Je crois qu'on reste marquée du malheur
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Mise à jour: il y a 17 jours
sereinette
il y a 17 jours
Je vis dans l'attente, dans l'anxieuse attente d'un nouveau moment de travail. J'ai de grandes peurs de ne plus retrouver cette force de production que j'avais étant enfant, et dont je m'étonne aujourd'hui tant elle était violente, et ce qui m'effraie a ce point sur moi-même, c'est d'admirer trop autrui. J'admire trop et presque avec paresse, avec la lassitude rétrospective d'avoir édifié des rêves.
Enfant, j'avais des confiances admirables, j'étais crédule en l'avenir. Et maintenant je veux tenter encore de plus ardues victoires, car j'ai peur qu'en le repos mes forces ne s'engourdissent. Puis le coudoiement quotidien des réalités brutales (belles aussi et hélas!) m'a fait perdre la foi dans le rêve, la foi magicienne, la « démonstration » des choses qu'on ne voit pas, comme le dit l'apôtre. Ma pauvre âme qui d'abord se croyait seule être, et que grisait sa solitude, et qui peuplait sa solitude de visions d'elle échappées, maintenant elle frissonne aux voluptés extérieures, car elles sont joyeuses aussi, elle frissonne et cherche un refuge en vain dans je ne sais plus quelle thébaïde contre l'assaillement violateur du dehors, et qui la cerne, la pauvrette!
Ah! que s'il était possible, j'aimerais la claire foi de mon enfance, encore!
Et voila! Les heures culbutent et je trouve encore le temps trop long! Je suis dans une impatience de Néant qui est cruelle et je voudrais que la vie soit d'une heure pour en avoir fini plus vite, sans en rien perdre.
pyjamaneige
il y a 17 jours
oui l'op ça s'appelle un traumatisme
Crusibold
il y a 17 jours
oui l'op ça s'appelle un traumatisme
Il fait que c/c un livre, croit pas qu'il essaie de communiquer
sereinette
il y a 17 jours