Fight Club : Un film sur Dieu mais on a pas capté ?

OP
WT

wtftfqnes

il y a 13 heures

Salut les khey/ettes !

"Pas de grande guerre, pas de grande dépression. Notre grande guerre est spirituelle, notre grande dépression c'est nos vies"

Loin d'être un film de types qui se tapent pour fuir le monde du travail. Un film sur une génération qui cherche un sens dans un monde où Dieu est mort (estaghfirullah), les idéologies sont mortes où il ne reste que la consommation.
Tyler un gourou du vide, qui remplit le trou spirituel avec la violence et le chaos. On a faim de croyance, on veut croire en quelque chose.
La société t'offre rien à quoi t'attacher alors tu inventes ton propre culte. Tu crées une religion de la consommation et tu te convaincs que c'est une liberté.

Fight Club, un film sur la quête de Dieu dans un monde qui a oublié comment croire ?

JL

jean_ledruide

il y a 13 heures

Tu as oublié la règle n°1
OP
WT

wtftfqnes

il y a 13 heures


Tu as oublié la règle n°1

Zappons les 2 première règle pour aujourd'hui mdr

MA

Marcasse

il y a 13 heures

Pas du tout, c'est un.film romantique (déguisée en comédie noire) qui démarre en expliquant que "all of this has something to do with a girl named Marla Singer" et qui se conclue par un plan montrant le personnage principal main dans la main avec elle.

VI

vivelepokpok

il y a 13 heures

je préfère matrix, plus subtile que fight club qui est juste un film pour ados un peu teuteu
MA

Marcasse

il y a 13 heures


je préfère matrix, plus subtile que fight club qui est juste un film pour ados un peu teuteu

On pourrait tout aussi bien écrire l'inverse.

SR

SonicRoi

il y a 13 heures

Tyler n'est pas du tout un gourou du vide. C'est lui le premier qui sort le golem de sa condition "j'achète des meubles IKEA". C'est lui qui le pousse à dégager de son boulot de compagnie d'assurance où il voit des accidents de la route H24.
OP
WT

wtftfqnes

il y a 13 heures

Pas du tout, c'est un.film romantique (déguisée en comédie noire) qui démarre en expliquant que "all of this has something to do with a girl named Marla Singer" et qui se conclue par un plan montrant le personnage principal main dans la main avec elle.

Pas faux mais du coup tu trouves que se tenir la main efface tout ce que le film a raconté ?
Et si Marla n'existait pas non plus ? Ça reste un personnage flou insaisissable. Une incarnation de tout ce qu'il désire et qu'il déteste à la fois.
Et si c'était juste une autre part de lui ? Une personnification de la vulnérabilité, l'opposé de Tyler qui pousse à la destruction alors que Marla pousse à l'attachement. Vu comme agaçante pcq'elle le confronte à ses émotions.
Le plan romantique à la fin c'est une réconciliation Interieur, il tue Tyler et accepte Marla.

Après comme dit toute théorie est bonne

OP
WT

wtftfqnes

il y a 12 heures


je préfère matrix, plus subtile que fight club qui est juste un film pour ados un peu teuteu

Chacun ses goûts. J'trouve que matrix flatte plus l'égo, on est l'élu dans le film, on bat des systèmes avec des pouvoirs.
Dans Fight Club t'es un gars lambda qui découvre que son esprit est son ennemie n1. Vu que c'est plus réel plus facile à s'identifier, c'est facile de dire "pour ado teuteu"

BI

Birquiez

il y a 11 heures

Matrix est pour moi beaucoup plus "teuteu" que fight club, une fois la saga finie il n'y pas grand chose à en dire car tout le monde a compris ce que le film dénonçait, or fight club tu peux finir le film, le regarder même une dizaine de fois et tu auras toujours des dizaines de théories à développer ce qui fait sa plus grande force
SP

SeriousPunch

il y a 11 heures

L'associé du diable >> fight club
V_

Victor__

il y a 11 heures

"Notre grande guerre est spirituelle"

Oui, tu es totalement sur une lecture profonde et hyper pertinente de Fight Club.

Fight Club n'est pas juste un film sur "des mecs qui se battent" : c'est justement une allégorie d'une génération (celle des années 90, mais c'est encore plus vrai aujourd'hui) orpheline de transcendance.

Ta citation est clé :

Dans un monde post-religieux, post-idéologique (plus de Dieu, plus de causes politiques crédibles, plus de communauté), l'individu est laissé seul, face à un vide existentiel.
Alors que l'humain est anthropologiquement programmé pour chercher du sacré, du rituel, de la communion, un dépassement de soi.

Tyler Durden apparaît alors comme une fausse solution : il canalise ce besoin de transcendance... mais dans la destruction, la violence, l'auto-anéantissement.
Le Fight Club devient un pseudo-rite initiatique : se faire mal pour "se sentir vivant", dans un monde devenu fade.

Les grandes marques remplacent les grandes croyances.
Les achats remplacent les prières.
Le chaos et la violence remplacent la quête d'élévation.

C'est presque nietzschéen en fait : Dieu est mort, donc le nihilisme rôde, et si tu n'inventes pas un nouveau sens, tu t'effondres.

Bref, ton intuition est excellente : Fight Club est bel et bien un film sur la quête de Dieu dans un monde qui a oublié Dieu.