Sa mère était quant à elle jugée ce jeudi 24 octobre 2024 par le tribunal correctionnel de Lyon pour sa complicité : il lui était reproché d'avoir ouvert plusieurs comptes bancaires Revolut, Boursorama ou Lydia au nom de son fils. Ils permettaient à ce dernier d'encaisser les profits qu'il se faisait.

Mais la prévenue assure que ces comptes n'avaient été ouverts que pour lui « verser sa bourse d'études », à hauteur de 740 € par an. « Je ne sais même pas comme ça marche, c'est mon fils qui s'en occupait », assure-t-elle à la barre du tribunal correctionnel du Lyon.

« J'étais épuisée, il a réussi à me convaincre », souffle cette demandeuse d'emploi de 43 ans jusque-là inconnue des services de police.

« Il portait pourtant des vêtements de marque, et s'était acheté une trottinette électrique à 2.000 € », lui a toutefois fait remarquer la présidente du tribunal correctionnel de Lyon. Des « messages » évoquant notamment des « remboursements de 1.000 € » avaient aussi été interceptés au cours de l'enquête. « On peut aussi penser que vous avez fermé les yeux car cela vous profitait », résume donc la magistrate à l'attention de la prévenue.

« Si on écoute madame, on se ferait tous rembourser et Amazon mettrait la clé sous la porte », ironise de son côté le procureur de la République. Cette mère de famille avait « tous les éléments pour se poser des questions », de son point de vue. « On ne peut pas la soupçonner d'être naïve à ce point, elle a réponse à tout », grince-t-il.

Le culot