise.
- Un yaoguai ? Comme un mogwai ?
- Les mogwai c'est dans Gremlins Tamara. Les yaoguai sont bien plus puissants que ces petits lutins.
- J'imagine qu'ils sont assez puissants pour être immortels. Quand j'ai confronté Laurent avant l'incendie il voulait que je le rejoigne pour être immortel aussi. Ça doit être ça le rituel que t'as vu l'autre jour.
- Ok je vois. Et toi Tam, ça s'est passé comment chez l'opticien ?
- Tobias Petithomme est très fort. Pendant qu'il préparait les lunettes de mon père, je lui ait fait un petit compliment du style « j'aime bien le feng shui de votre enseigne monsieur Petithomme. ». Au début il m'a regardée comme si je venais d'une autre planète puis il s'est mis à rigoler comme si je lui avais raconté la blague du siècle ! Puis après il a continué avec mon père tout en ignorant les questions que je lui posait.
- Donc ça n'a rien donné ?
- Non.
- Dans ce cas je pense qu'on peut passer à Benoît maintenant. Qu'avez vous de beau à nous raconter ?

Le policier s'éclaircit la gorge avant de prendre la parole :

- Ben je ne vais pas passer par quatre chemins : est-ce que vous connaissez la Foire aux Délices ?
- Bien sur que je connais ! C'est la boulangerie de mes parents !
- Woaw ! Tu parles d'une coïncidence !
- Quel est le rapport entre notre enquête et la meilleure boulangerie de la ville ?
- Le rapport Célestine, c'est que j'y allais souvent avec Louison avant que Laurent apparaisse dans nos vies.
- Et vous pensez qu'elle y va encore ?
- C'est une intuition que j'ai eu tout à l'heure. Après tout, les viennoiseries de tes parents sont tellement bonnes qu'elles sont addictives.
- Tu m'étonnes qu'elles sont addictives ! De un, elles sont faites avec amour et de deux, j'ai testé chaque recette afin de contribuer à les rendre encore meilleures !
- Ben ça tombe bien parce que c'est de toi que je vais avoir besoin Tamara.
- Ah oui ?
- En fait, je vais avoir besoin de chacun d'entre vous. Voila le plan. En général, Louison se rendait à la boulangerie vers 16 heures. On va donc l'attendre patiemment en retrait. Mais toi Tamara, tu vas rester à l'intérieur, comme si tu aidais tes parents.
- Et qu'est ce que je fais ?
- Facile : tu vas t'approcher de Louison et placer ce petit micro sur elle. De cette façon, on pourra entendre les éventuelles conversations qu'elle aura avec le reste de la secte. En sachant qu'a priori elle t'a vue au salon de l'agriculture, faudra que tu soies discrète. Tu crois pouvoir faire ça ?
- Pourquoi pas.
- Quant à moi et Célestine, nous espionnerons la conversation grâce au micro, ce qui devrait être assez trivial.
- En effet, je suis douée pour écouter les conversations en cachette, et ce depuis le divorce de mes parents.
- Ok mais du coup, qui va prendre Louison en filature ?
- A ton avis ? C'est toi que j'envoie au charbon Célestin.

Vous regardez Benoît d'un air incrédule, comme si il venait de vous annoncer la nouvelle la plus époustouflante de toute votre vie. Ce dernier a l'air amusé par votre expression et laisse s'échapper un petit rire.

- V-vous êtes sérieux ? Vous voulez que ce soit moi qui le fasse ?
- Oui, et ce pour une raison très simple : tu n'étais pas présent quand Louison a tiré sur le lieutenant Brasfort, ce qui fait qu'elle ne peut pas te reconnaître.
- Ok mais…
- Célestin, tu nous as pas dit que tu voulais être détective après le lycée ?
- Si.
- Et tu crois qu'ils font quoi les détectives dans les films ? Ils prennent des gens en filature et les espionnent pour le compte d'autres personnes. Je sais que tu es capable de le faire Célestin. Tu as ça dans le sang.
- Ouais ! Souviens toi de comment t'as écouté notre conversation quand on s'est rencontrés pour la première fois ! T'étais carrément trop discret !
- J'avais oublié ça moi. C'est vrai que je suis doué en fait.
- Tu vois ? Et puis on ne te demande pas la lune. Faudra juste que tu prennes des photos de la destination pour qu'on puisse faire une descente sur ces fanatiques.
- Vous savez quoi ? C'est dans mes cordes. Je vais prendre cette nana en filature et vous apporter les clichés de leur lieu de réunion secret.
- Super ! Tamara je te donne le micro. Nous on garde le récepteur. Au passage, est-ce que vous avez des moyens pour communiquer d'assez loin ?
- On a des talkie-walkie et nos téléphones.
- Excellent ça ! Ne les perdez surtout pas, on va en avoir besoin pendant toute l'opération. Faudra qu'on se donne les informations en temps réel si on veut que l'opération soit un succès.
- Compris.
- Sur ce, bon appétit les jeunes.